Pour faire court, l'ampli a tourné chez moi qq jours sur mon système, et a été confronté à mon Lavardin IT.
L'IT reste pour moi un des chocs auditifs de ces 15 dernières années. J'ai pu le confronter à beaucoup d'amplis (parfois plus chers) et je l'ai souvent préféré. Ca fait quand même 8 ans que je l'ai, et les rares fois où j'ai été impressionné, c'était sur des systèmes assez chers et il y a deux ans sur un système Klinger-Favre très modeste (ampli KF + DAC KF + enceintes KF bibliothèques).
L'ampli KF, ça j'en ai toujours rêvé mais seul le prix public (6500€) m'avait freiné jusqu'ici.
Pour résumer, le KF c'est un IT en plus beaucoup plus raffiné (je pèse mes mots), plus neutre, plus détaillé, plus transparent, plus dynamique, plus étendu aux extrémités, plus charpenté et plus charnel, mieux timbré, et surtout plus naturel au final. C'est frappant par exemple sur des instruments à vent, du piano ou des percussions.
Si je prends l'exemple d'un instrument à cordes, pourtant déjà bien rendu sur l'IT, le KF nous fait saisir toutes les nuances d'un jeu de cordes, ses vibrations, le frotté des cordes et avec beaucoup plus de matière que sur l'IT. Je trouve ça paradoxal car en général le détourage d'un instrument a tendance à amaigrir le poids des notes. J'ai souvent eu l'impression qu'il faille choisir entre matière et détourage/détails.
Sur le KF, c'est les deux
C'est un vrai sorcier ce Mr Bacquet.
Mais la 1ère chose qui frappe à l'écoute du KF, ce ne sont pas tous ces critères audiophiles. Enfin, si, le niveau de détails surprend quand même au prime abord. Mais c'est surtout qu'on entre complètement dans la musique en oubliant de portant un jugement critique sur des critères audiophiles (idiophiles ?).
Le plus important, ce n'est pas plus de grave, plus de ceci, plus de cela, mais surtout plus de musique et c'est tout ce qui compte au final.
Mon frère est passé chez moi le 3ème jour où je l'ai reçu, l'écoute s'est déroulée de 14h à 20h, et on a dû prendre sur nous pour arrêter l'écoute. Malgré le niveau d'écoute indécent (tellement s'en était jouissif), aucune fatigue auditive n'a été ressentie. C'était un pur moment de bonheur, d'émotions et de découvertes du début jusqu'à la fin. On s'est surpris à redécouvrir des albums qui étaient pourtant magistralement reproduits avec le Lavardin, qu'on croyait connaître par coeur. Et pourtant ce fut une claque monumentale. Honnêtement, je m'y attendais (pour avoir déjà entendu un système Klinger-Favre), mais je ne pensais pas à ce point là.
Pour moi, la grosse force de l'ampli Precision Studio (et de Klinger-Favre en général), c'est de pouvoir réconcilier les audiophiles les plus exigeants (sans cesse en quête de performances audiophiles, transparence, détails, dynamique, bande passante) et les mélomanes qui se foutent royalement de ces considérations et qui ne se satisfont que de musique.
Je pourrai détailler un peu plus la prochaine fois, mais il est tard et mon lit m'appelle...