Bonsoir à tous,
Enfin le premier C.R. complet de ce fameux DAC NAIM. D’ailleurs, je remercie vivement mon revendeur local pour m’avoir permis de roder son modèle d’expo ! Après de nombreux tests, lors d’un prêt de 6 jours du DAC NAIM, je vais essayer de vous relater avec clarté comment j’ai réussi à obtenir l’excellence de ce nouveau produit qui sera, j’en suis sûr, un futur best-seller pour la marque de Salisbury.
Appareil posé sur un support LOVAN, 1er branchement avec un câble secteur correct (PIRELLI ‘Made in Italie’ + 2 ferrites) mais cependant basique. Pas de chance, au hasard de la connexion, je ne suis PAS en phase [secteur], l’appareil est tout froid après son transport l’hiver de Marseille à Rennes et surtout absolument neuf sorti du carton. Le résultat global ne me plait pas vraiment à cet instant. Je recherche la bonne phase secteur, et ouf, tout va déjà beaucoup mieux… Ce point est donc critique pour exploiter le DAC NAIM (phase en « bas du D « lorsque l’on regarde le cordon secteur face à soi).
Après un temps de chauffe minimal je fais le premier upgrade grâce à un câble secteur artisanal qui me donne toujours un bon rendu sur du numérique. Le résultat ne se fait pas attendre : gains immédiat en ampleur et précision d’image ainsi que sur la tenue du registre grave.
En ce qui concerne le câble de modulation j’ai essayé mon Shindo (argent) et deux produits artisanaux. Un des deux m’a donné le meilleur rendu sur tous les critères audiophiles habituels. Je ne suis pas surpris, c’est aussi ce même câble que j’utilise sur mon lecteur CD de référence…., un NAIM CDS3 (le 2ème plus haut de gamme de la marque).
Au départ j’ai passé les fichiers via avec la connexion S/PDIF sur Mini Toslink (depuis mon MacBook) via une fibre de qualité i.e. Monster Cable (‘Made in Taiwan’) et en utilisant iTunes. Tous les fichiers sont en AIFF ou WAV en 16bits/44kHz ou même 24bits/96kHz. Pas de MP3, pas de FLAC, pas d’Apple Lossless sachant qu’1 Téra de disque dur coute aujourd’hui moins de 100 Euros… Les fichiers lus étaient sur le DD interne ou sur une clé USB branchée sur le Mac (pas de différence).
Ensuite j’ai branché une interface FireWire vers S/PDIF de marque ECHO ; l’AudioFire 2. Ce petit produit pour Home-Studio est bien pratique pour profiter de la possibilité de sortir le flux audio via la connectique FireWire. Et bien, comme déjà constaté avec mon autre DAC (LAVRY DA10), la liaison FW vers S/PDIF via l’AudioFire 2 est MEILLEURE que le (mini) Toslink. On gagne en franchise sonore, en contrastes, en précision d’image. Ne me demandez pas pourquoi, ni comment ; seul le résultat compte à mes oreilles.
Non content de m’arrêter là, je me décide à télécharger la version de démo de Wave Editor ($79 en prix d’achat pour avoir la licence). Ce logiciel qui est un éditeur de sons (et donc pas un player musical comme iTunes) a été conseillé, sur computeraudiophile.com par un possesseur de studio d’enregistrement, comme le 2nd meilleur rendu sonore sur le marché et aussi le moins cher. L’année dernière j’avais déjà comparé le rendu d’iTunes à des logiciels semi-Pro comme Cubase LE. A l’époque Cubase était vraiment supérieur à iTunes/QuickTime. En ce qui concerne Wave Editor, conclusion identique. Une supériorité presque ‘écrasante’ pour ce logiciel qui permet la lecture d’une plage ou d’une succession de plages (un album entier, par ex.). Je précise que je connais le bug d’iTunes en regard de l’interface MIDI (fermer iTunes – régler les paramètres dans l’interface MIDI - puis ré-ouvrir iTunes).
Mes oreilles ne m’ont pas joué des tours…, puisque le forumeur mit mit a constaté la même chose [je suis passé chez lui pendant les Fêtes avec mon MacBook + ECHO AudioFire 2] sur son système haut rendement à base d’Avantgarde et ceci avec un DAC totalement différent (AUDIOMAT Maestro). C’est d’une évidence limpide. Le logiciel de la Pomme sonne caoutchouteux dans le bas, peu ouvert et manquant d’allant et de franchise sur les attaques de notes. Il sonne comme « bridé ». iTunes n’est pas mauvais non plus, il ne faudrait pas exagérer. Mais on est encore loin de la qualité sonore obtenue via un logiciel Pro. Je conseille donc TRES vivement à tous les possesseurs de Mac d’essayer Wave Editor ; un MUST HAVE !!!
Enfin les essais peuvent commencer…, après 2 ou 3 jours de peaufinage de la mise en place de ce DAC. Comme quoi…, lors une écoute rapide avec des potes pendant une après midi on peut passe à côté du vrai caractère d’un produit surtout haut de gamme.
J’ai surtout fait une série de tests entre ce DAC et mon lecteur CD de référence. Si vous voulez avoir une comparaison avec mon DAC perso (LAVRY DA10) : c’est simple le NAIM le surpasse sur quasi tous les points. Il est tellement plein de vie comparé au DA10, plus dynamique et avec une tenue du registre grave incomparable entre les deux DAC. Si l’on recherche le meilleur produit on achète le Naim, point barre [mais il vaut aussi le double]! Le petit DAC LAVRY garde pour lui son extrême largeur de l’image stéréo mais cette caractéristique est peut être du au câble MOGAMI 2534 utilisé (la connectique XLR m’empêche d’employer d’autre câble avec le DA10). Un autre point que j’apprécie sur le DA10 c’est son volume réglable.
