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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Test en aveugle

Message » 12 Oct 2009 16:25

herve25 a écrit:Je crains qu'entre Jacbru et d'autres participants, ne s'installe un dialogue de sourds (je sais c'est facile comme jeu de mots dans le contexte de l'audio) mais il y a à mon avis un véritable malentendu que je vais essayer d'expliquer ou d'illustrer par des exemples.
Je connais bien le domaine des essais cliniques puisque j'ai également conduit des essais internationaux en double aveugle pendant une vingtaine d'années (il est vraisemblable que j'ai croisé ou ai connu Jacbru dans mon "parcours professionnel) mais comme je l'ai dit dans un précédent post, il n'est pas possible d'appliquer strictement les mêmes méthodes dans l'audio et dans les essais cliniques même s'il existe des points communs (respect de l'aveugle, protocole bien pensé et agréé entre les participants, respect de la question posée, analyse statistique avec méthode validée et déterminée à l'avance, calcul du nombre de sujets etc.).

Je suis globalement d'accord avec ton intervention. Je comprends la position de certains mais nous ne parlons pas de la même chose, j'y viendrai plus loin. Je ne cherche pas à discuter sur les vertus de tel ou tel test mais je trouve que le problème des tests en audio est l'absence significativité de la plupart des évaluations de matériel. Si on l'évalue sérieusement les choses à postériori, il apparaît pratiquement toujours que les conditions de réalisation auraient dues être plus précisément établies à priori. Je ne dis pas avec autant de précautions que pour l'évaluation d'un médicament, mais quand même, il y a un minimum, j'y reviendrai. Finalement, les résultats sont considérés comme des références tout à fait crédibles par la profession, y compris et d'abord par les journalistes. Alors que, tout au plus, ils peuvent donner une tendance dans les meilleurs cas. Bien utilisés ils ouvrent des marchés très lucratifs à des personnes qui n'ont absolument aucun intérêt à se poser plus de questions. C'est un problème que je voulais aborder depuis longtemps, j'ai pris "en route" cette discussion dans ce but. D'où l'incompréhension de certains, je le comprends, je l'ai provoquée. Je vais essayé d'être plus clair et plus complet.

Première remarque, s'il n'est pas possible d'appliquer aussi strictement les méthodes d'évaluation qu'en clinique, il n'en reste pas moins que les principes de qualité sont immuables et qu'il faut un minimum de méthode pour ne pas perdre son temps, éventuellement l'argent investi.

ohl a écrit:Merci à Hervé pour sa critique constructive mais qui, de mon point de vue, n'est pas bien ciblée. Tentons une explication :
je prétends, comme d'autres, que s'il y a une différence audible, dans des conditions domestiques, entre deux éléments (lecteur CD, DAC, préampli, ampli, câble,...), cette différence s'explique toujours par des mesures.
Mais si, un seul auditeur particulièrement affuté parvient à démontrer qu'il entend une différence, que ce n'est pas du au hasard et que cette différence ne s'explique pas techniquement, cela me suffit. Je n'ai pas besoin d'une valeur statistique sur la population. D'abord s'il y a un auditeur, il est vraisemblable qu'il y en a d'autres. Et cela justifie déjà l'argument du concepteur/vendeur sur les qualités auditives supérieures de son produit. Et pour le prix, le marché régulera.
C'est évidemment que je m'attache à cet aspect technique, à la restitution idéale et que je suis sans doute trop "perfectionniste". Que la majorité de la population n'entende rien, ça m'est égal. Que le matériel soit cher, ça m'est égal. Mais il faut que la différence existe, c'est simple.

