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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Test en aveugle

Message » 10 Aoû 2010 14:59

Warum sagen Sie das? Was habe ich gesagt?
Nexus.6
 
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Message » 10 Aoû 2010 15:06

La réflexion de Denis et son développement par Nexus sont de l'algèbre Booléenne. Ce qui m'a étonné dans mes ignorances mathématiques, c'est d'étudier une proposition en la prenant justement par ce qu'elle exclue de sa définition.
En l'espèce, Denis parlait d'appareils différents, donc de relations de différences, non systématiquement transitives, et la démonstration de Nexus a été menée avec des égalités, relations systématiquement transitives, et exclues par l'énoncé. La relation de différence n'est pas transitive, c'est ça qui m'interloque.

j'esplique à ceux qui dorment:
si A = B et B = C, on peut alors affirmer A = C, car la relation d'égalité est transitive.
Exemple: si la touche A donne le même son que la touche B, et la touche B le même son que la touche C, alors A et C donnent le même son.

Par contre:
si A ≠ B et B ≠ C, on ne peut pas affirmer A ≠C. (ni A = C d'ailleurs).
Exemple: si A ne donne pas le même son que B, et B pas le même son que C, on ne peut rien conclure sur l'identité ou la différence des sons A et C (ils peuvent être identiques, ou différents). La relation de différence n'est pas transitive, alors que la relation d'égalité l'était.

On est dans un cas de réflexion relativement analogue à celui des ABX:
-une différence de rendu sonore perçue et validée (par un test ABX ou une mesure par exemple) atteste de l'existence de cette différence de rendu. On peut conclure.
-une non perception, ou une non reconnaissance de différence de rendu ne permet jamais de conclure que cette différence n'existe pas. Ni qu'elle existe d'ailleurs.

Comme dans le 2° cas ci dessus avec les touches A, B et C, il est alors impossible de conclure en l'état.
Si je ne me trompe pas, la logique et la rigueur des ABX ne serait pas de type Booléen, parce qu'elle comporte des cas sans réponse. Alors que le tableau de vérité de type Booléen semble ne permettre de répondre que par oui ou non, (ou 0/1, ...)

Edit: intervention de Nexus entre temps, que je n'ai pas encore explorée. Peut-être s'y trouve t-il pointé le défaut de ma réponse.
:wink:
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Message » 10 Aoû 2010 15:16

Je suis parti d'une relation transitive que j'ai developpé de manière booléenne. L'histoire ne dit pas si l'on arrive sur quelque chose de transitif. En fait non. Mais ce n'est pas l'objet.

Quant à l'application à l'ABX, il faut définir ce que l'on entend par "une différence de rendu sonore perçue et validée" et par "une non perception, ou une non reconnaissance de différence de rendu". Si l'un signifie "égal" et l'autre "différent", alors il n'y aura pas d'autre conclusion que l'hypothèse elle-même "égal" et "différent", rien ne permet de conclure la validité sur la seule foi de ces mesures jugées crédibles (egal ou différent).

Hors la question est bien "j'entends pas de différence"="il n'y a pas de différnce"?

Ca c'est pas aux mathématiques logiques d'y répondre, mais plutot aux statistiques, sur la base de plusieurs "mesures" pour isoler une tendance d'un "brouillard" de mesure (par corrélation on isole bien un signal du bruit)
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Message » 10 Aoû 2010 15:19

Nexus.6 a écrit:Warum sagen Sie das? Was habe ich gesagt?



c'est la conclusion du Tractatus Logico-philosophicus de Wittgenstein: je me dis que si ça peut aider…… :idee: :lol:

