BARTOK a écrit:Si on veut être secret: on ne dit rien! car quand on parle et qu'on n'explique pas, cela peut vouloir dire qu'il y a secret mais aussi qu'il n'y a rien à dire et que ces mots sont de la poudre aux yeux. Cette deuxième hypothèse devient chaque jour d'autant plus crédible qu'il n'y a jamais de vraie réponse aux questions posées dès qu'on soulève un coin du tapis.
La description d'Igor est celle d'une égalisation tout à fait ordinaire quand elle est pratiquée avec du matériel et un peu de soin (je me suis renseigné); donc rien qui évoque tout ce qui est annoncé en terme de pratiques spécifiques.
En cumulé, Jacques TMS énonce un torrent de pratiques toutes plus merveilleuses et exclusives les unes que les autres et quand on veut simplement savoir de quoi il s'agit, c'est: silence radio.
Plus les choses avancent, plus le doute s'installe. La directivité des oreilles n'a pas plus trouvé de réponse que les autres questions. Je ne comprends rien à cette installation 5.1 étalonnée avec soin et qui n'a pas de canal central. J'ai lu, par ailleurs, qu'il était risqué d'utiliser la voie centrale en fantôme car l'enregistrement peut ne pas avoir été prévu pour ça (déphasages ou quelque chose comme ça). Cette installation ne serait pas conforme aux normes si j'ai bien compris. S'agissant de l'installation d'un pro, ce constat est inquiétant. Ou alors, c'est que ces normes ne sont pas si utiles que ça.
J'aimerais que vous vous mettiez un peu à notre place. D'un côté, nous lisons des interventions pleines de rigueur et de perfection et d'un autre, nous voyons que toutes les libertés sont prises sans que personne ne dise rien.
La pièce n'est pas symétrique. Comment égaliser pour plusieurs auditeurs quand les réflexions sont différentes pour chacun? Je n'y connais pas grand chose mais je commence à me documenter pour pouvoir comprendre ce qui est dit ici. Un simple miroir permettrait de le vérifier. Comment prévoir toutes ces anomalies avec des moyens de réglage aussi peu importants car, ne l'oublions-pas, les égaliseurs corrigent également les enceintes et la vitre arrière.
Avant d'aller écouter une installation, il est préférable de savoir si le (long) voyage en vaut la peine. C'est donc une affaire d'hommes et de confiance à la base.
Je n'ai aucune action chez TMS. Que les méthodes d'égalisation soient "propriétaires" ou tout à fait "classiques", j'ai simplement constaté que le résultat donne une impression globale de grande linéarité et que les timbres ou l'espace sonore sont tout à fait crédibles. Les méthodes de mesures acoustiques sont connues. Elles passent par des instruments de mesures aux performances connues. Reste des traitements logiciels de ces mesures basées ou non sur des algorithmes complexes, je ne sais. Ils ne peuvent au plus que faciliter le travail et les protocoles de mesure de TMS. Il est probable que ces protocoles restent assez classiques malgré une apparente spécificité. De l'extérieur, impossible de savoir. Ensuit le discours marketing et commercial est autre chose, on peut prendre ou pas. Ma position est de ne pas essayer de l'évaluer. De toutes façons nous sommes dans un domaine où, in fine, seul le résultat à l'écoute compte et il est forcément subjectif, la mesure n'est pas suffisante pour tout évaluer. Ma position est que ce résultat est de très haut niveau chez Igor. C'est ce qui compte le plus. Si TMS était incompétent, cela se saurait dans le milieu pro. Ils ne peuvent vivre sans clientèle.
Je précise que je n'ai aucun lien avec TMS, mon opinion est totalement indépendante. Ceci dit tes questions sont totalement justifiées et intéressante.