Tu crois que je ne suis pas perfectionniste ? Je ne sais pas trop comment définir la restitution idéale mais j'ai simplement cherché, depuis quarante cinq ans de développement de systèmes acoustiques originaux (en dehors de mes activités professionnelles), deux choses, le respect de la source et la transmission de l'émotion. J'ai, je crois, pas mal progressé sur ce chemin.
Tu as besoin d'un "auditeur particulièrement affuté" pour que sa perception et son avis ne puisse être mis en doute à postériori. Effectivement, si tu l'as sous la main, un seul auditeur et une seule mesure peuvent suffire. Mais l'idéal étant inaccessible ou très rare, as tu l'oiseau ? Là est « the » question à laquelle tu ne peut répondre, sauf si tu le contrôle.
Bien sûr les caractéristiques d'un auditeur, disons suffisamment affutées, peuvent être communes à un certain nombre de personnes dans une population. Pour beaucoup de critères de normalité 80% des individus d'une population donnée peut être considérée comme homogène (la fameuse courbe de Gauss). Si je comprends bien, tu prends un auditeur au hasard, considéré comme normal puisqu'il semble percevoir normalement une conversation, tu lui fais faire le test ABX (au moins en aveugle, je n'ai jamais dit le contraire, mieux, en double aveugle). Un seul auditeur et un seul test paraissant suffisant, sa réponse représente le résultat définitif de l'étude. Tu peut, tu le conçois, découvrir a postériori un problème quelconque qui l'empêche de bien entendre et juger, tu invalideras donc le résultat et choisira un autre auditeur. Ai-je bien compris la démarche proposée. Elle peut effectivement se comprendre par analogie avec une situation de test de tolérance en pharmaco-toxicologie clinique phase II ou en pharmacovigilance puisque tu ne peux pas prévoir a priori qui va faire une réaction au traitement testé. On doit alors se poser la question s'il y a un lien entre la prise du produit par le patient et la survenue de l'effet toxique et/ou indésirable (on appelle cela imputabilité). Il faut réaliser des tests chez ce seul patient pour établir ou infirmer ce lien (pourquoi pas des tests ABX dans certains cas). Si on obtient en conclusion une probabilité significative (il n'y a jamais de certitude absolue) d'absence de lien, le patient n'est pas décompté dans la liste de ceux qui ont présenté un effet toxique et/ou indésirable. Mais on pratique de cette manière parce que l'on ne peut, en aucun cas, prévoir quel événement indésirable apparaîtra chez quel patient. Dans le domaine de l'audio, on n'est pas dans ce cas, on peut tout à fait sélectionner à priori des auditeurs sur des critères objectifs simples. Je ne vois aucune raison de ne pas le faire.
Il est donc, au minimum, conseillé, sinon obligatoire, que le protocole définisse cet "auditeur particulièrement affuté", je dirais « auditivement » sain, d'où l'idée d'au moins baser la sélection de "l'heureux élu" sur le critère d'un audiogramme normal (c'est assez facile à réaliser avec une chaine stéréo, un CD générateur de fréquence et un casque). Le protocole devrait alors comprendre des "critères d'inclusion spécifiques de l'auditeur" et exclure la possibilité d'invalider a postériori un auditeur pour d'autre raison que sa mauvaise application. Dans certains cas, prévus par le protocole, une seule réponse de l'auditeur choisi suffit pour conclure l'étude.

