Résumé : Dans l’enceinte d’un cirque, les singes crient sauvagement dans leur cage tandis qu’à l’extérieur, les hommes s’entretuent sur la piste d’un tout autre cirque : la guerre civile espagnole. Recruté de force par l’armée républicaine, le clown Auguste se retrouve, dans son costume de scène, au milieu d’une bataille où il finira par perpétrer un massacre à coup de machette au sein du camp national. Quelques années plus tard, sous la dictature de Franco, Javier, le fils du clown milicien, se trouve du travail en tant que clown triste dans un cirque où il va rencontrer un invraisemblable panel de personnages marginaux, comme l’homme canon, le dompteur d’éléphants, un couple en crise, dresseurs de chiens mais surtout un autre clown : un clown brutal, rongé par la haine et le désespoir, Sergio. Les deux clowns vont alors s’affronter sans limite pour l’amour d’une acrobate, la plus belle et la plus cruelle femme du cirque : Natalia.
Réalisé par Álex de la Iglesia
Avec Carlos Areces, Antonio de la Torre, Carolina Bang...
Titre original : Balada Triste De La Trompeta
Origine : France, Espagne
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 22 juin 2011
Interdiction : - 12 ans
Il y a des signes du destin qu'il faut savoir entendre. Hier soir, énorme envie d'aller au cinéma mais le moins que l'on puisse dire est la que la programmation du moment est bien pauvre. Mais mon petit cinéma de quartier est toujours là pour me sauver. Génial, le film que je voulais vraiment voir en ce moment,
"Une Séparation", est toujours à l'affiche. Je fonce pour être dans les temps mais raté, la séance est commencée. Je regarde donc ce qu'il y a d'autre. J'avais vu la BA du nouveau Álex de la Iglesia et je dois avouer que ma curiosité avait été titillée, alors pourquoi pas donner une dernière chance à ce réalisateur spécialisé dans l'épate-bourgeois et qui a cessé de m'avoir avec sa provoc à deux balles depuis un bon moment ?
Et 1h45 après, la
"Séparation" avec le roublard espagnol est définitivement consommée. Auparavant ses films étaient mauvais, truqueurs mais ils avaient l'avantage d'être inoffensifs. Mais là, voilà que le mec se met à penser que son "énorme talent" peut lui permettre de convoquer l'une des pages d'histoire les plus douloureuses de son pays, en l'occurence celle du franquisme, et de la mélanger avec une histoire de clown triste amoureux d'une femme cruelle elle-même éprise de l'autre clown alcoolique, violent, bestial. Le tout traité avec une réalisation neutre, dépouillée, respectueuse du sujet abordé. Je plaisante bien entendu, le monsieur étant incapable d'avoir cette modestie, il décide en plus d'y aller bien fort en terme de réalisation sauvage, esthétisante à souhait.
Je ne vais pas mentir, je comprends tout à fait qu'on puisse se laisser avoir par un tel film, si l'on n'a pas beaucoup pratiqué ce réalisateur, et c'est d'ailleurs le cas, il suffit de regarder certaines critiques dithyrambiques un peu partout, . Et pour être encore plus honnête, je me suis fait totalement avoir par un premier quart d'heure absolument fou et d'une force rare. Mais quand on n'a pas de talent, on ne peut pas le masquer bien longtemps, et le reste du film en est une cruelle illustration.
Note : X (si je note en tenant compte du premier quart d'heure) mais un énorme 0 si ma note se mesure à mon énervement.
NB : Étant certain que ce film fera parler, sera considéré comme du "cinéma révolutionnaire" par certains et sera totalement descendu par d'autres, et que le forum aime ce genre de débat "aux couteaux", je vais lui crée un sujet dédié.
http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?f=62&t=29967845&p=174844954#p174844954