Fyper a écrit:...
ALSO
- J'avais cru comprendre que seul un test ABX réussi permettait de tirer une conclusion, un résultat négatif permettant juste de dire qu'on ne pouvait tirer de conclusion.
Je me trompe? Si oui, désolé, et merci d'ignorer les remarques qui suivent.
Ce fil semble conclure que si on ne perçoit pas de différence en aveugle ou non, c'est qu'il n'y a pas de différence. Hors, en accord avec la notion de succès et d'échec de l'ABX, on ne peut que conclure que le test a échoué et non qu'il n'y a pas de différence.
- Ceci mis en perspective avec les remarques de Wald notamment, sur le fait qu'il est maintenant établi que les tests ABX échouent dans leur grande majorité, on ne peut que conclure que cette méthode de tentative d'identification de différence échoue, et rien d'autre.
- Comme il est dit, il semble établie que ce type de test mèneront toujours à ce type de "non"-conclusion, je suis donc intéressé par la piste de travail proposé par Wald.
A+
Ben oui, on ne peut pas tirer de conclusions d'un test ABX non réussi.
Mais les participants s'accordent en général pour extrapoler en considérant que si les différences n'ont pas pu être établies, c'est qu'elles n'existent pas ou sont vraiment mineures, en tout cas négligeables.
La toute première évocation des kangourous mettait en évidence cette difficulté: on ne peut pas prouver une absence (ici, absence de différence). Alors qu'on peut prouver une différence audible. Ne pas réussir à prouver uen différence ne peut permettre de conclure qu'elle n'existe pas.. Cette preuve de l'absence est impossible, c'est ça qui coince un peu pour tout le monde. De la même manière que coince le fait de ressentir des différences (jusqu'à être capable de les caractériser, avec des ressentis constants, et partagés parfois par plusieurs personnes), mais ne pas être en mesure de les matérialiser par un ABX réussi.
Ma conviction personnelle est que cette différence existe, mais que les tests ABX kangourous n'arrivent pas en l'état actuel à les mettre en évidence.
J'en suis à penser que les différences entre les appareils bons ou moins bons, ou différents sur tel ou tel critère, sont à la fois très sensibles sur le plan du ressenti, et très minimes sur les différences de réponse sonore.
Un peu comme ce qui différencie un bon instrument (et bien joué) d'un mauvais (bien joué lui aussi, et tous les 2 bien accordés) doit être très minime, à la limite du mesurable probablement.
Pour l'heure, je suis à la recherche d'écoutes en aveugle avec différenciation réussie , et voir si avec le protocole Kangourou cette différenciation est encore possible ou si elle se dissout. Si on arrive à trouver une telle expérience, on pourra éventuellement se pencher sur les caractères limitants de l'écoute ABX.
Pour l'instant, la majorité des ABX kangourous ont été faits sur niveaux fixes ( excepté avec C Quest et les casques avec volume réglable, très bonne idée), et sur des laps de temps courts (écoutes de quelques dizaines de secondes pour chaque extrait avant de répondre), avec pression de répondre sur une différence et non sur un plaisir général (comme on fait souvent pour jauger un matériel avant changement).
Je suis toujours dans la perspective de réussir à rapprocher procédure kangourous et résultats d'écoutes moins formelles: à la fois mes pratiques personnelles et professionnelles, les retours concordants que j'ai en direct et les compte-rendus d'auditeurs apparemment normaux et raisonables, et les test ABX m'engagent dans cette voie: je ne peux me résoudre à donner la primauté exclusive de l'une ou l'autre des méthodes. Il y a très surement une zone d'interpénétration de ces méthodes d'évaluation, qui n'a pas encore été définie ou explorée longuement.