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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

L'Irlande, ses pubs, ses niches, son Rory

Message » 04 Sep 2009 14:22

Votre intérêt pour l'Irlande me surprend agréablement et m'a incité à relire Irish Tour. Un livre interessant où l'on apprend que l'irlandais habite traditionnellement dans une niche mais travaille dans un pub. D'où la confusion.
Leur convivialité est légendaire : aucune exclusion d'aucune sorte. On cite souvent ces bergers qui, chaque jour, se rendent au pub avec leurs centaines de moutons pour y tricoter des pulls en observant leurs chiens qui jappent en rassemblant le cheptel près du jeu de fléchettes. Un beau spectacle qui dépasse les cartes postales, souvent floues.

Quant à Rory, codisciple de Joe, j'ignore également pourquoi il a stoppé son Live 1974. Un grand mystère qu'il est prématuré d'attribuer exclusivement au CC12 et à ses formidables qualités de restitution. Peut-être a-t-il déménagé en France, à Ris Orangis dans sa rue (certaines rumeurs invérifiables semblent indiquer qu'il planifiait celà de longue date)...

Décidément, ce post se nourrit de questions :
- Où se trouve la photo du CC2O ?
- Qui est l'irlandais ?
- Où est Rory ?
- Quand pourra-t-on lire le banc d'essai de l'Arlésienne Concept 34 ?

Ces interrogations sont aussi vieilles que l'humanité et l'homme n'aura de cesse d'y apporter une réponse, sinon crédible, du moins vraisemblable. C'est ainsi que nous progressons.
peg-harty
 
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Message » 04 Sep 2009 15:03

En relisant tes oeuvres audiophilo-humoristique, j'ai vu que tu avais bossé avec des grands de la BD. Je suis tout intimidé maintenant. :oops:
gloinfred
 
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Message » 04 Sep 2009 16:11

Relativise, va. C'est un métier un peu différent des autres (un boulanger ne dédicace pas son pain par exemple) mais tu aurais probablement été moins intimidé par Van Gogh si tu l'avais croisé à sa grande époque"regarde moi cet abruti qui s'est coupé en se rasant et qui a l'air de sortir d'une poubelle" :)
Les époques changent et je suis moi-même, entre autres, très admiratif du fun d'un Remy Gaillard (j'avais vu il y a très longtemps un de ses délires filmé dans un supermarché - où il se faisait courser par les vigiles - et Envoyé Spécial m'a permis de voir le chemin parcouru). Ceci dit, si je le rencontre demain, j'aurais plaisir à boire une bière avec lui. Les gens avec qui je travaille sont très proches de cet état d'esprit : décontracté et teinté d'autodérision.
Dernière édition par peg-harty le 04 Sep 2009 16:15, édité 1 fois.
peg-harty
 
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Message » 04 Sep 2009 16:14

Ah bon ?!

Mais alors tous ces bancs d'essais n'étaient pas sérieux ? :o :(
syber
 
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Message » 04 Sep 2009 16:31

bien sûr que si ! et les photos en sont la preuve. Du moins si quelqu'un, un jour, réussit à les rapatrier...

Si demain, et ce n'est pas exclu, un équipement venait à rompre son contrat publicitaire avec notre publication, nous serions peut-être amenés à être très critique avec le nouveau modèle de la marque. Nous sommes peu nombreux à adopter cette attitude de totale indépendance et liberté de ton. C'est la raison pour laquelle le lectorat nous fait confiance.

Nous sommes tout à fait conscients que cette politique est risquée mais la fidélité de nos annonceurs nous incite à croire que c'est là le bon chemin.
peg-harty
 
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Message » 04 Sep 2009 16:40

peg-harty a écrit:Relativise, va. C'est un métier un peu différent des autres (un boulanger ne dédicace pas son pain par exemple) mais tu aurais probablement été moins intimidé par Van Gogh si tu l'avais croisé à sa grande époque"regarde moi cet abruti qui s'est coupé en se rasant et qui a l'air de sortir d'une poubelle" :)
Les époques changent et je suis moi-même, entre autres, très admiratif du fun d'un Remy Gaillard (j'avais vu il y a très longtemps un de ses délires filmé dans un supermarché - où il se faisait courser par les vigiles - et Envoyé Spécial m'a permis de voir le chemin parcouru). Ceci dit, si je le rencontre demain, j'aurais plaisir à boire une bière avec lui. Les gens avec qui je travaille sont très proches de cet état d'esprit : décontracté et teinté d'autodérision.


