Hier soir, je suis allé voir le film Volt au Gaumont Labège, en 3D.
Expérience très intéressante.
Tout d'abord, c'est plus cher qu'une salle normale : 2€ de plus pour avoir le droit de porter des grosses lunettes sales!
J'examine la salle et je remarque qu'il y a 2 projecteurs en cabine :
- un classique à peloche
- un projo numérique (j'imagine que ce doit être un tri-DLP).
Après un coup de nettoyage sur les lunettes, je me les fous sur les nez et je regarde les pubs.
Whaouh, ça scintille à mort!!!
Bon, faut se rendre à l'évidence : les pubs ne sont pas prévues pour être vues avec les lunettes. Le scintillement 48hz du cinema n'est pas compatible avec le scintillement des lunettes. Ou bien elles sont mal synchronisées.
Un mot sur le fonctionnement des lunettes donc.
Il s'agit de lunettes dont chaque carreau dispose d'un écran LCD transparent. Il ne s'agit pas d'afficher une quelconque image sur les lunettes, mais d'obturer la vision.
Lorsque le carreau de gauche est "fermé", celui de droite est "ouvert" et vice versa.
Ainsi, le projecteur, parfaitement synchronisé avec les lunettes, envoie alternativement l'image qui doit être vue par l'oeil gauche, puis celle vue par l'oeil droit.
Si on enlève les lunettes, on ne bénéficie donc plus de l'obturation propre à chaque oeil, et on voit alors les deux images superposées.
La synchronisation doit certainement se faire via un signal infrarouge balancé sur l'écran. En effet, les lunettes ont un capteur IR sur le devant. Si on le bouche, les lunettes se bloquent, et l'un des carreaux reste ouvert, l'autre fermé.
L'effet est réellement bluffant et ne procure aucun mal de tête.
La 3D est vraiment présente. Et il est agréable de constater que tous les plans sont nets. Le réalisateur n'a guère joué avec la profondeur de champ. Les avant-plans et les arrières plans sont souvent très nets. C'est notre oeil qui les floutent suivant ce qu'il observe!
A noter également que pour respecter au mieux les recommandations de Christophe Cherel concernant l'angle de vision de 60°, je me suis mis au 3° rang de la salle.
Il est évident que pour regarder un film classique, cet emplacement est beaucoup trop près. En revanche, pour un film en 3D, j'ai trouvé ça parfait. Il faudrait que je teste un emplacement plus éloigné la prochaine fois.
Au niveau du VP, on voit bien qu'il s'agit d'un numérique : l'image est super stable, très lumineuse, sans scintillement, sans brulure de peloche. Bref, c'est un autre monde!
En revanche, la source est toujours en 24p et les saccades sont vraiment insupportables, surtout aussi près de l'écran et en plus en 3D!
Il est à noter que les lunettes dégradent beaucoup la qualité de l'image. Elles sont très sombres et surtout, elles tirent sur le jaune. C'est vraiment un GROS défaut!
Un défaut, que je n'ai pas remarqué, mais que l'un de mes camarades a remarqué, est que l'obturation n'est pas toujours très forte. Ainsi, il pouvait "deviner" le dédoublement de l'image.
Cela dit, on n'a guère l'impression d'être en Full HD. La technologie 3D (le dédoublement des images ou les lunettes) font certainement perdre en définition.
A noter qu'on n'a pas remarqué de scintillement dans les lunettes. Peut-être se fait-il à 96hz...
Bref, cette première expérience est vraiment sympathique et va certainement me redonner goût au cinema.
Reste quelque défaut à améliorer :
- limiter la perte de luminosité des lunettes et SURTOUT éviter qu'elles tirent sur le jaune
- et il serait ENFIN temps de passer à un débit d'images supérieur histoire de goûter pleinement à la fluidité... et à une vraie expérience de "réalité virtuelle".
Je m'étais déjà fait avoir avec U2, mais là c'est bien la dernière fois que je paye pour ça.
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