Igor Kirkwood a écrit:JACBRU a écrit:TMS a écrit:Igor, j'ai écris "très très peu"...
Et pour cabasse, la mesure que l'on a fait de certain modèles montre un décalage physique insuffisant pour une mise en phase optimale...
J'avais un peu l'impression, chez Cabasse, que les décalages étaient plus esthétiques que réellement calculés. Par rapport au tweeter, un panneau de 16 ou 19mm en plus pour le médium et un second pour le grave, le tour était joué. Cela a donné une identité esthétique à la gamme Cabasse des années 70/80.
Chez Joseph Léon (Elipson), le décalage était calculé pour la transition médium / tweeter sur les sphéres ou sur les fameuses colonnes 1303. Pour les trois voies, les filtres étaient souvent du deuxième ordre (12dB/octave) et l'on se contentait d'une mise en opposition de phase du médium. De toutes façons, à part Michel Vaissaire (Audiotec), personne ne mettait en phase la transition grave/médium. D'ailleurs seule "l'école française" s'intéressait à la phase. L'école anglaise, avec la participation d'Audax, s'intéressait surtout aux membranes "plastiques" (Bextrène puis polypropylène).
Dans les années 70/80 les Japonais ont d'abord copié, en présentation "clinquante", les enceintes européennes les plus classiques. Puis ils ont travaillé sur les technologies des membranes, plates (nid d'abeille, Technics), en dômes et béryllium (Yamaha), entre autres. Mais les concepts restaient de très classiques trois voies, en particulier au niveau du filtre. Quand à l'introduction de retards électroniques, il a fallu l'introduction du numérique pour le rendre subjectivement crédible.
Analyse exacte JACBRU, concernant les préoccupations des Japonais vers les années 70/50: Avant tout un fabuleux travail sur les membranes des Hauts Parleurs (nid d'abeille pour Technics imité par... Cabasse, Sony aussi avec ses HP plats, et bien sur le Béryllium par Yamaha).
Maintenant sur le plan auditif quel était le résultat entre ces enceintes nanties de HP a membranes sophistiquées vs l'enceinte Audiotec G 150 (HP classiques mais filtrage actif et mise en phase).
1/G 150 Audiotec vs Yamaha Béryllium de 1974.....malgré le médium éblouissant de la NS-1000
(sans x) un grand manque homogénéité médium/grave (en carton).... victoire donc de la G 150
2/G 150 vs Technics SB 10 : meilleure spatialisation pour la G 150 mais des mieux en médium pour la Technics (reproduction de la guitare). Des tests comparatifs avaient été effectués par M. Vaissaire et moi même dans son auditorium.
3/Mais en 1980 M. Vaissaire avec son prototype
Elstat mettait tout le monde KO (enceinte active a médium électrostatique et mise en phase)...une écoute comparative n'étant pas même nécessaire tant la qualité de l'Elstat restait une évidence.
Igor Kirkwood
TMS a écrit:Marcel VAISSAIRE : un très grand nom de l'audio français.... bien trop peu connu AMA.... et qui n'a vraiment rien à envier à des nom plus connus...
Oui, oui et oui, j'ai écrit Michel, qu'il me pardonne, c'est Alzheimer qui me ronge peu à peu...
La G150 m'a toujours intéressé, pas uniquement pour son médium à dôme (Philips si je me souviens bien - puis-je faire confiance à ma mémoire ?) ou sa mise en phase, mais aussi le "compound" de deux haut-parleurs de grave, face à face. C'est une disposition que j'utilisais dès 1970 pour mes systèmes issus de ma R&D personnelle.
Dans le cas Audiotec cette disposition avait deux avantages :
- La possibilité d'une même réponse dans le grave avec un volume de charge moitié plus faible ;
- L'amélioration de la distorsion et de la réponse transitoire dans le grave et le bas médium, choses très intéressantes si l'on veut monter à 400/1000Hz et s'associer harmonieusement avec un médium à dôme.
A cette époque "l'école française" était certainement la plus inventive en matière de charge et de filtrage. Les Japonais, eux, ne développaient pas leurs concepts. Ils produisaient des haut-parleurs exceptionnels mais leur utilisation était trop classique et pas du tout optimisée. Dommage pour la NS1000...
A noter, j'ai utilisé l'intéressant médium Philips dans une configuration proche de ce que proposait Marcel Vaissaire, cependant un peu différente dans la réalisation. Le dôme de 2' à membrane en fibres de cellulose séchées était associé à un tweeter à dôme 1' Isophon réputé à l'époque, le KK10, et deux 8' à cône Siare (20 spcg3, là aussi je peux me tromper sur la référence). Ces grave-médium 8' avaient une Fs à 25Hz, rare actuellement dans cette dimension. Le résultat était une bande passante très large pour un système assez compact et une écoute très précise et définie sur tout le spectre.
Tu te rappelles, Igor, ce que je t'ai dit dès ma première visite, il est possible d'aller plus loin avec le dôme Yamaha en améliorant la réponse transitoire de la voie grave. Même si le 12' Yam est un remarquable haut-parleur, la réponse transitoire dans le haut-grave/bas-médium sera toujours meilleure avec des cônes plus petits. Des 7 ou 8', surtout en push-pull pourraient mieux faire dans la bande 50/400 en distorsion et réponse transitoire. Rappelons nous l'Audio-Référence LA612... D'autant plus que le Velodyne pourvoit à l'extrême grave sans faiblesse.