DaveStarWalker a écrit:S'ils méritent d'être discutés (et c'est le cas) : et bien qu'ils le soient. C'est le topic idéal ici.
1) La résistance du câble:
Dans toute cette partie, l'ampli est considéré comme un générateur de courant, et le facteur d'amortissement est confondu avec la bande passante.
Pour l'ampli, il n'est pas interdit de le modéliser comme tel, mais c'est horriblement compliqué. Un ampli est un générateur de tension quasi idéal, le contraire d'un générateur de courant.
On peut le considérer comme un générateur de courant tellement imparfait qu'il se comporte comme un générateur de tension. C'est le cas, et ça marche, mais c'est le meilleur moyen
-De ne rien comprendre
-De se planter dans les raisonnements qualitatifs
C'est un peu comme si, pour calculer la surface d'un carré, on considère que c'est un cercle avec quatre coins. On calcule donc la surface du cercle, et on ajoute celle des coins.
Si on fait attention, ça marche.
Quant au facteur d'amortissement, les raisonnements tombent juste par pure coïncidence... et encore, on doit trouver des enceintes pour lesquelles ça tombe faux.
Voyons plus en détail :
Les pertes dans le fil:
Les câbles de modulation (par ex. du lecteur CD vers le préampli) n'ont pas de forts courants à transporter : Donc ici il est inutile que les conducteurs soient gros.
Rien à voir avec les pertes. On utilise de gros fils pour les forts courants afin d'éviter qu'ils ne s'échauffent et provoquent des incendies.
Il se trouve par coïncidence que cela limite aussi les pertes dans notre cas, mais uniquement parce qu'on travaille avec des sources de tension et à tension comparable.
Des enceintes gourmandes (à faible rendement) auront besoin de forts courants pour reproduire un niveau élevé. Ces courants seront très peu atténués par des câbles de gros diamètre.
Idem pour les courants faibles des enceintes à haut rendement. Les pertes ne dépendent pas du courant, mais du rapport entre les impédances du générateur, du récepteur, et du câble.
Le même signal envoyé dans des câbles très fins se dissipe en chaleur (comme dans un radiateur électrique)... il y a donc une petite perte de puissance.
Ce détail est (légèrement) sensible pour les grandes longueurs.
En effet. C'est là un exemple périllieux d'analyse "en courant" d'un phénomène de division de tension. Par chance, comme on parle du
même signal, ça marche.
Par contre, si la résistance du câble est très faible (diamètre suffisant), l'ampli de puissance "amortit" les mouvements parasites du haut parleur : celui-ci suit plus fidèlement la musique.
C'est pas faux. Mais ça dépend quand même de l'ampli.
son mouvement s'arrête très vite ! et le tour est joué :
On a bien un mouvement du HP lorsque le signal arrive, et un blocage rapide, lorsque le signal cesse. On suit précisément les transitoires de cette musique.
Analyse fausse : Ca, ce n'est rien d'autre que la bande passante dans les hautes fréquences.
On signale de temps en temps le facteur d'amortissement de l'ampli (celui des amplis transistorisés est souvent très élevé, au contraire de celui des tubes, qui "tiennent" moins les HP et auront donc quelquefois tendance à donner des basses plus rondes
Raisonnement faux... qui tombe juste par coïncidence : il se trouve que les enceintes courantes sont de type bass reflex, ce qui provoque une remontée de l'impédance dans les basses fréquences. Un facteur d'amortissement trop bas va donc atténuer les hautes fréquences...
Mais, sur une enceinte dont l'impédance est plus élevée à haute fréquence, un facteur d'amortissement trop bas aura l'effet inverse. Les mouvements rapides seront favorisé, et cela manquera de grave !
Le facteur d'amortissement ne doit pas obligatoirement être très bas, tout dépend en fait des enceintes utilisées : des enceintes à haut rendement sont très amorties électriquement et peuvent manquer de basses si le câble est trop bon conducteur !
Si ce n'est pas faux, c'est complètement tiré par les cheveux. Le manque de basses des enceintes à haut rendement est dû au fait que le haut rendement est obtenu en partie en augmentant la directivité, ce qui n'est pas possible en basse fréquence. Une enceinte à haut rendement n'a donc un haut rendement que dans l'aigu. Ce qui peut se traduire par une impédance plus basse à haute fréquence, donc à une remontée du grave lorsque le facteur d'amortissement baisse.
Vous constaterez que les basses sont souvent plus abondantes et "rondes" avec un câble de résistance plus élevée (plus fin).
Ben, pas toujours, justement.
Imaginons un câble monobrin (en exagérant beaucoup, prenons un câble rigide du modèle qui transporte l'énergie électrique dans la maison, vous savez les fils rigides jaune/vert ou marron, ou bleu...) : entre autres, il affaiblira l'extrême-aigu, par "effet de peau".
Pareil pour les multibrins.
Donc les basses passeront par tout le conducteur et les aigües essentiellement par la "peau" : elles seront atténuées, utilisant moins de conducteur.
C'est pas faux, mais cela représente quelques % des effets de l'impédance,qui sont majoritairement dûs à l'inductance, et non à l'effet de peau.
Mais déjà à 15-20 khz, il y a une différence par rapport à un câble courant. Et cette différence, légère, est audible.
