Pio2001 a écrit: Scytales a écrit:Si une identité absolue entre les chaînes de conversion n'est pas possible, jusqu'où faut-il donc aller dans le degré d'identité entre les deux chaînes pour admettre la possibilité de réaliser une comparaison valable ?
Jusqu'à ce qu'on pense avoir correctement expoité les possibilités du format 16/44.
Je ne sais pas comment prendre cette réponse (je mets un smiley
pour atténuer ce que je vais écrire) : c'est en effet celle que faisaient certains adversaires déclarés du SA-CD sur ce forum il y a maintenant dix ans. Oui, disaient-ils, tel lecteur de SA-CD essayé par tel forumeur est peut-être excellent, voire meilleur que tel lecteur de CD, mais cela ne veut pas nécessairement dire que le SA-CD est en soi supérieur au CD, car ce dernier n'est peut-être pas exploité correctement et qu'il faut donc, pour apprécier ses limites, comparer un lecteur de SA-CD lisant un SA-CD à un lecteur de CD de
très haut de gamme lisant un CD.
C'était une réponse qui refusait le progrès en ce sens que ces personnes négligeaient ou refusaient de voir un fait assez constant : un lecteur de SA-CD d'un prix contenu (à l'époque, c'était le Sony SCD-XB940QS, puis le SCD-XB790QS, qui ont fait défiler beaucoup de pages sur le forum) pouvait être apprécié par un nombre significatif de personnes comme étant aussi bon, sinon meilleur que des lecteurs de CD de prix plus élevés. En d'autres termes, ce que les détracteurs patentés du SA-CD refusaient de voir, c'était que ce nouveau format permettait de satisfaire un nombre important de personnes pour moins cher que ce qu'elles devaient dépenser pour avoir la même satisfaction avec un lecteur de CD.
Or, obtenir une qualité perçue aussi bonne sinon meilleure pour moins cher était un progrès objectif pour ces personnes.
Mais peu importe ces discussions anciennes ; elles sont de toute façon fondées sur des écoutes qui n'ont pas été sanctionnées en ABX.
Le fond du problème que pose ta réponse est ailleurs.
A une objection à une question méthodologique que tu soulèves toi-même, tu réponds sur un autre terrain, le terrain qualitatif (il faut exploiter correctement le format 16/44,1 avant de pouvoir le comparer au 24/96). Admettons. Mais alors, faudra-t-il aussi attendre un certain état de l'art dans l'exploitation du format 24/96 avant de pouvoir enfin le comparer au 16/44,1 ?
Serait-ce nécessaire que cela ne résoudrait d'ailleurs pas la question méthodologique que tu as toi-même soulevée : comment réduire une comparaison aux seules qualités intrinsèques de l'un et l'autre codage sans craindre que toutes éventuelles différences qui seraient mises en évidence par la comparaison puissent être imputées à un facteur extrinsèque aux formats eux-mêmes ?
Or, il me semble que lever cette dernière réserve est impossible !
Alors, je repose la question : que faire ?
Faut-il que je tente une réponse ?
Puisqu'on ne peut pas établir avec certitude la supériorité intrinsèque d'un format sur l'autre parce qu'il ne sera jamais possible de les comparer au moyens d'une méthode de conversion rigoureusement identique pour l'un et l'autre, faut-il abandonner le 24/96, dont il devient vain de démontrer les éventuels avantages sur le 16/44,1 ?
Doit-on au contraire abandonner le 16/44,1 au profit du 24/96 ? Après tout, dans l’impossibilité de pouvoir les départager, ce qui revient à admettre qu'ils sont au moins aussi bons, pourquoi ne pas opter pour le format 24/96, dont l'exploitation n'est aujourd'hui pas plus cher que le 16/44,1 ?
Ou bien, face à ces interrogations que l'on pourrait trouver un brin spécieuses, pourquoi ne pas s'en tenir à des données objectives et mesurables ?
Oui ou non le 24/96 a-t-il une résolution supérieure au 16/44,1 ? Oui ou on permet-il d'élargir la bande passante du signal codé ? Oui ou non permet-il une dynamique supérieur ? etc.
Et surtout, oui ou non les mesures des lecteurs numériques travaillant à partir d'un format 24/96 permettent-elles de mettre en évidence que ce format permet d'obtenir effectivement des mesures objectivement supérieures que celles qu'il est possible d'obtenir à partir d'un format en 16/44,1 ?
Dès lors, pourquoi s'interroger sur la pertinence du format 24/96 ? Parce que sa supériorité à l'écoute sur le 16/44,1, ou même une simple
différence entre le 24/96 et le 16/44,1 n'est pas valablement démontrée, ni même démontrable, en ABX ? En rester au 16/44,1 pour cette raison serait un gigantesque frein à toute évolution technique, alors même que les instruments de la technique (les mesures) donnent le format de haute résolution pour plus performant !