autrichon gris a écrit:20 ans plus tard... PJ Harvey me dose un peu, mais Nick Cave s'est plutôt bonifié... Je parle pas de nouveaux albums, généralement inécoutables pour moi, tenant de la théorie que le rock est mort depuis longtemps et au mieux tourne en rond en recyclant les meilleurs, non je parle des écoutes aujourd'hui des albums de l'époque. J vais jeter un oeil sur la remasterisation du NC.
Tu as une vision bien pessimiste du rock avec ta théorie
Je pense surtout que tu es dans une période dans laquelle tu n’as plus envie d’en écouter
Comme lorsque on a un rejet pour un aliment que l’on a consommé avec excès, tu y reviendras ou pas
Moi je suis prudent, j’alterne en bon père de famille mes écoutes de rock avec du jazz et du classique, j’essaye de ne me lasser de rien
Le rock est une chose immatérielle, donc il ne peut pas mourir, copyright Descartes
Malgré tout, je serais curieux que tu me précises les dates de naissance et de mise en bière
Définir le terme de ce que tu entends par rock également, bon courage
Le recyclage bien sûr qu’il y en a, forcément, aucun artiste n’arrive vierge, même les artistes de l’âge d’or, car comme disait notre célèbre penseur rock Johnny Hallyday
« toute la musique qu’on aime, elle vient de là, elle vient du blues », et le blues, des champs de coton, et avant ?
Les jeunes artistes mêmes s’ils s’inspirent forcément des aînés réinterprètent à leur manière, dans l’esprit de leur époque, c'est parfois suffisamment neuf pour qu‘on parle de courant.Par exemple, Kurt Cobain avec Nirvana qui extrémise la facette électrique de Neil Young, et qui lui-même est suivi, on parle alors de style Grunge.
Un artiste ou groupe majeur ne sort pas du chapeau toute les années
Jeff Buckley et son Grace ne date que de 1994, son album est bien du recyclage, plusieurs des morceaux sont des reprises, seulement il interprétait sur le fil du rasoir, à fleur de peau. Je me souviens de la black session chez Lenoir à la radio, ben j’étais pas dans la salle mais devant mon poste radio et il m’avait mis les poils le bougre. A la fin du concert, je m‘étais fait la réflexion qu‘il ne ferait pas de vieux os
Ecoute :
http://www.deezer.com/fr/music/jeff-buc ... race-73046En rock, c’est l’interprétation, le talent musical, la singularité de l’artiste, un timbre de voix un peu particulier qui font la différence. Musicalement on retrouvera toujours des influences, je n’ai pas d’exemple de pur ovni
Mais il me semble que c’est pareil en jazz. Les chroniqueurs d’un disque n’ont jamais de grandes difficultés à se raccrocher à des influences. A titre d’exemple, Tigran Hamasyan, que je vais aller voir en concert, est pour le New York Times le nouveau Keith Jarrett
J’aime beaucoup John Coltrane, notamment « A love Supreme », et d’autres artistes de l’âge d’or du jazz.
Cela ne m’empêche pas d’écouter du jazz récent et d’y prendre du plaisir
Ecoute :
http://www.deezer.com/fr/music/john-col ... eme-117190En jazz comme en rock, il y a des cadors, du consommable et du mauvais.