J'aime bien la mentalité des BDistes en general. La plupart de ceux que j'ai rencontré dans de petites manif etaient vraiment super simples et accessibles. Il n'en reste pas bien que j'ai tellement idolatré certains que j'ai toujours l'impression que je vis quelque chose d'enorme quand je les croise.

Mon plus grand regret aura de ne pas avoir eu l'occaqsion de croiser Franquin, qui a occupé enormement de mes après-midi (et qui en occupe encore)
gloinfred
 
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Message » 04 Sep 2009 16:40

peg-harty a écrit:bien sûr que si ! et les photos en sont la preuve. Du moins si quelqu'un, un jour, réussit à les rapatrier...

Si demain, et ce n'est pas exclu, un équipement venait à rompre son contrat publicitaire avec notre publication, nous serions peut-être amenés à être très critique avec le nouveau modèle de la marque. Nous sommes peu nombreux à adopter cette attitude de totale indépendance et liberté de ton. C'est la raison pour laquelle le lectorat nous fait confiance.

Nous sommes tout à fait conscients que cette politique est risquée mais la fidélité de nos annonceurs nous incite à croire que c'est là le bon chemin.


Juste pour savoir, je serais curieux d'avoir votre retours sur certains systeme de traitement du courant secteur. Avez vous eu l'occasion d'en tester?
gloinfred
 
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Message » 04 Sep 2009 16:46

Vous me rassurez Peg-Harty sur la véracité de ces BE qui m'ont largement influencé dans la constitution de ma chaine HiFI. Je pense particulièrement à votre conscience écologiste dont vous fîtes preuve avant tout le monde en supprimant les batteries rechargeables du Dingleton portatif et en l'équipant - solution d'une rare efficacité - d'une rallonge de 550 mètres. Je vous confirme avoir adopté cette solution pour mon iPod (une copie Made In China bien imparfaite du Dingleton) et que cela me suffit largement pour pouvoir faire mes courses en musique dans ma bonne ville de Levallois. Preuve de la justesse de votre vision.

Quand à votre politique éditoriale sachez que votre pragmatisme - rarement rencontré dans la profession - fait plaisir à lire. Le bon sens l'emporte enfin ... puisqu'il y a plus de marques de HiFi que de clients de HiFi, il est bien normal de privilégier les premiers ! Hé !

Bien à vous et au plaisir de vous lire.

PS : Vos lumières sont très largement attendues sur le sujet des DAC. D'ac ?
syber
 
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Message » 04 Sep 2009 16:53

En matière de référence de traitement du courant secteur l'objectivité me pousse à vous conseiller la rallonge Dingleton qui a fait l'objet d'un banc d'essai dans un numero précédent. Il y a Freesteck aussi (excellent rapport qualité/prix en FLT : Fais le toi-Même).
On évoque, de ci, de là, certains fusibles audiophiles qui, parait-il, transcendent les équipements mais à ce jour notre équipe commerciale n'a pas encore réussi à les contacter et, dans le doute, nous restons donc très méfiants sur les résultats objectifs à l'écoute de Joe.
peg-harty
 
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Message » 04 Sep 2009 16:56

syber a écrit:Vous me rassurez Peg-Harty sur la véracité de ces BE qui m'ont largement influencé dans la constitution de ma chaine HiFI. Je pense particulièrement à votre conscience écologiste dont vous fîtes preuve avant tout le monde en supprimant les batteries rechargeables du Dingleton portatif et en l'équipant - solution d'une rare efficacité - d'une rallonge de 550 mètres. Je vous confirme avoir adopté cette solution pour mon iPod (une copie Made In China bien imparfaite du Dingleton) et que cela me suffit largement pour pouvoir faire mes courses en musique dans ma bonne ville de Levallois. Preuve de la justesse de votre vision.

Quand à votre politique éditoriale sachez que votre pragmatisme - rarement rencontré dans la profession - fait plaisir à lire. Le bon sens l'emporte enfin ... puisqu'il y a plus de marques de HiFi que de clients de HiFi, il est bien normal de privilégier les premiers ! Hé !

Bien à vous et au plaisir de vous lire.