La configuration dans mon profil


Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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Message » 10 Aoû 2010 15:39

grand x a écrit:Si je ne me trompe pas, la logique et la rigueur des ABX ne serait pas de type Booléen,
parce qu'elle comporte des cas sans réponse

si y a toujours une réponse: tu as réussi ou tu as échoué à ton test


:wink:
tkfu
 
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Message » 10 Aoû 2010 15:49

tkfu a écrit:
Il donne un résultat sur le matos ET sur le testeur


Oui, si tu veux. Mais je précise - en cas de test réussi uniquement:
-1°résultat certain sur les matériels (au risque de réponse par hasard près, ce qui est un ordre de grandeur assez fin pour ce type d'évaluation, et en plus il est possible de l'affiner très facilement de manière très importante à l'issue d'une réussite, en en réussissant une ou plusieurs autres à la suite.
-2°résultat incertain sur le testeur, et changeant (le testeur peut ne plus réussir avec la moindre modification des conditions d'expérience, ou de son état). Ce qui me permet de conclure:
résultat certain (au risque de réponse par hasard près) sur les matériels, résultat incertain sur le testeur. L'essence du test ABX et son intérêt étant la certitude des résultats (sinon, autant faire des écoutes normales), seul la réponse sur le matériel est certaine.
le matériel A et B on un rendu sonore différent, c'est définitif (excepté la probabilité très minime du hasard); le testeur, lui, a pu les identifier, mais on n'a aucune certitude sur sa capacité à percevoir cette différence par la suite. Et ce renseignement ne vaut que pour le testeur, ce qui n'a pas grand intérêt pour toute autre personne, à la différence du résultat définitif sur le matériel.


il existe une proba de reussir un abx avec des réponses fausses.

C'est une évidence, mais dire ça est bien différent de dire que le résultat du test ABX n'est qu'une probabilité.
Le résultat d'un test ABX n'est pas une probabilité, mais une certitude, limitée par la probabilité non complètement nulle de réussite par hasard. tu conviendras que ça ne veut pas du tout dire la même chose.
Avoir un médicament qui est efficace selon les probabilités, et un autre qui est toujours efficace, sous réserve de l'efficacité fortuite par hasard avec probabilité de 0,01 %, n'a pas vraiment la même signification.
Cette probabilité de réussite par hasard a été largement minimisée, au delà des conditions de ce type d'expérience, et est encore très facilement affinable par d'autres réussites ultérieures du test.

Heureusement, l'oreille a aussi un coté hautement objectif et précis, qui lui ont permis de réaliser des choses accessibles aux appareils de mesures que depuis peu de temps, et encore, pas sur tous les points, ni avec un tel pouvoir synthétique.
Car l'oreille a aussi une capacité objective de jugement et d'évaluation, et l'outil ABX a ceci de particulier que, sauf erreur pour l'heure non démontrée ni exemplée, le protocole retire tout effet subjectif à l'oreille pour ne garder que son coté objectif



non, le protocole ne retire rien, il ne permet que de considérer qu'un résultat est vrai à x%


Là, c'est de la vraie mauvaise foi: le protocole permet de considérer qu'un résultat est vrai sous réserve du risque de réussite par hasard à 0,01% (je ne sais plus le chiffre exact), ce qui n'est pas signifiant de la même manière que ce que tu exprimes à x %,
et par ailleurs tu négliges le fait pour l'heure indénié (indéniable?) que tous les facteurs de risque psycho-acoustique de fausse réussite sont écartés par le protocole (c'est sa fonction). Il serait honnête de ne pas oublier ce fait, ou de donner des arguments invalidant cette affirmation si tu ne la partages pas. Affirmer que le protocole de retire aucun effet subjectif est contraire au moindre bon sens (les appareils sont masqués, on ne connait pas l'appareil proposé à identifier, aucun élément extérieur ne doit permettre de savoir autrement que par l'écoute du rendu quel appareil est à identifier, ...).

L'évaluation n'est pas probabiliste (apparemment, tu en connais moins que moi sur les probas pour affirmer une telle chose), la probabilité a juste été utilisée en phase préalable de détermination de protocole pour minimiser les risque de réussite par hasard.


C'est justement en cela que c'est une méthode probabiliste!
.