Tout ceci n'est pas si compliqué et inapplicable à l'audio qu'il n'y parait. Je vais tenter d'illustrer les choses. Allons au plus simple, parlons évaluation d'éléments d'une chaîne électro-acoustique de restitution (plus simplement d'une chaîne HiFi) et contentons nous de déceler une différence entre deux éléments de même nature. Le simple bon sens fait apparaître que la différence entre deux enceintes acoustiques qu'entre deux électroniques ou deux accessoires (câbles en particulier). Dans ce dernier domaine on peut raisonnablement penser que la différence perçue entre deux câbles de modulation ou haut-parleurs sera plus nette qu'entre deux câbles d'alimentation électrique. Prenons pour exemple la situation la plus délicate, celle des câbles d'alimentation. Si certains fabricants de câbles d'alimentation secteur préconisent leur production à prix d'or et si certains les achètent dans ces conditions, c'est qu'ils assurent ou espèrent se rapprocher du Graal audio, « la restitution idéale », ce qui n'a pas de limite de prix puisque inaccessible.
Restons plus terre à terre, posons une question réaliste, peut on envisager une différence pour l'écoute d'une chaîne équipé de câble d'alimentation sophistiqué par rapport à un câble de référence. Cette question reste volontairement très générale. Si l'étude répond oui, le marché des câbles et crédible, si c'est non, très logiquement on devra être très réticent pour l'achat d'autre chose que le câble d'origine de l'appareil.
A ce stade de réflexion se pose, quels câbles d'alimentation secteur choisir ? Soyons pragmatique, sur un critère d'audition, la différence, si elle existe à toutes chances d'être ténue. Il faut donc choisir les câbles à comparer pour que la différence soit à priori la plus importante possible. Dès lors il est logique, je pense, de prendre en référence un câble standard fourni par le fabricant (a priori moins performant, c'est loin d'être sûr, mais que choisir d'autre) et comme câble à tester le meilleur possible. Le meilleur possible ? Comment le définir si l'on a pas encore testé tous les câbles disponibles, peut être la queue du serpent qui se la mort. On n'a pas de solution pour le choix, que faire ? Tirer au sort un câble parmi les produits présents sur le marché ou faire une petite étude bibliographique sur les opinions journalistiques ou autres et choisir le câble le plus souvent plébiscité. Ce n'est rigoureux ni dans un cas ni dans l'autre, tant pis, il faut bien un critère, ceux là ne sont pas les plus critiquables.

La question définitive posée est donc : « Existe-t-il une différence significative pour l'écoute entre une chaîne équipée de câble d'alimentation secteur optimisé et une autre d'un câble standard ? »
Oui mais, pour pouvoir comparer, il faut d'abord que le câble secteur soit la seule variable de la chaîne. La performance globale d'une chaîne dépend de son maillon le plus faible. Il faut donc absolument que le maillon le plus faible soit le câble secteur testé. Conclusion, il faut définir une chaîne électro-acoustiques de haute qualité qui permette de mesurer ou percevoir une différence sur une seule variable, le câble secteur. En fait, l'ensemble de la chaîne de restitution est jugée, du CD contenant le fichier à écouter, jusque et y compris l'enceinte acoustique. Il est nécessaire de disposer d'autant de chaînes HiFi identiques que de câbles à tester...
Oui mais, une chaîne HiFi comprend plusieurs composants électroniques, donc plusieurs câbles secteurs ! Que faire ? Comparer un ensemble « tous câbles standards » à un ensemble « tous câbles optimisés », comparer un ensemble « tous câbles standards » à un ensemble « tous câbles standards sauf un », optimisé ? Mais lequel sur quel appareil ? Lecteurs CD, préampli, ampli ? Chacun appareil doit être directement alimenté par une prise de courant, si possible connecté directement à un même compteur électrique via un fusible. Peut être une solution au dilemme, une chaîne intégrée de qualité avec un seul câble secteur d'alimentation de toute l'électronique. Encore faut il qu'il soit amovible, avec une prise de terre et aux normes.

