tkfu écrit : Pour synthetiser mon point de divergence avec le concept d'abx absolu :
-selon ce concept, un abx réussi par quiconque prouve l'existence réelle et absolue de différences entre 2 matos, ceci indépendamment du testeur,
Bien sûr, que cette différence est dès lors avérée... et elle devient indépendante du testeur, puisqu'elle
est : le testeur meurt, elle
est toujours.
Si personne d'autre ne réussit à l'entendre, elle
est toujours puisqu'elle a été avérée.
En revanche,
dans le domaine pratique, dans la vie de tous les jours : on peut admettre ce que tu dis et bien volontiers même : si je ne l'entends pas cette différence, pour MOI, elle n'existe pas. Mais dans la réalité, elle existe puisque quelqu'un l'a entendue...
Si quelqu'un chante avec des défauts d'intonation : je l'entends. Ma subjectivité n'a rien à voir là dedans. Un autre ne les entendra pas : ils existent pourtant ces défauts d'intonation. Mais pas pour ceux qui ne les entendent pas.
Et ils sont indépendants de celui qui écoute : ils sont. Mais dans la pratique ne sont perçus que par certains.
De là l'intérêt des ABX : je suis de ceux qui ne les prennent pas pour la panacée, mais qui leur trouve un intérêt capital dans l'expression mesurée des différences entre éléments, cables, etc. très largement exagérées par les opinions émises ici ou là.
-selon moi(et peut etre qq autres), un abx met en jeu principalement un couple matos-testeur (matos=ensemble des matériels en test+environnement, testeur=humain sans aide extérieure), un abx effectué indique que le testeur a reconnu un ensemble de differences sur le matos avec une incertitude de x.x% définie par le nombre de succes comparés au nombre d'essais total. Ce résultat est du aux caractéristiques humaines et matérielles au moment du test.
La réalité des différences est donc "fonction" de conditions ponctuelles matérielles et humaines et donc dépendante de ces éléments variables, cette "réalité " est donc relative et non absolue. Les conditions existant au moment du test peuvent ne jamais se reproduire, un autre abx pouvant alors donner une conclusion différente.
Tu associes trop de choses dans le même propos :
Un test ABX peut durer des mois, contrairement à une idée répandue.
Un test ABX réussit avec certitude est réussi et sa conclusion avérée. Nul besoin de le refaire et de le refaire pour le faire entrer dans des statistiques. Il est réussi, mais son résultat ne vaut que pour celui qui l'a réussi. Ceux qui ne le réussissent pas ne le réussissent pas : on peut dire : tant mieux ou tant pis ou bof quand on interprète ce fait.
En revanche, les tests non réussis sont beaucoup plus intéressants : et là, ils mettent en jeu plein de choses dont nous avons parlé maintes et maintes fois sur le forum.
Pour moi : le testeur (ses capacités réelles, son état d'esprit, son état tout court... -les extraits sonores-les conditions d'écoutes entrent alors dans la danse comme facteurs possibles permettant de ne pas le réussir. Car pour moi, encore une fois, un ABX teste tout dont celui qui le fait.
Je n'ai pas entendu de différences... au point de ne pas pouvoir faire l'ABX ! entre un ampli NAD 325BEE et un Mimetism : je n'irais jamais dire qu'ils n'ont aucune différences... mais vu les conditions du test (excellentes pour le reste de la chaine), j'en ai conclus néanmoins que si différences il y avait elles étaient minimes et de peu d'intérêt pour MOI : et là ma subjectivité, ma personnalité, ma culture, tout ce qui me caractérise comme être pensant prennent le pas sur cet échec que j'estime être paradoxalement une réussite sur mes pulsions d'achat