haskil a écrit:frgirard a écrit:haskil a écrit:micheloupatrick a écrit:l'offre classique en téléchargement est très conséquente, que ce soit l'immense catalogue classique d'iTunes, ou des sites d'éditeurs comme Deutsche Grammophon.
Passionné de classique, j'ai moi-même déjà acheté de nombreuses œuvres en téléchargement, et cette idée de Schönberg incompatible avec le numérique me semble grotesque, comme tout cet article...
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On peut ajouter Quobuz.
Quobuz c'est du grand n'importe quoi. Des prix délirants qui sont plus chéres que les formats physiques achetables sur le net.
Les prix sont une chose, la diversité de l'offre en terme de nombre de références proposées à la vente et en terme de formats achetables en est une autre. Et nous parlions justement de cela... de l'offre, de sa diversité.
Et c'est ainsi que l'on pourrait être d'accord avec toi... et être contraint de te rappeler que l'on parlait d'offres et non de prix.
Mais si l'on parle prix, on peut aussi tenter de poser les questions à se poser :
Sur les forums, pas que sur HCFR, on a assez lu que payer pour avoir un format plein débit ou compressé sans pertes était un progrès si dans le même temps les fichiers MP3 étaient vendus moins chers. C'est ce qui se fait sur Quobuz ou les prix sont très variables en fonction des références et des formats.
Payer 9,90 euros le téléchargement du nouveau disque de Brigitte Fontaine : est-ce vraiment si cher ?
Je commence par trouver assez curieux le fait que personne ne veuille plus payer pour rien. J'ai été un lycéen qui travaillait pour acheter ses disques et qui payait les LP Musidisc, Fonatana ou Trianon à 9,90 F à la fin des années 1960, au monoprix de sa petite ville de province et qui se saignait aux quatre veines pour payer un disque luxe à 36, 80F chez le disquaire du coin à qui il fallait commander le plus souvent ce que l'on voulait avoir...
Et pour tout dire, il fallait prendre le train pour aller à la Fnac, chez Lido Music, chez Discobole, gare saint lazare pour avoir enfin un rayon classique qui tienne debout.
L'offre c'était quoi en 1970, en 1980 pour la plupart des mélomanes ? Et les prix c'était quoi ? L'offre rien si tu n'habitais pas à coté d'un grand disquaire et pour ce qui est des productions d'autres pays : même les LP EMI anglais n'arrivaient pas tous ici; pour ne rien dire d'Electrola ou de DGG et Philips, les marques qui dominaient le marché classique et ne distribuaient pas toutes leurs références en France. Et en plus, les disques étaient plus chers en France que de l'autre coté du channel ou du rhin.
Aujourd'hui, on peut acheter partout ou presque et trouver en cinq minutes ce dont on ne soupçonnait même pas l'existence avant internet.
Maintenant, le prix :
On achète quoi, bon sang, quand on achète un disque : un contenu ou un contenant ? Le CD lui même, la pochette, elle même, ne valent qu'un euro, oui 1 euro. Et pour autant, même en vendant leurs disques au prix normal d'une nouveauté, c'est à dire 28 euros, les petites maisons de disques ont du mal à joindre les deux bouts et pourtant elles publient et prennent des risques.
Est-ce parce que le disque n'est pas distribué physiquement que son prix doit dégringoler et dégringoler : les serveurs performants, permettant de télécharger 24 heures sur 24, le travail de mise en ligne ne sont pas gratuits et coutent très cher. Combien de personnes travaillent chez Quobuz et pour quel chiffre d'affaires et pour quelle rentabilité ?
Vouloir à tout prix que la musique ne coute rien n'est vraiment pas une source de progres.
Et pour en revenir à la question posée par ce sujet : le numérique n'a pas tué la musique, ni du point de vue "émotionnel" ni du point de vue de l'offre : loin de là même.