Beaucoup de questions et l'on n'a pas encore abordé la méthode d'évaluation! Plusieurs options sont envisageables.
Si elles existent, des mesures objectives permettant d'affirmer qu'une différence pourra-être audible. Conditions préalables, la mesure doit avoir une corrélation démontrée avec l'écoute par un auditeur et être assez performante pour discriminer une différence attendue. Si l'on « saisit », puis enregistre le son obtenu lors du test, dans le but d'évaluer, de modéliser, comparer chaque enregistrement, le matériel (micros, électronique, support de stockage, enceintes), la qualité du format de fichier, les algorithmes d'évaluation, etc. doivent être suffisamment discriminants pour établir indiscutablement une différence, si elle existe. Cette différence doit traduire un phénomène audible par le système auditif humain. L'avantage, la certitude de la mesure. Je n'ai pas évalué si une technique répondant à ces critères existe dans le cas posé ici en exemple. Si c'est le cas, la variabilité ne rentrant pas en compte, inutile de faire appel à la subjectivité de l'audition humaine. Une seule mesure est suffisante.
Si une telle mesure n'existe pas, n'est pas assez performante ou inapplicable, il faut envisager l'intermédiaire du système auditif humain. Vue la question posée, la simple évaluation d'une différence sans aspect qualitatif, la technique des tests ABX est effectivement éligible, c'est la méthode d'évaluation la plus accessible.
Viennent ensuite les questions sur la variabilité d'appréciation d'un phénomène subjectif, telle la perception auditive. On n'échappe pas à la variabilité physiologique. Elle peut être intra-individuelle, inter-individuelle ou, bien sûr, les deux.
La variabilité inter-individuelle provient des différences de perception auditive d'un individu à l'autre, mais aussi de l'appréciation personnelle d'une différence entre deux sons. La hauteur du son ne rentre pas seule en ligne de compte. la phase, la distorsion, le timbre, etc. aussi. Un homme évalue globalement ce qu'il entend, tous les facteurs perçus par son système auditif seront pris en compte par le cerveau.
La variabilité intra-individuelle concerne l'aptitude d'un même auditeur de donner toujours la même réponse à un même stimulus. Pour ajouter au jeu, le test ABX nécessite trois écoutes du même « programme ». Se pose le problème du choix du programme (stimule-t-il, amplifie-il les différences attendues ?), de sa durée (fatigue auditive), du moment de la journée, etc, mais aussi des conditions d'application du test. Il est, rappelons le, obligatoirement appliqué de manière croisée (un auditeur écoute successivement les chaînes A, B, et X (je dis bien chaînes complètes et pas le câble) dans l'ordre déterminé par le tirage au sort (il existe des tables de hasard ou des logiciels). Pour être totalement crédible, chaque écoute doit être précédée et suivie d'une période totalement silencieuse (wash out), de quelle durée ? Il faut le déterminer, une seconde, une minute, une heure, un jour ? Décision protocolaire pas si facile.
On voit donc que l'on peut théoriquement en rester à une seule mesure, chez un seul auditeur, mais avec beaucoup de si qu'il faut justifier dès le protocole, pas a postériori, sinon ce serait trop facile de tout justifier pour obtenir la réponse que l'on attend … avec impatience.

Beaucoup trouverons que j'exagère mais si je devais initier une telle étude je me poserais toutes ces questions avant de commencer. On doit remonter l'arbre des décisions et répondre à chaque fois « je fais – je ne fais pas ? ». Finalement le cas d'une différence entre deux câbles secteur est finalement plus complexe qu'entre deux enceintes acoustiques. Plus la différence attendue est faible, plus il y a de contraintes et de bais potentiels. C'est ce que je veux faire comprendre. La plupart des évaluations publiées oublient ces contraintes. Il faut dire que, parfois, des marchés commerciaux entiers sont en cause. Que faire si une étude, réalisée correctement et contrôlée, démontre sans le moindre doute d'un câble secteur à 1500€ n'a aucun avantage par rapport au câble standard compris dans le prix de l'appareil ? Bien sûr, il n'y a pas mort d'homme, ce qui n'est jamais exclu en clinique. On peut probablement accepter quelques accommodements à condition de les justifier. Il est pourtant vrai que les contraintes énoncées existent, j'en ai oublié quelques une, volontairement ou pas. Par exemple, faut-il filtrer et stabiliser la source de courant électrique ?

Ne croyez pas qu'il ne faut rien tenter et s'en tenir aux comptes-rendus « d'écoutes de câbles secteurs » plus ou moins poétiques des journalistes … On peut probablement tenter une réponses à quelques questions d'ordre général.
Mais, comme toujours, les choses ne sont jamais aussi simple qu'on le pense à première vue. Si la procédure d'un test est trop complexe, il est inapplicable en pratique. Si elle est trop simple, le résultat n'a aucune signification. C'est pourquoi la rédaction du protocole mérite réflexion pour en assurer faisabilité et significativité.
JACBRU
 
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Message » 12 Oct 2009 16:45

Themisto a écrit:
wembley a écrit:
Themisto a écrit:Et si l'observation des rendus sonores était régie par le principe d'incertitude d'Heisenberg
On aurait l'air bien malin avec nos tests AB/X... :mdr:


Le principe d'Heisenberg date de 1927, c'est plus vieux ou récent que le disque vinyle ?