Non: une méthode probabiliste reviendrait par exemple à demander quelle est l'occurrence de réussite du test, pas comme tu le fais d'étendre une mesure de protection (l'élimination du risque de réussite par hasard) en l'affirmant comme étant l'essence même du test.
Tu confonds le type de test, et les mesures annexes prises pour que son résultat ne soit pas faussé.
Des interrogations sur la météo, ou le risque de tirer une boule noire d'un sac serait probabiliste.
L'ABX n'est pas une évaluation probabiliste, c'est une évaluation dont on écarte grâce aux probabilités le risque de faussement de résultat.
Tu confonds l'extincteur (protection, par le calcul probabiliste du risque de réussite fausse) avec le mode de cuisson qui est lui à l'étude.
On parle d'étudier le comportement d'appareils de manière la plus absolue possible, et tu en fait un jeu de roulette, ce que ça n'est pas.
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Message » 10 Aoû 2010 15:52

Faut pas se leurrer, ce qui a le plus de variabilité dans le test, c'est bien l'être humain. Donc entre le oui et le non, il y aura beaucoup de peut être un peu A ou un peu B voir "je sais pas". Il traduira cela par A ou B. C'est cela de la discrétisation comme l'on fait avec un convertisseur AD.

Si la tendance "je sais pas" ou "un peu de..." est faible, la A sera un grand A et le B un grand B. Si la mesure est bruitée "je vois pas, je suis perdu, je suis fatigué", il y a aura des A et des B faux.

Les statistiques permettront de tirer la tendance en éliminant (en lissant, en pondérant) les quelques données eratiques.

Tout cela, ca sert à enlever la variabilité de l'être humain. Faudra que je retrouve l'article d'un ingé de chez Infinity qui montre comment le test est variable suivant l'expérience, l'age et l'entrainement.
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Message » 10 Aoû 2010 15:58

Nexus.6 a écrit:Faut pas se leurrer, ce qui a le plus de variabilité dans le test, c'est bien l'être humain. Donc entre le oui et le non, il y aura beaucoup de peut être un peu A ou un peu B voir "je sais pas". Il traduira cela par A ou B. C'est cela de la discrétisation comme l'on fait avec un convertisseur AD.

Si la tendance "je sais pas" ou "un peu de..." est faible, la A sera un grand A et le B un grand B. Si la mesure est bruitée "je vois pas, je suis perdu, je suis fatigué", il y a aura des A et des B faux.

Les statistiques permettront de tirer la tendance en éliminant (en lissant, en pondérant) les quelques données eratiques.

Tout cela, ca sert à enlever la variabilité de l'être humain. Faudra que je retrouve l'article d'un ingé de chez Infinity qui montre comment le test est variable suivant l'expérience, l'age et l'entrainement.


Tout à fait d'accord. On est là dans des études statistiques, plus dans des ABX, et le résultat n'a pas le même type de certitude. On peut même avoir des résultats faux, si la question est mal posée.
Du genre: les appareils sont-il différents? Il peuvent être jugés différents, alors qu'ils ne le sont pas, ou jugés identiques, alors qu'ils ne le sont pas, et on a même le cas de différences réelles accessibles à tous qui ne sont pas reconnues, par personne.
Là, on a de la variabilité, que l'on peut enlever, et ça peut renseigner sur le testeur, et sur les testeurs, et par extrapolations sur d'autres groupes humains (et autres). C'est un tout autre sujet que les ABX, et tout aussi porteurs d'enseignements, mais d'un autre ordre, avec d'autres intérêts.
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Message » 10 Aoû 2010 16:05

grand x a écrit:Du genre: les appareils sont-il différents? Il peuvent être jugés différents, alors qu'ils ne le sont pas, ou jugés identiques, alors qu'ils ne le sont pas, et on a même le cas de différences réelles accessibles à tous qui ne sont pas reconnues, par personne.

ben au contraire. Si tout le monde dans un test ABX trouve que c'est différent, j'en déduirait qu'il y a une différence! pourquoi ne pas croire l'humain quand il est hunanime et non influencé?

Je suis plutot objectiviste mais la je valide le choix!

Le problème qui soulève polémique est en général différent : on s'attend à trouver une différence que l'on entend pas. Si personne n'entend, c'est que la différence n'est pas perceptible. Ca ne me choque pas non plus.

