J'ai donc depuis hier soir en écoute à la maison le préampli/ampli casque/DAC Burson Audio HA-160D.
Les écoutes se font en utilisant uniquement la partie DAC, potard de volume du preamp à fond.
L'écoute de ce produit était intéressante pour moi car je cherche un DAC (sans blague
) et que Burson Audio est sur le point de sortir un DAC seul sur la même base que ce produit.
Le prix du produit est autour de 980€. Trouvable chez Audiophonics. Le DAC seul sera moins cher. A priori autour de 500/600€
L'objet tout d'abord.
Une grosse boite en aluminium qui pèse bien son poids. Environ 6 kg je pense.
C'est un objet plutôt massif mais le tout alu lui donne un certain cachet qui ne me déplait pas.
En façade on trouve un bouton de volume, un bouton de sélection des entrées et deux leds bleues (1 d'indicateur de tension et l'autre qui indique l'entrée sélectionnée).
Sur la face arrière il y a 3 entrées analogiques RCA, 1 sortie analogique RCA, 2 entrées numériques (Coax et USB).
Une fois installé et branché j'allume la bête et la laisse quelques minutes monter en température. Bon c'est surtout que madame regarde la TV et que je n'ai pas d'autre choix que d'attendre.
Enfin je passe à l'écoute.
La comparaison se fait avec le Zhaolu D3 et ses AOP Moon. Mais je n'ai pas fait de basculement. Juste des impressions d'écoutes sur des morceaux que je connais bien pour les avoir écoutés à de nombreuses reprises.
Ce qui est remarquable c'est l'impression de clarté. Le haut-médium et l'aigu donnent l'impression d'avoir été libérés. Les notes de piano semblent monter plus haut et les voix donnent le sentiment de mieux s'épanouir.
De même, les AOP Moon du Zoulou donnent à entendre un agréable medium avec une petite touche de chaleur très agréable.
Ici rien de tout ça. C'est très neutre.Rien n'est mis en avant.
Les timbres sont très naturels.
La transparence est au rendez-vous :
Sur Yesterday de Shirley Horn le halo de résonnance est bien matérialisé en écho de la voix.
Les petits bruits de bouche sont très perceptibles. Plus aisément qu'avec le Zoulou il me semble.
Sur des extraits du live de Patricia Barber, les dimensions de la salle sont très bien restranscrites. Ca se ressent lorsque le speaker parle dans le morceau d'intro. La distance par rapport à nous et l'écho lorsqu'il parle donnent une bonne impression du volume.
On entend également pas mal de détails, lorsqu'il parle près du micro les légéres saturations sont bien audibles et non plus masquées. Pourtant il semble être plus loin dans l'espace que d'habitude.
Les premières notes de piano joués donnent beaucoup de choses à entendre :
- Le toucher de la pianiste
- Le poids des notes
- Le son de la touche losrqu'elle est enfoncée
Je retrouve les mêmes impressions sur les albums solos.
La présence sur la voix est également très réaliste. Bien incarnée, sans embonpoint, naturelle finalement.
De part le naturel de la restitution, l'émotion est à fleur de peau.
Sur Strange Fruit interprêté par Nina Simone, le prolongement de la voix jusqu'a son extinction donne l'impression de temps suspendu. Je suis resté scotché par l'interprêtation. Les silences, le jeu du pianiste, la voix de l'artiste.
Très attentif aussi à la dernière note de piano. J'ai bien entendu son prolongement alors que je l'entend écourtée normalement. Le poids de la note était également là même si je l'ai déjà entendu plus pleine. Mais c'était sur un très gros système.
Au passage de la piste 3 de Angus et Julia Stone sur l'album Down by the way. La lisibilité a augmenté d'un cran. La petite voix à droite au début du morceau est plus audible.
Sur la fin, la voix masculine fait son apparition mais jusqu'ici elle était un peu noyée par la voix féminine. Maintenant elle est présente et audible.
Petit test de dynamique sur le solo de Take Five par le Dave Brubeck Quartet. Celle-ci est très correcte même s'il me semble avoir déjà entendu mieux sur ce point (ca devait être chez Yijng
).
Je dois poursuivre les écoutes mais j'ai remarqué deux petites choses:
- Il me semble que la restitution favorise le haut-medium/aigu avec une belle clarté de la transparence sans aucune aggressivité, au détriment du bas medium qui parait parfois en retrait
- Sur Take Five j'ai remarqué que le piano était très très en retrait lorsque le saxo jouait. Il ne me semble pas avoir entendu ça avant.
Je ne sais pas si c'est le mixage qui du coup est bien respecté par le produit ou si c'est la marque de fabrique du produit qui donne ce résultat.
Pour conclure il est clair que ce produit est un très bon produit. Il permet à mon système de franchir un palier supplémentaire tout en restant dans la lignée des autres maillons. Neutre, timbré,transparent et sans aggressivité
La scène sonore est crédible. Le gain en profondeur est perceptible.
Un concurrent très sérieux et très crédible.