La date est censée être une réponse à ma question, ou c'est ta manière d'éluder la question ? Je me tâte. :lol:


Heinsenberg n'a rien a faire ici et le mot incertitude n'est qu'une mauvaise traduction allemande et qui devrait etre remplacer par indétermination.

si non un abx (peut être fait) vinyl versus vinyl enregistré sur CD.

Francois :wink:
frgirard
 
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Message » 12 Oct 2009 16:56

frgirard a écrit:Heinsenberg n'a rien a faire ici et le mot incertitude n'est qu'une mauvaise traduction allemande et qui devrait etre remplacer par indétermination.

si non un abx (peut être fait) vinyl versus vinyl enregistré sur CD.

Francois :wink:

Ben, je peux refaire ma phrase avec "indétermination", si tu y tiens, bien que c'est le mot "incertitude" (la mauvaise traduction) qui soit le plus communément utilisé.
Et pourquoi ceci "n'a rien à faire ici", s'il te plaît ? Tu peux m'expliquer ?
Tu penses que les tests faits ne mesurent qu'une seule variable ?

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Message » 12 Oct 2009 17:01

Merci Jacbru. je relirai ce soir à tête reposée mais, à première lecture, je crois qu'une bonne partie de ces questions en cascade sont abordées ou au moins esquissées dans les ABX des kangourous (à titre d'exemple), mais surtout que ces derniers progressent dans leur réflexion méthodologique (mais on peut voir aussi, pour d'autres exemple, le travail remarquable de Corsario et la reflexion critique et auto-critique qui suit, jusqu'à l'invalidation par l'auteur lui-même dans la dernière séance).

Tes observations me semblent pour la plupart de celles que je suis capable d'apprécier comme très interessantes, pas forcément inédites donc, mais toutefois posées avec une rigueur qui souvent manque sinon aux ABX réalisés, du moins leur présentation. J'ai déjà eu l'occasion de dire combien je suis frustré des ABX réalisés par le site espagnol MATRIX du fait que le résultat n'est presque jamais accompagné de la description pointilleuse du protocole, tandis que le résultat est livré brut de décoffrage, sans analyse a posteriori (pas de questionnaire en cas de positif par exemple, ça me choque).

Les ABX publiés sur HCFR ont l'avantage de décrire - il est vrai selon le mode inévitablement foutraque des forums, pas toujours la faute des organisateurs :wink: - le déroulé de la séance et ce qui a prévalu au choix (hélas parfois seulement la disponibilité des matériels !) et, de ce point de vue, je les trouve autrement plus interessants.

A suivre....
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Message » 12 Oct 2009 17:08

Themisto a écrit:
frgirard a écrit:Heinsenberg n'a rien a faire ici et le mot incertitude n'est qu'une mauvaise traduction allemande et qui devrait etre remplacer par indétermination.

si non un abx (peut être fait) vinyl versus vinyl enregistré sur CD.

Francois :wink:

Ben, je peux refaire ma phrase avec "indétermination", si tu y tiens, bien que c'est le mot "incertitude" (la mauvaise traduction) qui soit le plus communément utilisé.
Et pourquoi ceci "n'a rien à faire ici", s'il te plaît ? Tu peux m'expliquer ?
Tu penses que les tests faits ne mesurent qu'une seule variable ?


Si tu veux on peut aussi évoquer les univers multiples de David Deusch où je sais pas moi le situationisme de Guy Debord.

Il faudrait revenir à la hifi et rien que la hifi.

Francois :wink:
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Message » 12 Oct 2009 17:39

JACBRU, vous orientez à chacune de vos interventions le débat sur la différence audible éventuelle entre câbles secteur. Ce qui tendrait à penser que vous considérez comme acquise l'existence des autres différences communément constatées en hifi (à l'écoute banale d'un système chez soi) : différences à l'écoute entre câbles modulation et HP, entre ampli, entre lecteurs, entre enceintes. Me trompé-je ?

