Après-midi en territoire de Maubeuge (59) Après des échanges forts sympathiques par le biais de ce forum avec Must@ng, j'ai eu le privilège d'être invité pour découvrir un appareil qui m'interpelle depuis longtemps en raisons de ses caractéristiques forts alléchantes pour un perfectionniste de l'image et un fanatique du contraste que je suis.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je dois préciser quelques points centraux concernant ma propre expérience du HC.
1. Contexte (home)cinéphile de départ
Je suis un cinéphile acharné depuis de très nombreuses années. Je vois en moyenne 400 films par an, dont certains dans le cadre de ciné-marathon en compagnie d'un ami (24 heures de films). Je me rends souvent en salles mais de manière très sélective, car les conditions de visionnage ne sont pas généèralement pas satisfaisantes pour évaluer sereinement le film (pas de VO, image délavé, écran trop petit ou son anémique).
En tant que possesseur d'un Plasma Pioneer LX5090H (Kuro G9) acheté en juillet 2008, j'avoue que le cinéphile que je suis est comblé. La colorimétrie est très juste, et son contraste intra-image, profondeur des noirs exceptionnels.
Oui, je dois l'avouer, je suis une espèce de "black level fanatic", et les noirs de mon Kuro sont une vraie drogue.
Ils donnent un relief, une profondeur à l'image inégalée actuellement, tout en conservant une bonne pêche lumineuse dans les parties de l'image éclairées.
C'est un produit dont je ne me lasse pas, et qui combiné, à un système audio décent, donne une bonne expérience cinéma.
Seulement voilà, l'expérience cinéma aussi bonne soit-elle est limitée par une immersion réduite en raison d'une taille d'image très modeste.
Mon envie de projection remonte bien avant l'expérience Kuro, mais les conditions, le budget et les performances des projecteurs de salon étaient insatisfaisantes il y a quelques années auparavant.
Je suis dont parti à la recherche de la perle rare, le projecteur qui me donnerait une image de base modeste (2m20), avec les noirs les plus profonds possibles sans avoir une lumière anémique. Une image qui se rapproche d'un plasma Kuro : c'est à dire de la lumière et des noirs très profonds.
JVC, JVC... ce sont les trois lettres qui reviennent sans cesse sur les forums quand on est à la recherche de contraste important. C'est donc avec de grandes attentes et une certaine peur que je suis parti à la découverte d'un JVC HD 350 chez Must@ng en ce mercredi 29 décembre.
2. Arrivée sur les lieux
Après 2 h de route...
Maubeuge, Maubeuge... la neige, et la campagne profonde de l'Avesnois... Des paysages forestiers, et surtout des personnes très hospitalères pour me sortir d'un chemin forestier enneigé (merci le GPS
)3. Rencontre de Must@ng et de sa salle de plaisir
Must@ng et sa petite famille m'ont accueilli chaleureusement
Je les remercie de leur grande hospitalité. Après un petit café pour bien commencer la session, direction le salon pour une présentation des produits en action....
Je ne vais passer en revue tout l'équipement de Must@ng (regarder son profil), seulement préciser les deux appareils essentiels à ce test video ainsi que les conditions de la pièce.
Machines :
-Un JVC HD 350 de 400 heures environ. Prisme pas encore nettoyé. Lentille Isco I pour projection à hauteur constante.
-Une platine Blu-ray Panasonic BD35 dézonné hardare avec puce blu-ray mod. 1080p24hz (réglage fin ou user avec netteté accentuée)
-Câble HDMI Real cable
Environnement:
Il s'agit d'un salon d'environ 20-25m² dont les murs sont peints couleur terracota ("rouille"/brique) avec quelques cadres en verres qui parsèment le tout. Il y a également deux fenêtres avec deux rideaux fins et translucides devant. Le plafond est blanc, et le sol composé d'un damier de carreaux de briques rouges.
La salle est dans le noir complet une fois les lumières éteintes.
Nous avions à disposition quelques blu ray bien connus :
Dark Knight, Seven, Baraka, Les rivières pourpres, 300.
4. Test en situation
Must@ng me fait découvrir ce que produit sa lentille Isco I et l'intérêt en projection cinémascope.
Il est clair que de voir disparaître les bandes cinemascope est un atout non négligeable. Cependant je suis plus circonspect sur son usage sur un écran 16/9, et pas emballé à l'idée d'avoir des bandes verticales pour tous les films en 1:85 sur un écran cinemascope.