Par contre cela choque ceux qui ont payé 10 fois le prix d'un des amplis assurés d'entendre une différence que personne n'entedn.
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Message » 10 Aoû 2010 16:37

grand x a écrit:
tkfu a écrit:
Il donne un résultat sur le matos ET sur le testeur


Oui, si tu veux.

il existe une proba de reussir un abx avec des réponses fausses.

C'est une évidence, mais dire ça est bien différent de dire que le résultat du test ABX n'est qu'une probabilité.
Le résultat d'un test ABX n'est pas une probabilité, mais une certitude ben nan c'est pas une certitude, car y a une probab d'incertitude :-? , limitée par la probabilité non complètement nulle de réussite par hasard. tu conviendras que ça ne veut pas du tout dire la même chose, je conviens que tu te contredis sans t'en rendre compte :-? .
Avoir un médicament qui est efficace selon les probabilités, et un autre qui est toujours efficace ça n'existe pas , sous réserve de l'efficacité fortuite par hasard avec probabilité de 0,01 %, n'a pas vraiment la même signification.




non, le protocole ne retire rien, il ne permet que de considérer qu'un résultat est vrai à x%


Là, c'est de la vraie mauvaise foi nan c'est de la vraie Rigueur : le protocole permet de considérer qu'un résultat est vrai sous réserve du risque de réussite par hasard à 0,01% (je ne sais plus le chiffre exact), ce qui n'est pas signifiant de la même manière que ce que tu exprimes à x % ben si qd x=0.01,
et par ailleurs tu négliges le fait pour l'heure indénié (indéniable?) que tous les facteurs de risque psycho-acoustique de miraculeux protocole.

fausse réussite sont écartés par le protocole (c'est sa fonction)

Il serait honnête de ne pas oublier ce fait, ou de donner des arguments invalidant cette affirmation si tu ne la partages pas. Affirmer que le protocole de retire aucun effet subjectif est contraire au moindre bon sens (les appareils sont masqués, on ne connait pas l'appareil proposé à identifier, aucun élément extérieur ne doit permettre de savoir autrement que par l'écoute du rendu quel appareil est à identifier, ...).

L'évaluation n'est pas probabiliste (apparemment, tu en connais moins que moi sur les probas pour affirmer une telle chose), la probabilité a juste été utilisée en phase préalable de détermination de protocole pour minimiser les risque de réussite par hasard.


C'est justement en cela que c'est une méthode probabiliste!
.


Non: une méthode probabiliste reviendrait par exemple à demander quelle est l'occurrence de réussite du test, pas comme tu le fais d'étendre une mesure de protection (l'élimination du risque de réussite par hasard) en l'affirmant comme étant l'essence même du test.
Tu confonds le type de test, et les mesures annexes prises pour que son résultat ne soit pas faussé.
Des interrogations sur la météo, ou le risque de tirer une boule noire d'un sac serait probabiliste.
L'ABX n'est pas une évaluation probabiliste, c'est une évaluation dont on écarte grâce aux probabilités le risque de faussement de résultat.
Tu confonds l'extincteur (protection, par le calcul probabiliste du risque de réussite fausse) avec le mode de cuisson qui est lui à l'étude.
On parle d'étudier le comportement d'appareils de manière la plus absolue possible, et tu en fait un jeu de roulette, ce que ça n'est pas.


Cette réponse est une sorte de synthese, merki :wink:
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Message » 10 Aoû 2010 17:02