Je pose cette question parce que vous précisez à nouveau que vous « cherchez, depuis quarante cinq ans de développement de systèmes acoustiques originaux (en dehors de mes activités professionnelles), deux choses, le respect de la source et la transmission de l'émotion. J'ai, je crois, pas mal progressé sur ce chemin. » (fin de citation)...
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Message » 12 Oct 2009 17:56

frgirard a écrit:
Themisto a écrit:
frgirard a écrit:Heinsenberg n'a rien a faire ici et le mot incertitude n'est qu'une mauvaise traduction allemande et qui devrait etre remplacer par indétermination.

si non un abx (peut être fait) vinyl versus vinyl enregistré sur CD.

Francois :wink:

Ben, je peux refaire ma phrase avec "indétermination", si tu y tiens, bien que c'est le mot "incertitude" (la mauvaise traduction) qui soit le plus communément utilisé.
Et pourquoi ceci "n'a rien à faire ici", s'il te plaît ? Tu peux m'expliquer ?
Tu penses que les tests faits ne mesurent qu'une seule variable ?


Si tu veux on peut aussi évoquer les univers multiples de David Deusch où je sais pas moi le situationisme de Guy Debord.

Il faudrait revenir à la hifi et rien que la hifi.

Francois :wink:


Il y a une autre explication :

Quand Jean Sarkozy fait un test en aveugle il communique télépathiquement avec les platines.

Les électroniques et les cables demandent à Jean Sarkozy comment elles doivent sonner dans les tests en aveugle. C'est pour ça qu'on rate tous nos tests.

Depuis son plus jeune âge Jean Sarkozy réussit tous ses tests ABX à 100/100

Jean Sarkozy a l'oreille absolue : il entend chanter directement les électrons

Jean Sarkozy sera prochainement nommé à la tête de l'EISA.

Le système hifi ultime c'est le "Jean Sarkozy" dispo en version N13 ou 92.

Jean Sarkozy prend également la tête de toutes les rubriques tests des revues de Hi-Fi françaises

http://www.20minutes.fr/article/354107/Media-Jean-Sarkozy-est-partout-sur-les-reseaux-sociaux.php
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Message » 12 Oct 2009 18:03

frgirard a écrit:
Themisto a écrit:
frgirard a écrit:Heinsenberg n'a rien a faire ici et le mot incertitude n'est qu'une mauvaise traduction allemande et qui devrait etre remplacer par indétermination.

si non un abx (peut être fait) vinyl versus vinyl enregistré sur CD.

Francois :wink:

Ben, je peux refaire ma phrase avec "indétermination", si tu y tiens, bien que c'est le mot "incertitude" (la mauvaise traduction) qui soit le plus communément utilisé.
Et pourquoi ceci "n'a rien à faire ici", s'il te plaît ? Tu peux m'expliquer ?
Tu penses que les tests faits ne mesurent qu'une seule variable ?


Si tu veux on peut aussi évoquer les univers multiples de David Deusch où je sais pas moi le situationisme de Guy Debord.

Il faudrait revenir à la hifi et rien que la hifi.

Francois :wink:

François, je ne fais que ça : parler des tests en aveugle, rien qu'en hifi. Craché, juré. :wink:

Alors, ma question est : combien de variables on mesure, et, s'il y a plus d'une variable qui entre en ligne de compte dans l'établissement de la "différence", alors, est-ce que le principe d'indétermination (puisque tu préfères ce terme) a été pris en compte ?

Parce que je te rappelle que pour connaître la fréquence exacte d'une onde sonore à un instant précis, donc, pour faire un simple spectrogramme (qui n'a que deux variables temps/fréquence), le principe a bien dû être utilisé par Gabor....

Et nous, on l'utilise à quel moment ? Et, encore une fois: combien de variables entrent en ligne de compte ?

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Message » 12 Oct 2009 18:13

corsario a écrit:...

