Laurent69 a écrit:salut, c'est faux : les signaux numériques sont eux-mêmes soumis à des incidents de parcours ...
Un diagramme de l'oeil est utile pour visualiser (en un coup d'oeil justement !
) la qualité de transmission d'un signal numérique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_l%27oeilbien sûr ces défauts ne seront pas ressentis de la même manière que sur un signal analogique, au final.
Mais de là, à dire, qu'ils sont complètement "tamponnés" par la conversion N->A, c'est un raccourci que je ne prendrai pas, mais alors pas du tout...
Tu confonds deux choses :
1. Il est vrai que le "numérique" n'existe pas dans la réalité physique. Les signaux numériques sont portés par des signaux électriques, magnétiques ou optiques, qui sont loin d'être parfaitement reproductibles à l'identique d'un instant à l'autre ou d'un matériel à l'autre. C'est vrai aussi et surtout en informatique. Par exemple, les particules magnétiques d'un disque dur ne connaissent pas uniquement deux états magnétiques mais quasiment une infinité de valeurs, c'est d'ailleurs grâce à cela que des logiciels militaires ou policiers peuvent réussir à "relire" plusieurs couches d'écritures successives sur un disque dur. Idem pour le message que je suis en train d'écrire : il va être porté par des ondes électromagnétiques (WiFi), puis électriques (Ethernet) puis lumineuses (fibre optique), et toutes ces ondes ont par nature les mêmes risques d'erreur que les signaux qui parcourent ma chaine HiFi.
2. Mais on sait depuis plusieurs décennies lire et transporter des signaux numériques sans erreur grâce à des redondances et des contrôles d'erreur. C'est l'un des fondements de l'informatique. Si c'était faux, comme tu le prétends, tous nos réseaux informatiques, tous nos traitements informatiques, seraient inutilisables car bourrés d'erreurs. Par exemple, tu ne pourrais pas sauver des données sur un CD-ROM et espérer les récupérer à l'identique, ni espérer que ton message s'affiche sur mon écran exactement comme tu l'as frappé sur ton clavier.
En matière de CD ou de musique dématérialisée, la partie stockage et transport des données numériques, c'est de l'informatique par définition même. Les technologies permettant de traiter ces données sans la moindre erreur existent à des coûts très faibles comme le montre le prix de nos matériels informatiques.
Les deux seules différences qui existent entre le traitement des données informatiques et celui des données numériques musicales (CD) ou vidéo (DVD, BD), ce sont le traitement des erreurs irrécupérables et la synchronisation temporelle.
1. En informatique, on relit un certain nombre de fois et si l'erreur subsiste, on la notifie. En lecture musicale ou vidéo, on lit à vitesse réelle (1x), donc on ne peut pas relire, et en cas d'erreur incorrigible, on interpole. Cette différence est un choix commercial et ne s'applique qu'aux platines de salon, pas à la musique dématérialisée si on utilise les bons logiciels.
2. En informatique, la synchronisation temporelle parfaite n'est pas un réel problème. En musique ou en vidéo, ça l'est. Mais les prix des composants permettent aujourd'hui d'offrir une solution pour un coût raisonnable en bufférisant les données au niveau du convertisseur (le prix de la mémoire a chuté énormément depuis 20 ans) et en dotant le convertisseur d'une bonne horloge (dont le prix a lui aussi chuté considérablement).