JACBRU a écrit:Je n'ai pas dit on ne perçoit pas mais on ne perçois pas vraiment. Bien sûr l'oreille à son rôle, mais ce n'est pas le principal "acteur" de la perception à ces fréquences. Effectivement on ne perd rien de la perception de l'infra-grave. Une des raisons, l'oreille interne, qui, elle perd ses neurones récepteurs avec l'age et l'intensité des sons perçus, surtout en haute fréquences, n'est pas seule en cause. Les cavités corporelles jouent le rôle de résonateurs de Helmoltz qui amplifient ces très basses fréquences perçues, au niveau de la boîte crâniennes, par les neurones de la VIIIème paire crânienne. Mais la cage thoracique nous fait aussi ressentir ces fréquences. Tout ceci explique que l'impact de l'écoute au casque soit moins physique que celle des grand systèmes. J'avais simplement voulu simplifier l'explication. Trop apparemment.
Pour être complet, peu de sons (instruments de musiques ou autres), à part ceux créés avec des générateurs électroniques, "descendent" à 15Hz.
A noter, mon métier de base, médecin spécialisé en pharmacologie clinique et un peu intéressé, vous pouvez vous en douter, sur ce domaine de l'ORL.
un simple analyseur de spectre avec de bons micros dans un environnement extérieur ou dans une salle de concert montre un niveau a 20hz très largement au delà de nos idées, les harmoniques "sous grave" induites via une salle de concert par exemple peuvent etre assez énormes. A l'époque du microsillons et du materiel hifi "vintage" le signal sous grave était bien souvent coupé par un filtre passe haut afin de ne pas induire des problématique de puissance des ampli (ou de pb de distorsion d'inter-modulation des bandes magnétiques) ou mécanique (hp, cellules etc..). Depuis l'arrivée des caissons de grave specialisés (surtout dans le hc) la gestion du sous grave s'est vulgarisé et il est bien mieux accepté et traité dans le domaine du numérique cela ne demandant pas des investissement trop important. Personnellement j'ai toujours pensé que les idées reçues sur l'inutilité du "sous grave" était un concept purement marketing devant la difficulté de bien savoir le gérer depuis la prise du son /mixage/monitor/post prod/consumer
Maintenant on peut bien sur s'en passer, mais c'est peut être se priver de plusieurs octaves, un octave s'obtient en doublant la fréquence, a savoir que de 15hz a 60hz, soit le domaine fréquentiel d'un bon caisson de grave, nous avons quand même deux octaves complet. Autant effectivement sur un signal musical le plaisir n'est peut être pas trop affecté (quoi que ne plus entendre le primaire d'un 32 pieds c'est dommage) autant en home cinema on peut passer complètement a a coté du "spectacle"
un autre problème soulevé est aussi finalement la source sonore, le "media" actuel qui represente 99% de la production musicale actuelle est le CD codé en PCM puis servant de fichier source numérique pour 100% de sa distribution, ont retrouve ce même fichier plus ou moins compressé dans nos lecteurs MP3, sur le net, dans nos téléphones , bref, 95% des medias sur lequel la musique est passé n'est pas capable de fournir un signal de grave correcte (a part avec un casque) cela influence donc forcement la façon dont le master est fabriqué, ca doit "sonner" aussi bien sur le MP3, le téléphone portable, sur you tube, l'autoradio et la chaine hifi avec donc la grande utilisation de compression destructive de dynamique et de sous grave. Heureusement des "artisants" a la manière d'Igor ne prennent pas en considération ces choses en considérant que c'est a la chaine sonore de s'adapter et non a la source que grand bien lui fasse. Aujourd'hui nous avons des normes (ou cahier des charges) qui prennent cela en considération de manière sérieuse (et vénal mais c'est une autre histoire) comme par exemple le label THX pour les films, si le cahier des charges est respecté de la source jusqu'à la salle de home cinéma c'est l'assurance d'avoir un bon respect de ce que l'ingénieur du son a mixé et donc bien souvent la clef d'effet de grave et sous grave de grande qualité. J'en viens a rêver de l'abandon de nos CD actuels qui il y a 25 ans représentait le top de ce que l'industrie musicale pouvait faire, mais qui par l'ultra vulgarisation de son format devient le pire au profit de par exemple un media Blue-Ray avec plusieurs pistes musicales d'une même oeuvre avec différents niveaux de qualité de mixage, de compression et d'échantillonnage destiné aux différents médias dont le meilleur serait la quasi bande master avec toute la richesse de la bande passante audible sans aucune compression.