Bonjour nb
Je réponds point par point à toutes tes questions précises, et à tes remarques:
nb a écrit:Que cherche tu à évaluer ?
Et bien globalement ce que j'ai demandé: comment trouvez vous que marche votre système, en général, puis ces derniers temps, et si vous semblez ressentir des variations ou pas dans le rendu. C'est une question ouverte, pouvant apporter des éléments ou aborder des aspects que je n'avais pas envisagé.
Je cherche à évaluer si la variabilité de rendu, que je ressens, est systématique, ou aléatoire (lieux, systèmes, moments, ou tout autre aspect), très répandue ou isolée, et si des causes de variabilité semblent se dessiner ou non, et si des solutions ont pu être trouvées, ou expérimentées même sans succès.
Qu'appelle tu différences du système ?
pas différences de systèmes, mais différences de rendu faites par un même système. Que le rendu musical et sonore ne soit pas identique d'un moment à l'autre, de manière perceptible, mais diffus, jusqu'à identifiable sur certaines caractéristiques.
Qu'appelle tu caractéristique du rendu ?
d'une manière globale: l'impression générale, et plus précisément: tout élément qui puisse être identifié, et sur lequel s'opère des variations. Par exemple, différents systèmes offrent des caractéristiques de rendu différents (spatialisation, dynamique, transparence, précision, lisibilité, richesse de timbres, bande passante, rapidité, trainage, extinctions,...), toutes caractéristiques tant sonores que musicales. Il y en a quasi à l'infini. Certaines de ces caractéristiques semblent êtres variables sur un même système, c'est l'objet de ce topic d'évaluer ces variables, tenter d'en trouver la cause, puis les remèdes.
Tu affirmes que nos sens sont mesure de le dire (dire quoi ? tu as mélangé plusieurs notions).
J'affirme que nos sens sont en mesure de nous dire s'il y a variation ou non de rendu, et éventuellement de caractériser ces différences. Je n'ai pas mélangé ces notions, par contre je ne les ai peut-être pas assez bien exprimées, mes explications ont pu être confuses.
Je suis convaincu que nos sens peuvent nous donner une indication, mais effectivement, seulement dans une certaine mesure, hautement variable selon les circonstances.
Ils peuvent être totalement perturbés par les facteurs non rationnels.
Que les sens puissent être perturbés, je ne peux le contredire.
Mais je pense que ces perturbations sont souvent très exagérées. Les oreilles, et le cerveau qui va parfois avec, sont capables de distinctions très fines, des caractérisations et de collections d'informations, de synthèse et de reconnaissance, inaccessibles aux mesures, ou alors par des protocoles très lourds à mettre en place, alors que quasi immédiats par l'écoute. De même pour ce qui est de la mémoire auditive. Elle est, sur les discussions d'audiophiles, constamment remise en cause, déniée, ramenée à une pauvre petite peau vide à laquelle il ne faut surtout pas de fier.
Les exemples simples abondent sur l'extraordinaire capacité de performance de l'oreille associée à la mémoire auditive, sur la faculté d'analyse et de reconnaissance, et d'identification immédiate. Cette capacité n'est pas universelle sur tous les critères et sur toutes les conditions d'écoute, mais elle n'est pas la pauvre chose triste habituellement décrite, qui fait que ce formidable outil est trop systématiquement rejeté par les analyseurs de systèmes et de rendus, pour de mauvaises raisons.
grand x a écrit:Là encore, confusion entre la notion de plaisir (pas nécessairement liée à certains critères de qualité, et plus à d'autres, et donc variabilité d'un individu à l'autre), et capacités d'évaluation à l'écoute.
J'ai l'impression que tu es un des exemples les plus magistraux de ce que je disais plus haut.
Je pense que tu es sincèrement convaincu de faire la différence entre notion de plaisir ressenti, et de qualité technique.
Alors que pour moi tu es en permanence en train de mélanger les 2.
La notion de plaisir, ce n'est pas moi qui la mélange. Au contraire, j'ai été surpris de constater à quel point, dans les discussions, elle est mélangée au fait de la qualité de retranscription. Je n'ai pas demandé "le plaisir que vous retirez de votre système d'écoute est-il variable". Une telle question n'avait pas d'intérêt, tellement la réponse est évidente.
Oui, j'affirme que je sais faire la distinction entre le plaisir ressenti et la qualité technique d'une retranscription. Ce n'est pas très compliqué, c'est accessible à tous, mais je me rends compte qu'il faut d'abord une prise de conscience de la distinction entre les 2 notions, chose qui n'est pas consciente chez pas mal de monde apparemment.