Je trouve aussi: tu ne tiens pas compte des réponses qui te sont faites, ni de leur sens:
-j'ai parlé des probabilités permettant de situer les risques de fausse réussite par hasard, en les incluant dans ma réponse, ce que tu négliges pile là où je les indiques (tu es quand même un maître, là!),
-tu indiques une méthode d'évaluation comme probabiliste quand la probabilité n'est là que pour limiter les risques d'erreurs. A ce compte là, même les mesures aux instruments sont probabilistes, puisque sujets eux aussi aux risques d'erreurs (défaillance d'un composant, ...). Je ne partage pas cette définition, pour moi les ABX ne donnent pas des résultats probabilistes, mais des certitudes cadrées avec une incertitude d'erreurs de l'ordre du 1000° de risque d'erreur. A ma connaissance, ce n'est pas vraiment la définition d'une méthode d'évaluation probabiliste.
Tu essayes, par des abus de langage et des dérives (en faisant passer sémantiquement une limite de sécurité comme étant la méthode de mesure, ce que ça n'est pas). Ce procédé n'est pas correct.
Ce serait comme dire que la mesure réelle d'un enfant de 10 ans, nommément cité, serait probabiliste, parce que la pige de mesure a une incertitude hasardeuse de précision. C'est vraiment ça que tu veux faire passer? pas moi. Je vois que ce après lequel tu cours, c'est de conserver coûte que coûte le terme de probabilité, qui jette le doute sur la certitude des résultats, parce que tu n'agrées toujours pas la certitude de résultat des ABX, au risque limité de réponse par hasard près. Tu peux penser ça, mais tu ne peux pas transformer la réalité comme ça.
Le résultat ABX n'est pas un résultat de probabilité, c'est un résultat qui est valable dans les limites du risque de résultat faussé par le hasard.
Toute mesure objective a ce même type de limite, ça n'en fait pas pour autant des évaluations probabilistes.

-Dire (comme tu le fais) le résultat des ABX est certain à X % n'est pas du tout de la même valeur que de dire le résultat des ABX est certain, dans la limite d'un risque de hasard de 0,01%. Tu ne peux pas affirmer que ça a la même signification. Ton X % a, sciemment je pense de ta part, vocation à semer le doute, que tu réintroduit en jouant sur les mots, en disant que ça a la même signification; et si si on prend le vrai pourcentage, le doute est très largement minimisé, et réduit à quasi rien.
Avoir un résultat probable à X %, et un résultat certain, sous réserve du risque d'erreur due au hasard ramené sciemment à moins de 0,01ù n'a pas du tout le même sens. L'un porte à confusion, voire à contre sens (le résultat des ABX serait aléatoire), l'autre est précis et documenté sur la certitude (toujours valable, sauf erreur de hasard avec un risque de 0,01%). La même signification, vraiment ?
Ta méthode de présentation de ce risque tente de faire prendre le test ABX pour une méthode d'évaluation aléatoire, ce qu'il n'est pas, contrairement à ce que tu penses et essayes d'affirmer par des moyens détournés. Peu d'évaluations ont, dans la réalité, des valeurs aussi certaines que les tests ABX, avec des marges d'erreur aussi minimes. Faire croire le contraire est, à mon avis, un déni de la réalité.

Si les ABX peuvent pêcher, rater leur coup, c'est plus par manque de respect du protocole que par réponse par hasard.
La réponse par hasard est facilement démasquable par la réitération du test immédiatement. Tous résultats non significatifs immédiatement suivants font immédiatement apparaitre le caractère hasardeux du résultat d'un test.
Et tu négliges aussi grandement le facteur humain: toute personne qui réussit le test (dans les séances kangourous par exemple) communique le point de différenciation, permettant une vérification immédiate par ses voisins, et d'autres réussites de test bien souvent. Le hasard est là complètement éliminé. Pshitt la probabilité !
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Message » 10 Aoû 2010 17:13

Nexus.6 a écrit:
grand x a écrit:Du genre: les appareils sont-il différents? Il peuvent être jugés différents, alors qu'ils ne le sont pas, ou jugés identiques, alors qu'ils ne le sont pas, et on a même le cas de différences réelles accessibles à tous qui ne sont pas reconnues, par personne.

ben au contraire. Si tout le monde dans un test ABX trouve que c'est différent, j'en déduirait qu'il y a une différence! pourquoi ne pas croire l'humain quand il est unanime et non influencé?
...


Je n'avais pas vu que tu parlais toujours des ABX. ma réponse était à considérer dans ce cas (études statistiques et non ABX, les études statistiques pouvant être menées à partir des comportements lors des ABX)

Le problème qui soulève polémique est en général différent : on s'attend à trouver une différence que l'on entend pas. Si personne n'entend, c'est que la différence n'est pas perceptible.