On revient donc maintenant sur le duel fratricide entre le DAC NAIM et le lecteur CD NAIM (TTHDG je le rappelle). Deux cas se présentent alors :
* Lorsque le DAC NAIM est utilisé seul (c.a.d. sans l’alimentation externe XPS2), il est très bon, très joyeux et vivant à écouter. Il y a une exceptionnelle finesse du médium/haut-médium jusqu’à l’extrême aigu avec une profusion de détails localisés dans une ample image stéréo. Mais au global, le lecteur CDS3 reste impérial : son image stéréo est plus profonde, sa tenue du grave et de l’extrême grave est incomparable. La bande passante est aussi plus étendue, tout simplement. Et les contrastes sonores et rythmiques vous impliquent plus dans l’événement musical. Malgré tout j’ai pris un véritable plaisir à écouter le DAC NAIM sans l’XP2. Il est à noter que la grande qualité de ses cartes de sortie analogique permet de bien driver l’entrée de mon ampli ATM1. Un simple Mac Mini, un ATM1(s) et une bonne paire d’enceintes (je suis gâté là) et le bonheur n’est pas loin pour un système peu complexe.
Pour mes derniers tests, les choses deviennent très sérieuses avec pour objectif d’aller le plus loin possible avec ce DAC NAIM. Les blocs mono CELLO ont maintenant remplacé l’ATM1 et sont bien chauds depuis 24h ; que la fête commence. * Lorsque le DAC NAIM est associé à une alim externe XPS2 (ce qui fait un upgrade coutant 3800 Euros, ce qui n’est pas rien) la bande passante s’élargie. L’image est aussi plus profonde et plus focalisée. On tourne presque autour des instruments Ce DAC devient alors un très très grand produit. Il me rappelle le gros LAVRY DA2002 que j’avais testé chez moi il y a plus d’un an. Reste juste que ce LAVRY DA2002 est le maitre de infra-grave [i.e. celui qui se ressent plus qu’il ne s’entend].
Et vis-à-vis du lecteur CDS3 NAIM me direz-vous ? Dans le cas du DAC + XPS2 on rentre dans le domaine des nuances et des préférence personnelles. Sur un fichier le DAC sera meilleur que le CD dans le lecteur. Sur un autre ce sera le lecteur qui reprendra le dessus. Un excellent enregistrement passera u top sur le lecteur CD. Un enregistrement moyen ou juste bon, me donnera plus de plaisir via le fichier sur le DAC. Une qualité très particulière du DAC + XPS2 est sa capacité à permettre une écoute globale de la Musique ou alors de se focaliser sur un instrument en particulier. Cet exercice d’être ‘dans les détails du mix’ ou plus un spectateur à l’extérieur est d’une facilité déconcertante grâce au pouvoir d’analyse très poussé du DAC + son alim. Je ne pense pas pouvoir le faire si facilement avec le lecteur CD. Le caractère virevoltant du DAC est toujours présent. C’est fou comme cela ‘chante bien’. Mais la puissance majestueuse de la restitution du lecteur CD est un trait de caractère particulier au CDS3. Le CDS3 reste moins souple voire moins naturel, et parfois pas aussi plaisant que le DAC si l’enregistrement n’est pas parfait.
Quelques questions à se poser donc :Quid des fichiers en 24b/96k ?: en fait, comme sur un CD, c’est la qualité de l’enregistrement qui fait tout. J’ai une sonate de Beethoven splendide de naturel mais aussi des fichiers où cela sonne un peu acide. En général c’est très bon, mais pas toujours. Cependant le 24/96 ne me semble pas indispensable pour profiter des qualités d’un grand DAC.
Le DAC NAIM est il au niveau d’un lecteur CD de THDG ?: Oui & Non ; tout dépend, en fait, si on l’utilise avec son alim optionnelle XPS2.
Suis-je prêt à passer à la dématérialisation ?: Oui, j’en suis proche. Mais il faut considérer un iMac ou Mac Mini dédié à cette fonction. Pas question de faire autre chose comme surfer sur le Net quand le Mac lit les fichiers audio (je déteste les pop-up windows avec fond sonore, par exemple).
Vais-je acheter un DAC NAIM ? : c’est probable, quand il sera disponible... Il y aurait aussi le DAC202/Minerva de Weiss à tester ainsi que le Berkeley Alpha qui fait du Buzz sur le Net aux US et pourquoi pas le AYRE QB-9 [en USB asynchrone]. Sinon le DA2002 chez LAVRY est *à mon avis* ce que j’ai entendu de mieux (aah…, Frozen de Madona avec un DA2002) mais le prix grimpe et il reste limité à 96KHz ce qui peut devenir gênant un de ces jours.
Comme on peut le comprendre au cours de ce long post, réussir à faire passer l’émotion musicale et s’impliquer vraiment dans la musique via un système dématérialisé demande de nombreuses précautions d’usage. Faites attention aux conclusion trop hâtives. Et mon expérience de 18 mois se repose seulement sur le monde Mac. A vous de jouer également avec vos PC.
[i]
PS multiples : Je n’ai pas testé la connexion USB avec un iPhone ou un iPod.
Je n’ai pas branché mon Airport Express en optique sur le DAC NAIM. Si j’en achète un, promis je le ferai
J’ai essayé de lire des fichiers directement via un clé USB branchée sur l’entrée DAC. Ca marche très bien aussi
Je rappelle que l’on ne peut PAS se connecter via l’USB sur ce DAC NAIM en direct depuis un PC/Mac.