Certainement pas en ABX. L'effet de l'inductance est déjà négligeable, celui de l'effet de peau est cent fois plus négligeable.
En pratique, doit-on toujours se tourner vers ces câbles ?
Cela dépend en fait du son de sa chaîne. Si on ressent un besoin de finesse dans les harmoniques, de définition (sans vouloir augmenter l'aigu proprement dit), c'est bon.
Si par contre la chaîne est hyper définie, cinglante, maigre en basses, alors il vaut mieux se méfier... car le fil de Litz apporte souvent une impression subjective de relevé des harmoniques aigues par rapport au reste.
Pas de commentaires ici, on est dans le "subjectif".
Si les 2 conducteurs sont très proches, on a un "effet capacitif" qui se crée. Les deux fils se comportent comme un petit condensateur en parallèle, qui atténue donc l'extrême-aigu : donc là aussi, perte de définition.
Négligeable devant l'effet d'inductance.
Cet effet lié à la proximité des conducteurs sera sensible dans les câbles de modulation (je l'ai mesuré), mais peu dans les câbles HP (question d'impédance de charge).
Moi j'ai mesuré le résultat final de l'impédance (résistance + inductance + capacité + effet de peau), avec un câble de modulation basique entre un lecteur de CD de sortie donnée pour 470 ohms et une entrée donnée pour 47 kohms, et avec un câble d'enceinte de 4 mètres de 2x2.5 ou 2x4 mm2 environ.
L'impédance du câble d'enceinte avait 50 fois plus d'effet sur le résultat que celle du câble de modulation ! (0.2 dB d'atténuation à 20 kHz contre 0.004 dB pour le câble de modulation).
Surtout ne pas s'inquiéter, surtout pour les câbles d'enceintes, car la basse impédance du système ampli-enceintes (4-8 ohms, max quelques dizaines d'ohms à certaines fréquences) fait que ces deux effets, capacitif et inductif, n'existent qu'à de très hautes fréquences (des centaines de kilohertz), donc sans action sur les fréquences audio.
Toutafé... encore que, comme on l'a vu plus haut, l'effet "subjectif" n'a pas grand chose à voir avec la réalité des mesures.
L'effet inductif est théoriquement très légèrement plus sensible, pour les câbles HP.
Ceci a poussé certaines marques à créer des câbles HP dont les deux conducteurs sont extrêmement proches : on augmente un peu l'effet capacitif, très faible, et on diminue l'effet de self, plus gênant en câble HP.
Toutafé.
Techniquement, l'effet mémoire est un très léger retard, qui fait que le la tension dans le câble ne retombe pas immédiatement si le signal cesse, ou passe à 0 : Léger risque de brouillage du son.
C'est une légende urbaine. L'effet mémoire n'existe pas en basse tension, à moins de l'assimiler à l'effet capacitif ou à l'effet inductif, qui ont tous deux l'effet décrit : "la tension dans le câble ne retombe pas immédiatement si le signal cesse".
La souplesse des brins des câbles HP (provenant de leur finesse) a de l'importance dans la restitution.
Pas de commentaires ici. C'est purement subjectif.
On note toutefois le caractère purement analogique des sensations sonores avec l'aspect du câble : "rigide", "carré", "franc", "percutant", "net", "manque de finesse", "tendu" pour un câble monobrin, "tendre", "romantique", "chatouillant" pour un câble multibrin.
C'est l'aspect tactile du câble qui est décrit !
On parle aussi de possibles micro-décharges entre le conducteur et l'isolant (ou plutôt à mon avis avec la vapeur d'eau passée entre les deux). Là, je ne sais que penser...
Légende urbaine en basse tension.
Dans le câble de la lampe de chevet, non OFC en général (quoique quelquefois...) les cristaux de cuivre sont entourés par une zone de contact oxydée
Non, le câble désoxygéné s'oxyde comme le câble ordinaire.
qui peut dégrader la restitution (agressivité ou au contraire perte en hautes fréquences, distorsion...).
Cas théorique d'un câble totalement recouvert d'une couche de vert-de-gris.
De la même manière, des cristaux longs de cuivre transmettent mieux le signal
Non, les zones cristallines ne sont pas séparées par des couches d'oxyde. Elles sont en contact direct les unes avec les autres.
Comme vous l'avez déjà remarqué, il y a toujours des différences (souvent légères) entre n'importe quel câble et n'importe quel autre.
Pas de commentaire. C'est une constatation toute subjective que je ne partage pas.
Essayez par exemple en liaison HP d'abord un bon scindex, puis le même tressé artistiquement et séparé en deux "conducteurs triples isolés" de bon diamètre, puis du câble réseau (RJ45) tel quel, ou bien "détressé"...
Vous constaterez que chaque câble et chaque arrangement modifient de façon plus ou moins perceptible la restitution (bande passante, qualité des basses ou des aigües, ampleur stéréophonique, impression subjective de diminution de la distorsion...).
C'est pas faux, mais John Dunlavy a montré que le résultat était le même en faisant simplement
croire aux auditeurs que le câble était changé.
Ces câbles industriels ont bien entendu aussi un son !
Je ne fais pas de commentaires sur le reste de l'article, car les considérations électriques s'arrêtent là. On ne parle plus ensuite que de sensations d'écoute. Là, chacun entend midi à sa porte.