Non, tu ne peux pas affirmer ça. (voir ci dessous)
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Message » 10 Aoû 2010 17:43

La différence peut être perceptible, mais non identifiée (ça arrive souvent). Personne n'a identifié la différence (mais elle a été perçue cependant, et pas identifiée). Il y a une différence, elle est perceptible, mais elle n'a pas été signalée car pas identifiée, pas reconnue (bien qu'entendue). Le test échoue alors qu'il avait possibilité de réussir.
Si personne n'a déclaré avoir entendu, il peut malgré tout y avoir une différence perceptible.
C'est entre autre ce qui interdit la possibilité de tirer des conclusions absolues sur les appareils à partir des tests ABX non réussis.
Pour résoudre le problème, il faut que la différence existante soit non seulement perceptible*, mais aussi identifiable ET identifiée. Si une personne réussit à un moment, non seulement elle réussit là où elle a précédemment échoué (et a donc eu raison de ne pas émettre de conclusions sur les appareils), et elle peut transmettre à d'autres les informations pour la réussite du test.
*il est des différences perceptibles, mais non identifiables. On les perçoit, ou on perçoit leurs effets, mais on ne les distingue pas toujours. C'est le cas de nombreuses nuances un peu fines, sur quelque critère que ce soit.

Le souci des ABX, que j'ai identifié récemment, concerne justement ces différences réelles, mais non identifiées.
Peuvent se loger dans cette catégorie toutes les différences soit ténues, soit ténues quasi imperceptibles, mais dont l'accumulation peut par exemple modifier grandement les sensations à l'écoute des musiques -d'où témoignages de surlecutage, alors qu'aucune différence nette ne semble apparaitre.
La difficulté des ABX vient de son inefficacité sur les nuances, le presque impalpable, qui ne peut être identifié qu'à partir d'un certain seuil, mais dont la réception et la perception a malgré tout lieu.
Si on cumule plein de critères, on peut avoir des sensations réelles de résultat meilleur, et être incapables de réussir un test ABX parce que chaque critère d'identification est trop nuancé, trop dilué.
J'ai aussi donné l'exemple des photos identiques à un détail près, détail non identifé tant que l'information n'était pas donnée, mais qui faisait quasi immanquablement préférer une photo à l'autre. Réussite des écoutes normales (préférence marquée pour une photo) et échec des ABX (impossibilité de dire si les photos sont différentes, et si oui, où). Il y a la même chose en ABX, comme le montrent les échecs suivis de réussites des tests ABX. Je suis persuadé que plein de réussites sont possibles, sauf si les nuances sont trop fines pour pouvoir être perçues comme différentes, surtout en musique et sons où tant de critères différents sont en jeu, et qu'on ne sait pas sur quel critère chercher de différence.

Il y a donc 3 problèmes:
-le "pas" de mesure des ABX,
-le fait que la différenciation se fait (jusqu'à présent) sur un seul critère, qui doit être marqué, l'ABX sous sa forme actuelle ne permet pas de cumuler les effets multicritères (ce n'est pas une règle, mais une constatation, ce que la pratique des ABX permet de remarquer),
-la nécessité d'une identification de la différence pour la réussite de l'ABX. Alors qu'en écoutes d'évaluations "normales", on se laisser porter par le rendu global, par la sensation de présence, de confort, sans chercher nécessairement de critère précis particulier.

C'est à mon avis sur ces 3 point identifiés (jusqu'à en trouver d'autres) qui rendent les ABX si difficile à opérer des différenciations entre systèmes, là où les écoutes "normales" semblent plus efficaces. Mais avec la présence incontournable de la subjectivité qui vient perturber, jusqu'à fausser parfois (mais pas toujours) les évaluations en écoutes normales.


