Il est clair, de visu comme sur mesures, tout comme d'après le jury chargé de mesurer la résolution des films projetés, que le 35 mm a une résolution inférieure à 1080 lignes.
Les résolutions mesurées dans le
second document se lisent en prenant la courbe à la hauteur de 50 %, et cela concorde avec les observations des spectateurs.
D'autre part, les Blu-rays isue de films 35 mm n'ont pas une résolution optimale. Ce qui montre que le support original avait une résolution inférieure.
Mais la résolution brute n'est pas le seul critère qualitatif.
D'abord, sur un Blu-ray, l'image est encodée avec ce qu'on appelle un "chroma subsampling" à 4:2:0. Cela signifie que seules les images en noir et blanc ont une résolution théorique de 1080 lignes (moins l'antialias, en pratique). Les sujets en couleurs saturées, (dessins animés, concerts etc) ont une résolution deux fois moindre : 540 lignes.
Le Blu-ray doit ensuite être diffusé à l'aide d'un appareil. Ici, c'est la couleur qui va trinquer. Les appareils à base de LCD ont des couleurs très approximatives. Les appareils fonctionnant selon le principe du dither (DLP, plasma, Oled...) ont des gris et un gamma parfait, s'ils sont conçus pour ça, mais les couleurs primaires restent tout de même totalement dérèglées par rapport aux normes. Les rouges et verts sont beaucoup trop saturés sur les appareils destinés au public. Les options permettant de recalibrer ces couleurs sont rares, souvent mauvaises, et nécessitent pour être étalonnées l'usage d'un spectromètre très performant.
Je n'ai pas d'expérience du cinéma numérique en salles, mais je pense que les couleurs y sont correctement étalonnées.
Tout cela est à comparer aux couleurs du film 35mm. Là, je n'ai pas de point de repère. Tout ce que je peux dire, c'est que les couleurs des téléviseurs et des projecteurs home cinema sont mauvaises par rapport à celles d'un film 35 mm.
J'ai l'impression tout de même qu'un écran home cinema à gamut standard, c'est-à-dire avec les bonnes primaires, et correctement calibré, devrait avoir de meilleures couleurs qu'un film.
Au niveau des artefacts, le scintillement d'un projecteur 35 mm vaut bien les arc-en-ciels d'un projecteur home cinema DLP. Match nul pour moi.
En résumé, pour moi, au niveau du support, le 35mm a davantage de limites que le Blu-ray, surtout en résolution.
En revanche, le Blu-ray est complètement dépendant de la qualité du diffuseur, souvent médiocre.