Je peux avoir du plaisir par exemple avec un dessin qui, du point de vue de l'impression graphique, comme de celle de la technique du dessin, n'est pas forcément terrible. Tiens, je viens même de rajouter une 3° notion: 1° la qualité technique de l'oeuvre (différente de la qualité artistique), équivalente à la qualité de l'enregistrement, 2° la qualité de son média sensible l'impression graphique, équivalente à la qualité de la retranscription sonore dans le cas de musique enregistrée, 3° le plaisir que ce dessin procure, lui dépendant de plein de facteurs annexes (forme, fatigue, disponibilité, contexte, bruit de fond, calme, confort, ...), facteurs qui ne touchent pas les 2 notions précédentes. Tout le monde est en mesure, avec un peu d'expérience et de pratique, de dire, même en cas de non plaisir, si la technique de l'impression du dessin est de qualité ou non, et avec plus de connaissances, si la qualité technique du dessin lui même est élevée ou non. Le tout bien indépendamment du plaisir, en toute froideur et objectivité, avec des arguments, des repères. Si l'imprimante varie la qualité du rendu du dessin, c'est accessible aux sens, et l'analyse de la qualité technique de l'impression du dessin est indépendante du plaisir à en tirer. Même si le plaisir à en tirer peut lui varier en fonction de la qualité de l'impression du dessin: Ce qui est valable dans un sens ne l'est pas dans l'autre.
Ce qui amène à préciser encore cette chose, source de confusion:
La qualité technique peut renforcer le plaisir, mais l'analyse de la qualité technique peut, elle, s'opérer complètement ou presque complètement en dehors du plaisir. Il y a grande influence de la qualité technique vers le plaisir, mais en revanche, l'analyse de la qualité technique peut parfaitement s'évaluer sans tenir compte du plaisir, ou en l'absence totale (et/ou en abstraction totale) de celui-ci.
"Je pense que tu es sincèrement convaincu de faire la différence entre notion de plaisir ressenti, et de qualité technique.": Ma réponse est oui !
Et il n'y a pas de forfanterie là dedans, c'est accessible à tous, et dans tous les domaines accessibles aux sens. Je n'ai pas de plaisir à constater le degré de rugosité d'une surface, je suis néanmoins capable de l'expertiser avec une grande précision. Pareil pour l'accord d'instruments, et une infinité de critères, sonores ou non. Les ABX eux mêmes sont basés sur ce principe. (pas de reconnaissance de qualité, mais de reconnaissance de différence). Le plaisir n'est pour rien là dedans.
Ta première question est "Ces derniers jours, comment trouvez vous le rendu de votre système ?"
Question totalement subjective, totalement psychologique, absolument pas mesurable techniquement par quelque moyen que ce soit.
Ma question n'est pas subjective, si elle ne concerne pas le plaisir. Elle est objective, et appelle des réponses objectives. Les réponses peuvent être imprécises, floues, voire fausses, mais on est toujours dans la relation de faits, ou la demande de relations de faits. Pareil pour la psychologie. Je ne demande pas si vous étiez en forme et que ça vous a plu pour cette raison, je demande si vous avez pu évaluer le rendu technique de votre système. Par vos sens, mais c'est une évaluation que je demande. Le fait que l'évaluation soit faite autrement que par des mesures ne lui enlève pas le coté technique de l'évaluation.
Le fait que ce ne soit pas par des mesures que l'évaluation se fasse n'est pas pour autant du domaine du subjectif. Si mes sens me disent que la lumière est allumée, ou que telles et telles cordes sont accordées, même sans mesure, c'est un résultat objectif. Par contre, le plaisir qu'il est tiré est subjectif.
Par ailleurs, pourquoi affirmer que les différences de rendu éventuelles ne sont pas mesurables ? Elles peuvent l'être, on n'en sait rien tant qu'on n'a pas essayé. Là, c'est une affirmation non objective d'affirmer l'impossibilité de mesures, et un parti pris qui indique que pour toi, ces variabilité de rendu ne seraient dues qu'à des tromperies des sens. Ce qui n'est absolument pas établi, c'est justement un des objets de cette discussion de partager ces éléments de variabilité ou non des rendus
Or on a l'impression que tu cherches l'explication dans la qualité du courant secteur ... qui se serait mystérieusement dégradée depuis fin mai ...
La qualité du secteur est, suite à pas mal d'observations, et à la constatation de certaines régularités de dégradations ou de grande qualité, une des pistes les moins improbables que j'envisage. Je ne suis sur de rien, mais les autres causes possibles ont pour moi des réfutations plus certaines, et moins de justifications aux observations. A suivre sur ce point. Et je reste ouvert à des réfutations argumentées, et à d'autres pistes.
Je pourrai revenir sur les aptitudes de l'oreille (à distinguer des éléments très fins et subtils de rendu, et sur la permanence temporelle de ces éléments, de ces différences, même à des temps très éloignés), si des interrogations ou des doutes subsistent sur ces points, qui feraient penser à tort que les oreilles sont peu qualifiées ou peu sures pour juger du rendu sonore d'un système.
A Robert:
Merci pour ces éléments sur le secteur.
il faut que je trouve un système qui régularise le courant pour expérimenter une modification du secteur. L'idéal aussi serait que je sois en mesure d'analyser les caractéristiques du courant aux moments où je constate ces qualités plus ou moins grandes de rendu, mais j'ai pas les outils ni le savoir-faire.