PS : Vos lumières sont très largement attendues sur le sujet des DAC. D'ac ?


d'ac
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Message » 04 Sep 2009 20:57

peg-harty a écrit: Peut-être a-t-il déménagé en France, à Ris Orangis dans sa rue (certaines rumeurs invérifiables semblent indiquer qu'il planifiait celà de longue date)...

:D :wink:
niouborn
 
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Message » 04 Sep 2009 21:05

niouborn a écrit:
peg-harty a écrit: Peut-être a-t-il déménagé en France, à Ris Orangis dans sa rue (certaines rumeurs invérifiables semblent indiquer qu'il planifiait celà de longue date)...

:D :wink:

:mdr:

ps : évidemment nous parlions du même endroit... anecdote : Le Noumatrouff situé "impasse de la Mertzau" à Mulhouse avait caressé l'espoir de pouvoir, en hommage au chanteur, changer son adresse en "impasse Joey Ramone". Un des responsables de la mairie nous avait signalé les difficultés de la démarche avant de conclure : c'est qui Joey Ramone ? Il a un rapport avec Mulhouse ? Nous avons abandonné l'idée de lui faire comprendre qu'il avait un rapport avec l'impasse, donc avec le rock'n'roll dans toute sa splendeur originelle.
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Message » 04 Sep 2009 21:21

peg-harty a écrit: Peut-être a-t-il déménagé en France, à Ris Orangis dans sa rue (certaines rumeurs invérifiables semblent indiquer qu'il planifiait celà de longue date)...

:o
niouborn
 
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un peu de reclame...

Message » 09 Sep 2009 15:06

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peg-harty
 
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banc d'essai de l'Arlesienne Concept 34

Message » 10 Sep 2009 11:38

Arlésienne Concept 34


Dans la catégorie reine des amplificateurs d’exception, certains noms sont synonymes de perfection et leur évocation, même subliminale, suffit à provoquer chez le connaisseur une rétractation de la glotte suivie de larmes de bonheur. Ainsi celui de l’Arlésienne, ancienne société française, et son produit phare unique : le Concept 34.
Une production rare - un exemplaire par an en moyenne depuis 1976 - des réservations jusqu’en 2035, des délais de livraison qui se chiffrent en dizaines d’années, un marché de l’occasion qui se résume à l’une ou l’autre vente chez Christies à Londres. Arlésienne est décidément un cas à part dans l’univers de la Haute Fidélité.
Notre revue a la chance de posséder depuis 2008 un exemplaire de cette série mythique. Pour son banc d’essai exclusif nous avons dû, et c’est une première, renoncer à certaines de nos approches habituelles pour en improviser de nouvelles. Exit les oscilloscopes et autres appareils de mesure, nous nous sommes concentrés sur les seuls outils fiables pour juger un mythe : les yeux, les oreilles, le cœur, le tournevis et le voltmètre.


Préambule : Une visibilité extraordinaire !

La traditionnelle séance de déballage individuelle du carton n’a pas eu lieu. Les deux frères Clarabelle, artisans du concept 34, se déplacent traditionnellement pour installer leur mécanique à votre domicile. C’est une constante, pour sa protection, le concept 34 fait l’impasse sur les solutions classiques à base de carton ondulé et confie cette délicate mission à deux bras humains, deux pieds et un torse. L’objet reste visible – y compris durant sa phase de transport - et semble exposé à tous les risques mais, contrairement à toute attente, à l’usage, cette technique archaïque est également beaucoup plus sûre qu’un bord renforcé.
Le moindre déséquilibre est automatiquement compensé par une série de gestes bien enchaînés qu’il serait fastidieux d’expliquer ici mais que nous n’avons jamais réussi à prendre en défaut. (L’emballage réussit à se faufiler dans des escaliers encombrés de Kripsch, ouvre des portes avec son dos et, preuve ultime, confronté aux rallonges Dingleton, rattrape automatiquement son déséquilibre).

Première approche :

Avant même de le brancher, (certains puristes renoncent d’ailleurs définitivement de sacrifier à cette étape), le concept 34 est regardé et les résultats sont déjà excellents. Une fois n’est pas coutume, les représentants des deux sexes que nous avons consultés, s’accordent à penser qu’il faudra lui réserver une place de choix : dans le salon, bien en vue, face au canapé.

