Bastien Cluzet a écrit:Et bien bravo yrad je dois dire que j'ai jetté rapidement l'éponge avec le RCP des Sony ( comment ajustes-tu le Y d'ailleurs ??) , le CMS des JVC fonctionnent mieux mais c'est une plaie à utiliser ( l'image se coupe entre chaque réglage
![:cry:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_cry.gif)
)
Sans proposer dès à présent un didacticiel pour le RCP de Sony, voici en (très) bref ce que j'ai découvert...
Pour chacune des six couleurs (trois primaires & trois secondaires), le RCP propose quatre outils de réglage ou
degrés de liberté : "Position", "Plage", "RCP Couleur", et "RCP Teinte". Ces outils sont apparemment indépendants, mais ils interagissent (diversement) les uns avec les autres.
Contrairement aux apparences, les outils "Position" et "Plage" ne servent pas qu'à décorer : ils interviennent activement dans les réglages !
Les outils "RCP Couleur" et "RCP Teinte" (mais également "Plage" et "Position" par combinaison) obéissent à un
système de coordonnées polaires (r,θ) sur le plan du gamut, ou "RCP Couleur" affecte les
coordonnées radiales r (i.e. la saturation) et "RCP Teinte" affecte les
coordonnées angulaires θ (le
sens de rotation trigonométrique étant positif).
Ce qui s'avère finalement plus pratique qu'un
système de coordonnées cartésiennes (x,y), du moins lorsque lesdites coordonnées ne sont pas normalisées par le VP.
"Position" affecte les coordonnées angulaires θ de la seule primaire (ou de la secondaire) concernée, en laissant alors à "RCP Teinte" la charge d'affecter uniquement les coordonnées angulaires θ de ses intermédiaires (saturations à 75%, 50%, 25%...).
Analogiquement, "Plage" affecte les coordonnées radiales r de la primaire (ou de la secondaire) concernée, en laissant alors à "RCP Couleur" la charge d'affecter uniquement les coordonnées radiales r de ses intermédiaires (saturations à 75%, 50%, 25%...).
Mais parallèlement - et c'est là que ça se complique - "RCP Couleur" affecte simultanément la saturation (coordonnées radiales r) et le grand Y de la primaire (ou de la secondaire) concernée.
Alors pour ajuster uniquement Y en "gelant" la saturation, il faut en fait régler le paramètre "Plage" à son minimum tout en continuant à ajuster "RCP Couleur". Et selon le réglage que l'on fera de "Position", il sera possible d'ajuster les Y soit des primaires/secondaires soit des intermédiaires.
Il apparaît donc que "RCP Couleur" et "RCP Teinte" sont des
outils d'ajustement, alors que "Position" et "Plage" sont plutôt des
outils d'attribution ou en d'autres termes des
outils de dissociation (permettant de dissocier - dans le cadre des ajustements - les primaires/secondaires de leurs intermédiaires, le grand Y de la saturation...).
Je suis parvenu à décrypter le RCP pour tout ce qui touche au plan du gamut (placement en x,y des primaires, des secondaires, et des intermédiaires).
Mais il reste encore quelques incertitudes quant à la profondeur du gamut (le grand Y). Notamment parce que j'ai détecté des espèces de
cycles d'ajustement alternés (tantôt surtout saturation / tantôt surtout Y) dans le champ (-50/+50) de l'outil "RCP Couleur"... des
cycles dont la périodicité et l'amplitude diffèrent selon le réglage de "Plage"...
Je vais continuer mes investigations empiriques, aussi bien avec la dernière version beta (166) de ColorHCFR, qu'avec Chromapure et ColorFacts.
Evidemment à la lecture de ma petite présentation, le RCP peut sembler tortueux voire vicieux.
Bon, il est certain qu'il manque d'intelligibilité.
Il n'empêche que les quatre degrés de libertés (par couleur) du RCP de Sony (et leurs nombreuses combinaisons) semblent bien couvrir tous les besoins possibles en terme d'ajustement (placement des primaires/secondaires ET de leurs intermédiaires dans les trois dimensions du gamut).
