The Inhabited Island 1: Stranger et
The Inhabited Island 2: Rebellion de Fyodor Bondarchuk
NIFFF 2010 : Projections spéciales.Nous sommes en 2157, les terriens ont atteint un tel niveau technologique qu’il n’y a plus ni guerres, ni problèmes d’énergie, ni pollution, bref tout n’est que luxe, calme et volupté. Les terriens males ont tous des corps de chippendales blond, sont super intelligents, super forts et guérissent tout seul de leurs blessures. En 2157, nous terriens seront les êtres supérieurs de la galaxie voire de l’univers tout entier. Ah, enfin de la SF optimiste ! Et que font les terriens pour ne pas s’ennuyer ? Et bien ils se baladent dans l’univers dans leurs vaisseaux perso. Le héro Maxim Kammerer est un chippen… heu pardon, un jeune pilote spatial effectuant une mission de recherche pour le Free Search Group. Mais alors qu’il était au téléphone avec sa mamie, cet étourdi ne voit pas l’amas de météorites qui va tout cabosser son beau vaisseau et le contraindre à aller s’écraser sur une planète inconnue, heureusement pas trop loin. Son vaisseau totalement détruit, sans aucun moyen de communication, il n’a plus pour lui que sa belle gueule et son corps d’athlète. Il va vite découvrir qu’il est tombé sur une planète soumis par un système totalitaire à la Orwell, découpé entre 3 états qui se font constamment la guerre. Qu’est qu’un être aussi supérieur que lui peut donc bien apporter à un monde aussi ténébreux qui ignore même qu’il puisse exister un monde au-delà de leur ciel ? La liberté et la connaissance évidemment.
Gros budget (pour la Russie !) et gros succès au box office russe, ce film en deux parties est tiré du roman des frères Strugatsky, auteurs russes très célèbres de romans SF (Andrey Tarkovsky a tiré « STALKER » d’un de leurs écrits). Le héro est joué par ce qui ressemble plus à un chippendale qu’un véritable acteur mais entre les deux opus (2007 pour STRANGER, 2009 pour REBELLION) il aura fait des progrès, souriant tout le temps bêtement dans STRANGER (genre regardez comme je suis un beau gosse…) souriant moins et tentant presque d’autres expressions comme la colère, voire la peur, dans REBELLION. Le reste du casting semble un peu aussi pour certains être issu du mannequina.
Il n’empêche, « The Inhabited Island » est un pur délire visuel, d’une générosité extraordinaire tellement cet autre monde fourmille de détails complètement étourdissant, même si une telle débauche peut parfois confiner au mauvais goût. Tout est un peu dans la surenchère, le style gris et lugubre ère soviétique alternant avec le luxe clinquant de l’époque des tsars et le design de certains véhicules fleur bon la série Z. A voir comme une curiosité visuelle.