- La directivité du système auditif. Médecin passionné de son, je peux en parler. L'oreille, ce n'est pas simplement son pavillon. C'est d'abord une oreille externe et interne, puis des capteurs qui sont des neurones spécialisés derrière le tympan, la membrane du micro. Derrière il y a des voies nerveuses (VIIIème paire crânienne) puis plusieurs niveaux de centres nerveux "chapeautés", si l'on peut dire par les structures d'intégrations aux niveau des hémisphères cérébraux. Une chose a bien comprendre, le stimulus provoqué au niveau du tympan ne devient perception sonore qu'au niveau le plus élevé des structures d'intégration cérébrales. Avant, le tympan, ce n'est qu'une onde de pression caractérisée par sa longueur d'onde et son amplitude. La notion de phase provient des décalages entre la perception des fronts d'onde. Pour le reste tout ceci devient réalité sonore, qualité de timbre ou espace sonore au moment de l'analyse cérébrale des caractéristiques des stimuli transmis pas le système du nerf auditif (VIIIème paire).
Prenons la perception de la directivité. Le pavillon de l'oreille, comme tout pavillon adapte l'impédance acoustique du local aux capacités de perception de la membrane tympanique. Ensuite, c'est comme pour un micro qui, suivant la configuration physique devant la membrane, peut être plus ou moins directif et peut doser signal direct et réfléchi. Le pavillon augmente la sensibilité de l'oreille-capteur de manière différenciée de part sa forme. En plus, chez certains animaux l'oreille par sa mobilité peut gérer plus finement la perception des fronts d'onde directs et réfléchis. L'humanoïde ne peux que tourner la tête. par contre nos oreille sont latérales, pas vraiment dirigée pour favoriser la perception des ondes directes. La proportion directe/réfléchie et la forme du pavillon permet de bien différencier onde avant et arrière en favorisant la perception avant. Mais ce n'est pas suffisant, le cerveau est très performant pour discerner de très petits déphasages. Il peux les traiter, parfois être leurré, pour recomposer un espace sonore. Tout l'objet du jeu, avoir un système de mesures dont les capteurs ont des caractéristiques physiques et acoustiques proches de celles de notre système neuro-auditif et des algorithmes capables de simuler l'intégration cérébrale. La tâche est difficile, je ne peux juger de la méthode de mesure et du programme utilisés par TMS. En tout état de cause, la perception subjective des auditeurs a encore son rôle à jouer dans le processus d'optimisation.
- le canal central est utilisé pour compenser le classique ''trou central''. Parfois, comme chez Igor, il est évité évité en le remplaçant par une configuration "fantôme", toujours prévue par les processeurs multicanaux. Parfois il est plus homogène de ne pas avoir d'enceinte centrale, souvent différente des enceintes principales. Il aurait fallu à Igor une troisième NS1000x en multi-amplification active. Très compliqué et onéreux, encombrant, difficile à loger alors qu'il n'y a pas de problème à l'écoute.
Ensuite, nous l'avons dit, la forme et les dimensions du studio ne permettent pas une disposition 5.1 aux normes et encore moins en 7.1.
Igor, démentis moi, mais je pense que tu travailles essentiellement sur des documents stéréo, pour les prises multicanales tu es peut-être hébergé par des studios spécialisés.
Franchement, pour de simples écoutes, l'approche actuelle semblent suffire.
Pour les auditeurs, on considère que le sweet spot est suffisant pour une écoute satisfaisante pour deux ou trois personnes.
Dans le cas de mon propre système, j'ai gardé les 7 canaux, mais j'ai un problème. Mes dipôles permettent une écoute tellement ''sans trou central'' que l'enceinte disposée à ce niveau donne l'impression d'émettre leur voix alors qu'elle est muette ! Les sons émis par les dipôles sont tellement peu liés à eux qu'on a toujours l'impression qu'ils sont muets ! Mon problème est surtout de trouver une classique centrale compatible avec mes dipôles, très difficile. J'utilise actuellement des centrales haut de gamme Tannoy ''Dual Concentric'', absolument remarquables. Je suis pourtant en train de concevoir des prototypes spécifiques, plus cohérents avec mes dipôles. La meilleure solution actuelle, la suppression de ce canal. Rappelons que certaines prises multicanales, particulièrement avec des SACD musicaux, ont été réalisées sur 3 ou 4 canaux, pas 5.