L'autre problème est la légère déformation géométrique sur les bords de l'image (sur les coins en haut)
De plus, la netteté globale de l'image est légèrement impactée. Pas de beaucoup, mais celà est perceptible.
On passe ensuite à des premiers test en Blu ray, sans lentille, avec les réglages d'usine du projecteur Cinema 2, gamma A ou normal selon, lampe bas ou haut.
Première impression à vif : Les images de transition des menus du blu ray sont impressionnants dans la profondeur des noirs.
Baraka : Disque de référence, fluidité sans reproche (en tout cas mieux que sur mon Kuro, qui est légèrement plus hâché dans les travellings) et contraste TRES satisfaisant. Découvrir ce film sur grand écran est une véritable aubaine.
Dark Knight : VOILA la raison même de l'existence d'un JVC.
Ma scène de prédilection est celle de l'attaque du fourgon blindé. Ces scènes en IMAX offrent une profondeur de noir exemplaire et des contrastes très violents dans les scène du souterrain ou du camion de pompier dans la rue.
Il faut bien l'avouer, la reproduction de cette scène sur le JVC est excellente. Les noirs sont bien profonds et la lumière ne manque pas. L'intensité des blancs est impressionante alors même que la scène est noyée dans le noir le plus profond possible. Le contraste intra du JVC fonctionne à merveille.
La fluidité est celle d'un film 35mm projeté au cinéma. Je n'ai rien à lui reprocher. Le manque de définition originelle dans les travellings ne me gêne absolument pas.
Seven : Photographie très particulière merveilleusement bien rendue avec ce projecteur. La découverte du premier cadavre et du premier péché est un test de démo pour mesurer le contraste et la supériorité des JVC en la matière. Rien à dire de ce côté là. Les teintes et peaux des acteurs étaient sans doute trop "orangés/rouges". A voir avec une calibration.
300 : Le bruit video ajouté en post-production sur ce titre a du en choquer plus d'un . Il fait perdre en piqué à l'image, mais ne peut pas être reproché en dehors de la volonté du réalisateur. L'image est bien satisfaisante, mais moins impressionnante que sur Dark Knight. Il n'en demeure pas moins que le passage de l'attaque du loup par le jeune Spartiate est un régal pour tous les amateurs de noirs profonds, avec des détails.
Les rivières pourpres : Master perfectible comparé aux deux premiers films. Image très cinéma, avec un bon niveau de détail et une scène d'ouverture parfaitement contrasté.
5. Impression d'ensemble et discussion
Le projecteur est excellent. Les noirs sont très satisfaisants et la dynamique globale est largement au dessus de ce que j'ai vu auparavant.
J'avoue que le mode lampe haut est plus satisfaisant pour un spectateur venant d'un Plasma. L'image est légèrement plus pêchue et ça se voit.
Le seul point en retrait en ce qui me concerne est le piqué un peu inférieur à certains DLP que j'ai vu et l'Epson TW 4400 avec la super reso.
Il faut dire que la source n'est pas parfaite, et qu'une Oppo 83 ou 93 devrait pouvoir améliorer tout ca. En SD, l'image est vraiment molle.
En HD, on a l'expérience d'une bonne salle de cinéma bien configurée.
Je suis très content d'avoir pu découvrir une aussi belle image cinéma. Je me demande qu'est ce que peut offrir les 950/990 et nouveaux X3-7-9 en matière de dynamique et de profondeur des noirs.
Le projo parfait à mes yeux serait un 350 avec un chouia de piqué en plus, avec un bon rab de pêche lumineuse SANS altérer la profondeur de noirs. Le plafond blanc, le prisme sale, la source médiocre doivent imputer le rendu général.
Il me tarde découvrir ce que pourrait offrir les derniers modèles JVC et Epson.
6. Remerciements
Je tiens à renouveler mes remerciements à Must@ang, sa compagne et son petit bambin pour l'accueil offert. J'ai beaucoup aimé l'expérience et j'invite d'autres forumeurs de la région à apprécier la qualité de son installation.
Merci
. Je ne pensais pas que tu avais retenu autant de détails. En tout cas, merci à toi d'avoir fait le déplacement (2h, c'est pas rien 
Qu'elle ne s'inquiète pas... 