Branchements : une complexité enfantine.

Les branchements sont réduits à leur plus simple expression : une paire d’enceintes en output (sortie) et quatre entrées (input) aux normes DIN plaisamment intitulées phonogramme, radio, magnétophone, et autre entrée. Pour l’Arlésienne, le lecteur Cd est un magnétophone (en fait un tape pour l’anglophile). Comme son nom l’indique « autre entrée » est réservée aux appareils différents de phonogramme, radio ou magnétophone (en fait CD) : par exemple tape (magnétophone) ou encore tuner supplémentaire (radio 2). Pour le câblage des hauts parleurs, le rouge et le noir, est ici avantageusement remplacé par un + et un – bien plus explicite. Il conviendra juste de déplacer un petit cavalier en fonction de l’impédance de vos enceintes (4 , 8 ou 16 ohms) et de coincer vos câbles dans les écrous correspondants. Bien évidemment il faudra veiller à sélectionner la bonne position (220 volts ou inférieur, 230 volts ou supérieur avec le petit contacteur rotatif situé près de la double alimentation, voir schéma technique).

Réglage des gains et bias et huîtres :

Cette délicate opération (bias et gain) est menée de main de maître par Paul Clarabelle dans l’atelier d’Arcachon, puis peaufinée à domicile pour tenir compte du reste de votre équipement. A l’aide d’un tournevis, Paul, tandis que son frère Esteban ouvre quelques huîtres, procède à l’équilibrage de chaque canal. Le principe est excessivement simple, il faut que chaque lampe EL34 soit étalonnée pour que le signal audio, appelons-le sA, attaque l’étage de puissance (eP) aux mêmes valeurs pour conserver l’équilibre global (eG), les huîtres quant à elle sont disposées sur un lit de glace à distance respectable de l’amplificateur. Le gain permet de planifier la puissance globale (pG) et le bias (b) le moment à partir duquel le signal (S exprimé en volts) est traité. N’oubliez pas que le premier jus des N°3 doit être jeté.
Souvenez-vous que eG = S1 + S2 atténué par pG1 et pG2 puis b1 et b2. Inutile de souligner que bias et gain interagissent entre eux et qu’il faudra en tenir compte lors de l’ajustement. (Revenez fréquemment pour comparer les valeurs du bias en fonction du gain et réciproquement. Trouvez le bon équilibre en fonction de l’usure ou des spécificités des lampes). Le choix du vin dépend de votre goût et Esteban vous laissera choisir entre un rustique Entre-deux mer/Sancerre ou un plus ciselé Riesling. Contre toute attente chaque réglage s’effectue au final à l’oreille et au palais.
On attribue souvent l’incroyable sonorité de l’Arlésienne à ces réglages. Certains concurrents, peu scrupuleux, se contentent d’un autobias mais de l’avis général rien ne remplace un bon tournevis bien isolé pour pallier efficacement aux différences qui peuvent affecter des lampes y compris d’une série identique. Cette mesure devient primordiale si l’on utilise des EL34 NOS (Nouveaux Stocks Anciens) dont les valeurs de 100, 105, 120, 145% prouvent que l’on dépasse la perfection mais que l’on risque aussi d’user prématurément un côté à cause du déséquilibrage. A ce propos, on oublie souvent de tenir compte de l’endroit où se trouve la valve et de compenser avec des masselottes (petits poids). Les amplis à transistors (tubeless) sont un peu moins sensibles aux réglages des canaux mais la perfection est à ce prix. Il en va de même pour l’accord huîtres/vin.

Ecoute à froid
Nous avons volontairement écourté le test car les résultats, tant subjectifs qu’objectifs, n’intéressaient personne. Pour les plus curieux nous avons quand même constaté que, pendant une dizaine de minutes, l’Arlésienne Concept 34 se situait uniquement au niveau des meilleures productions à transistors. Ce résultat décevant pendant la phase de chauffe est normale et ne présage en rien des réelles qualités du concept 34. Paradoxalement, à froid, le Riesling s’en tire beaucoup mieux et conforte les frères Clarabelle dans la justesse de leur démarche.