Bastien Cluzet a écrit:Le contraste intra image est une bonne piste, mais je ne me suis jamais réellement penché sérieusement sur le pb..; faudrait déjà arriver à se mettre d'accord sur une "mire" commune pour le mesure.
J'ai été directement influencé par les travaux de Michel (MLill) sur la question. Mais ironiquement, je me suis mis à accorder de plus en plus d'importance aux
contrastes intra-image tandis que Michel revenait progressivement aux
contrastes on/off.
![:oops:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_redface.gif)
Il me semble que les
contrastes intra-image sont les plus représentatifs de notre perception réelle. Et probablement les seuls à pouvoir expliquer que des VP aux
contrastes natifs (=
on/off mais après désactivation de l'iris dynamique éventuel) moindres puissent pourtant apparaître plus dynamiques & contrastés (en ressenti subjectif) que des VP aux
contrastes natifs supérieurs.
Beaucoup de labos (comme celui de la FNAC) font une grosse fixette sur les contrastes ANSI. Ce sont bien des
contrastes intra-image, mais pour un APL (% de blanc dans l'image) de 50. Or ce niveau APL est quasi-absent des films, et il engendre en outre dans les salles de projection (même sombres) de telles réverbérations lumineuses qu'elles masquent toujours la profondeur réelle des noirs (devenant alors superfétatoire).
Pour ma part, je suis parti des mires normalisées ANSI, et j'ai progressivement réduit la taille des rectangles blancs pour balayer tous les APL de 50 à 0,1.
Idéalement, il faudrait dresser pour chaque vidéoprojecteur une
courbe des contrastes intra-image avec en abscisses l'
APL (gradué de 0,1 à 50) et en ordonnées le
contraste intra-image mesuré. Ce serait en quelque sorte la "
carte d'identité de contraste" du VP.
![:wink:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_wink.gif)
Mais à défaut, on peut se contenter de publier le meilleur
contraste intra-image mesuré (généralement pour un APL entre 0,1 et 1).
Il est intéressant de noter que les
iris dynamiques affectent très peu les
contrastes intra-image ! Ce qui offre à cet artifice un supplément de
légitimité (du moins lorsque les ID sont aussi imperceptibles que sur les dernières générations de VP Sony). Une
légitimité d'autant plus grande que les VP sans ID (comme les JVC) voient la luminosité de leurs blancs baisser en même temps (mais généralement moins vite) que la luminosité de leurs noirs au fur et à mesure que l'APL diminue (c'est à dire exactement comme avec les iris dynamiques).
Bien sûr, de telles mesures de
contrastes (
intra-image) nécessitent un protocole strictement invariant d'un VP à un autre, et une salle 100% noire avec un écran loin des murs, du sol, et du plafond !
Soit de grosses contraintes qui expliquent fort bien que ce système de mesure n'ait pas fait florès chez les testeurs.
Bastien Cluzet a écrit:Sinon mon impression c'est qu'une fois l'effet de mode passé, je crains que la 3D va faire un flop retentissant, du moins dans sa version " avec lunettes" ...C'est déjà ce qui se passe d'ailleurs au cinéma
![:roll:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_rolleyes.gif)
Entièrement d'accord !
![:wink:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_wink.gif)
D'ailleurs, la 3D n'a jamais été à mes yeux qu'un gadget. Sympathique et ludique. Mais très accessoire.
La 3D - telle qu'elle existe aujourd'hui - n'est pas une manière naturelle de visionner les films, ni d'ailleurs de regarder quoi que ce soit.
Et si j'ai acheté le VW90ES, c'est
uniquement pour sa 2D (car je n'ai pas trouvé mieux à ce jour pour moins de 10 000 EUR !). Sa 3D n'est qu'un bonus pour amuser les enfants et épater les voisins.
![:lol:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_lol.gif)
Pour la seule 3D, franchement, un Optoma HD67N à 600 EUR suffit bien (plus lumineux et aucun
ghosting).
![:mdr:](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)