Corsario, je ne polluais pas ton sujet comme cela pendant tes "tests" de sources. Je ne vois pas ce qui me vaut cet "honneur", et cet essai minable de ridiculiser le débat.

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Message » 12 Oct 2009 19:17

ghozze a écrit:JACBRU, vous orientez à chacune de vos interventions le débat sur la différence audible éventuelle entre câbles secteur. Ce qui tendrait à penser que vous considérez comme acquise l'existence des autres différences communément constatées en hifi (à l'écoute banale d'un système chez soi) : différences à l'écoute entre câbles modulation et HP, entre ampli, entre lecteurs, entre enceintes. Me trompé-je ?
Je pose cette question parce que vous précisez à nouveau que vous « cherchez, depuis quarante cinq ans de développement de systèmes acoustiques originaux (en dehors de mes activités professionnelles), deux choses, le respect de la source et la transmission de l'émotion. J'ai, je crois, pas mal progressé sur ce chemin. » (fin de citation)...

je ne considère rien comme acquis, simplement le câble secteur me semble un cas extrême de l'évaluation d'une différence probablement très faible, intéressant à prendre en exemple. A priori je ne considère rien comme acquis. Si je fais référence à mon expérience de concepteur, c'est d'une part pour répondre indirectement à Ohl et lui indiquer mon objectif depuis que je m'intéresse à la reproduction du son, mais surtout pour faire comprendre que, lorsque l'on veut mettre en route un protocole d'évaluation, on ne peut totalement faire abstraction de sa propre expérience pratique et celle des autres. J'ai d'ailleurs commencé en expliquant que, probablement, la différence entres enceintes acoustiques est supérieure à celles entre électroniques câbles, etc.. Finalement la différence subjective de deux cordons secteurs me semble assez logiquement probablement la plus faible. Mon expérience m'a plusieurs fois montré l'évidence flagrante qu'un câble modulation de mauvaise qualité pouvait rendre difficile l'écoute d'un bon système. D'ailleurs d'autant plus que celui ci est résolvant et neutre. Qu'un câble haut parleur peut infléchir plus ou moins légèrement un équilibre tonal. Je ne pourrais, en aucun cas, faire progresser mes systèmes acoustiques si je n'étais pas un minimum sensible aux différences. Je peux assurer qu'un condensateur dans un filtre passif d'enceinte acoustique peut et doit se choisir au dixième de Farad près. Il y a une valeur évidente pour laquelle on se dit, "j'y suis", je tiens le timbre, l'impact du frappé du marteau sur la corde du piano, le pincé d'une corde de guitare, la tessiture d'une voix, ou tout simplement l'émotion. Il faut avoir réglé une enceinte acoustique pour le comprendre. Si je ne m'adresse qu'à des tests ABX, pour me dire si j'y suis ou pas, je n'ai aucune chance d'y arriver.

Pour les études, évaluer des conditions protocolaires préalables réalistes demande un minimum d'expérience et d'écoutes. Si l'on doit envisager les conditions de l'étude, le nombre d'auditeurs à sélectionner ou le nombre raisonnable de tests par auditeur, il faut pouvoir répondre aux questions pratiques du statisticien sans trop risquer de se tromper pour s'engager vers une méthodologie crédible. Par exemple, telle hypothèse vous semble-t-elle raisonnable, a-t-on une chance de la démontrer ? Ensuite on peut approfondir le sujet en ciblant la recherche pour avoir des éléments plus objectifs de décision. De même, pour l'évaluation finale, la théorie doit toujours être confrontée à la pratique, sinon on risque des conclusions invraisemblables parce que l'on a oublié une variable ou méconnu un biais.