Ecoute à chaud
Après quelques minutes (quelques milliers d’heures pour des lampes neuves) le résultat est tout autre. Notre source, un Dingleton MD70 modifié pour l’occasion, nous a permis d’appréhender non pas la musique de Joe, mais Joe, l’artiste. Dans le morceau « petit pain » de nouvelles subtilités apparaissent surtout, au premier couplet, lors de la phrase « la boulangère lui souriait ». Nous connaissons fort bien ce morceau mais c’est la première fois que nous discernons réellement le sourire de la commerçante. Sur d’autres appareils, pourtant prestigieux, l’expression de son visage était, dans le meilleur des cas, un rictus. Ici la transposition de la jovialité est intacte, sans aucune sécheresse, ni même de pointes d’ironie comme c’est souvent le cas avec les amplificateurs tubeless. Le beurre salé est à présent à la température idéale et nous pouvons savourer les huîtres.

Nous allons de surprises en surprises. Un peu plus loin, durant le passage – il était myope, voilà tout – notre vue se trouble effectivement. Pendant quelques secondes, le temps de la phrase, nous perdons 6/10ème à chaque œil. Nous sommes obligés de cligner des yeux pour rétablir un tant soit peu notre vision et c’est une expérience qui nous fait prendre conscience de l’extrême réalité de transcription des micros détails de l’enregistrement de Dassin.

Un autre piège est habilement déjoué lorsque Joe, lyrique, ose une image très complexe à retransmettre : dans l’odeur chaude des galettes. Souvent les équipements réussissent à magnifier la galette, parfois, l’odeur mais rarement les deux à la fois. Nous devons admettre que l’Arlésienne se paye le luxe – surtout si l’on touche le capot au même moment – de traduire les trois à la fois. Deux de nos auditeurs nous ont confié avoir enfin réussi à identifier, sans équivoque possible, la boulangerie incriminée.

Exceptionnellement, nous glissons « l’été indien » dans le Dingleton pour juger de sa capacité à reproduire un climat différent. Plus chaud mais aussi plus pluvieux. Là encore le résultat dépasse les espérances. « Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là » nous plonge dans un bonheur béat difficilement descriptible. La capacité du Concept 34 à effacer les soucis pour se concentrer sur le slow est phénoménale. Les auditrices présentes lâchent instinctivement leurs sacs à main pour répondre à l’invitation de Joe. Aucune ne peut réprimer un sanglot au moment du célèbre « Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune ». L’équipement s’estompe devant le Tsunami de la beauté des paroles de Joe. Nous entamons la deuxième bourriche.

Un petit bémol vite relativisé.
Malgré leurs énormes qualités, les hauts parleurs Liedl et leur impressionnant boomer de 5 cm sont poussés dans leurs derniers retranchements. Ils tombent de leur support. Esteban et Paul Clarabelle incriminent les modestes dimensions du support et proposent une solution éprouvée : les poser au sol pour qu’elles puissent mieux s’exprimer. « elles sont vivantes, elles vont bouger un petit moment en rond mais elles n’iront pas très loin car elles sont attachées avec les deux petits fils » nous signale très justement Esteban en débouchant un deuxième Riesling. Cette astuce étonnante est retenue et s’avère totalement exacte. Mieux, après quelques minutes, les Liedl cessent de décrire des cercles pour se stabiliser et sauter sur place. Les deux frères échangent un regard complice.

Conclusion :
La réputation du Concept 34 (réveiller la musique, dépasser l’entendement) n’est pas usurpée. De mémoire de testeur nous n’avions jamais assisté à une telle symbiose HP/ampli/auditeur. Aucun effet d’essoufflement mais au contraire une ouverture sonore qui laisse sans voix, sauf celle du chanteur. Il ne semble pas techniquement possible de battre ce système sauf à inviter la source vivante chez vous ce qui, selon la notoriété de l’artiste, risque de coûter beaucoup plus cher. Le succès à un prix et il vous faudra débourser 960.000 euros pour bénéficier de ce qui est, aujourd’hui, considéré comme le nec plus ultra de la retranscription musicale. Un système qui dépasse, et de loin, les capacités d’une oreille mais qu’il faut avoir entendu une fois dans sa vie.

Nous avons aimé :
- l’emballage humain
- la simplicité des réglages
- la danse des hauts parleurs
- l’accord parfait huîtres/Riesling
- l’expérience hors du commun

Nous n’avons pas trop aimé
- les délais de livraison vraiment exorbitants
peg-harty
 
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