-ABX = sûreté des évaluations, mais précision désespérément faible, rendant cet outil inopérant (à mon avis) pour le choix d'un maillon de système,
-écoutes normales = écoutes plus riches, plus documentées, mais sujettes à aléas, erreurs, incertitudes, enthousiasmes parfois décorrélés de la réalité.
J'aspire à réunir les qualités des 2 systèmes, sans les défauts. La sureté de jugement des ABX avec les nuances d'appréciation des écoutes normales.
Pour l'heure, tant du point de vue professionnel que du point de vue personnel, seules les écoutes normales me sont efficaces pour évaluer les matériels et leurs rendus. Avec toutes les difficultés et les incertitudes liées à cette méthode d'évaluation, ce qui nécessite des protocoles longs et de grandes variétés de méthodes d'évaluation pour avoir une idée à peu près nette des appareils et associations.
Dernière édition par grand x le 10 Aoû 2010 18:15, édité 2 fois.
grand x
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Message » 10 Aoû 2010 17:44

[quote="grand x"]Je trouve aussi pour une fois on est d'accord :o : tu ne tiens pas compte des réponses qui te sont faites, ni de leur sens ,j'ai cette impression aussi :-? :
-j'ai parlé des probabilités permettant de situer les risques de fausse réussite par hasard, en les incluant dans ma réponse, ce que tu négliges pile là où je les indiques (tu es quand même un maître, là! Merki ),
-tu indiques une méthode d'évaluation comme probabiliste quand la probabilité n'est là que pour limiter les risques d'erreurs. A ce compte là, même les mesures aux instruments sont probabilistes, puisque sujets eux aussi aux risques d'erreurs (défaillance d'un composant, ...). Je ne partage pas cette définition, pour moi les ABX ne donnent pas des résultats probabilistes, mais des certitudes cadrées avec une incertitude d'erreurs de l'ordre du 1000° ?? de risque d'erreur. A ma connaissance amha tu as une marge de progression, ce n'est pas vraiment la définition d'une méthode d'évaluation probabiliste ben si.
Tu essayes, par des abus de langage et des dérives (en faisant passer sémantiquement une limite de sécurité comme étant la méthode de mesure , ce que ça n'est pas ben si). Ce procédé n'est pas correct.
Ce serait comme dire que la mesure réelle d'un enfant de 10 ans, nommément cité, serait probabiliste, parce que la pige de mesure a une incertitude hasardeuse de précision, au fait je t'apprends que toute mesure comporte une incertitude :cry: . C'est vraiment ça que tu veux faire passer? pas moi. Je vois que ce après lequel tu cours, je ne cours pas et tu marches dans tes souhaits, c'est de conserver coûte que coûte le terme de probabilité, qui jette le doute sur la certitude des résultats, parce que tu n'agrées toujours pas la certitude de résultat des ABX, au risque limité de réponse par hasard près c'est ça les probas. Tu peux penser ça, mais tu ne peux pas transformer la réalité comme ça,

par contre toi tu peux :o .
Le résultat ABX n'est pas un résultat de probabilité c'est un résultat vrai ou faux à une probabilité d'erreur prés , Le hasard est là complètement éliminé. Pshitt la probabilité ! dans tes reves douillets[/quote]
tkfu
 
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Message » 10 Aoû 2010 17:57

Tiens, tu as oublié le fait que les testeurs et les kangourous, par leur pratique, éliminent définitivement le risque de réussite fausse due au hasard.
Et une incertitude de résultat liée au pas de précision d'un appareil par exemple n'est pas le critère qui permet de classer une évaluation dans la catégorie des évaluations probabilistes, pouvant varier de manière importante au gré des expérimentations.

Tu ne lis pas et tu ne tiens pas compte de ce qu'on te transmets si ça ne colle pas à tes à-prioris.

au fait je t'apprends que toute mesure comporte une incertitude :cry:

C'est la nature et la profondeur de tes arguments?
Je venais de le dire juste là où tu as mis ta réflexion (l'as-tu vu ?).
Au moins, tu ne risques pas le qui-proquo .


Heureusement, ton opinion (comme la mienne) ne change rien à la nature des tests ABX et de leurs conclusions.

J'arrête là, et sais définitivement à quoi m'en tenir. Le jour où tu auras de vrais arguments à discuter, on pourra échanger.

Raouf, je laisse ce rocher là rouler à bas de la colline, et tu peux dire aux Danaïdes qu'elles peuvent aller prendre un peu de repos, elles méritent.
:wink:
grand x
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