C'est d'ailleurs pourquoi j'ai fait plusieurs fois des remarques sur l'intérêt d'engager une étude pour laquelle on aucune chance de tirer des conclusions utiles. Il n'est pas non plus indispensable d'enfoncer des portes ouvertes. Par contre, répondre à des questions comme celle de l'intérêt d'un investissement sur des câbles HDMI, secteur, modulation haut ou très haut de gamme, ou plutôt cher, très cher ou hors de prix a un intérêt pratique. La question se pose forcément d'autant plus que la différence à attendre d'un câble HDG tend vers peanuts.
Parfois, certaines améliorations pratiques simples, qui ne coûtent presque rien, apportent des avances subjectives tout à fait audibles, à l'évidence plus importantes que certains câbles à 1500€. Je suis aussi frappé par le luxe de dépenses parfois faites pour améliorer ce que je considère comme un détail alors qu'il y a à côté d'énormes erreurs de configuration générale. Soyons pratique, la logique d'un test ne l'exclue absolument pas.
JACBRU
 
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Message » 12 Oct 2009 19:46

cool themisto :wink:

je pense que corsario est un peu énervé par les dérives du nabot président. ça ressort ici.


laurent, comme corsario.
Dernière édition par Mahler le 12 Oct 2009 19:52, édité 1 fois.
Mahler
 
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Message » 12 Oct 2009 19:48

J'ai l'impression que ça va laisser des traces ... :-?
syber
 
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Message » 12 Oct 2009 20:02

Oui, Mahler a bien compris, et ça n'a aucun rapport avec Themisto.

Alors, ma question est : combien de variables on mesure


Ceci dit, pour répondre à la question :


seul Jean Sarkozy connait toutes les variables...






...



sérieusement, la principe d'indétermination d'Heisenberg on s'en fiche un peu ici... Notre oreille ne trace pas des spectrogrammes. Et il n'y a qu'elle (notre oreille) qui sert dans un test en aveugle.

Sinon pour Gabor c'est juste un problème de représentation si on veut définir précisemment à la fois la fréquence et le temps d'une part, et l'énergie associée d'autre part. Mais, encore une fois, notre oreille ne fait pas de représentation...

Pour ceux qui veulent en savoir plus, c'est expliqué ici avec deux exemples (attention, maths inside)
corsario
 
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Message » 12 Oct 2009 20:07

Themisto a écrit:François, je ne fais que ça : parler des tests en aveugle, rien qu'en hifi. Craché, juré. :wink:
Alors, ma question est : combien de variables on mesure, et, s'il y a plus d'une variable qui entre en ligne de compte dans l'établissement de la "différence", alors, est-ce que le principe d'indétermination (puisque tu préfères ce terme) a été pris en compte ?
Parce que je te rappelle que pour connaître la fréquence exacte d'une onde sonore à un instant précis, donc, pour faire un simple spectrogramme (qui n'a que deux variables temps/fréquence), le principe a bien dû être utilisé par Gabor....
Et nous, on l'utilise à quel moment ? Et, encore une fois: combien de variables entrent en ligne de compte ?

Excusez moi de m'immiscer dans votre conversation.
Le principe des études est "une question, un seul critère de jugement" .
Lorsque ce critère peut être évalué objectivement il correspond généralement au résultat d'une mesure physique spécifique.
Dans certains cas plusieurs paramètres objectifs bien déterminés peuvent être pris en compte, mais il faut alors obligatoirement choisir un critère principal d'évaluation pour l'étude.
Si les paramètres sont multiples et plus ou moins cernés, alors on peut faire appel à l'appréciation subjective d'un "cobaye". En fait cette appréciation est en quelques sortes, l'assemblage, la globalisation, sous un seul paramètre de toutes les variables à évaluer.
Dans tous ces cas, subjectivité ou pas, le principe, une question, un critère principal d'évaluation, reste plus que conseillé. On doit pouvoir assurer que les pré-requis de l'étude correspondent bien au critère principal d'évaluation. Par contre, ce serait un hasard s'ils correspondaient aussi aux éventuels critères secondaires de l'étude.
JACBRU
 
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Message » 12 Oct 2009 20:24

wembley a écrit:combien coute un Behringer A500 ?


189€ en vente ICI

et le DCX 2496 est à 259€ en vente ICI
Dernière édition par onovno le 12 Oct 2009 20:54, édité 1 fois.
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