Ces derniers temps je me suis concentré sur Cabrel. Il faut distinguer deux groupes de disques: les anciens et les nouveaux.
Sarbacane fait partie des anciens qui, je trouve, n'ont rien à faire dans la liste. J'ai commencé à prendre des notes en l'écoutant: timbres dépourvus de matière, image lointaine, batterie sans dynamique ...etc, bref je me suis vite arrêté.
Par contre, dans les nouveaux, il y a clairement de quoi se faire plaisir.
Cabrel - Samedi soir sur la TerreTimbres: La voix est très présente, sans artifice. La sonorité est globalement assez claire.
Image: L'echo est perceptible. La voix est bien localisée au tout premier plan. Le contre-chant est difficile à cerner parfois, mais c'est caractéristique des ces albums, les deux chants sont très proches en timbre puisqu'il s'agit, je crois, de la voix de Francis Cabrel dans les deux cas, autrement dit il s'auto double*.
Dynamique: La batterie est très bien rendue. C'est flagrant sur le final de la piste 2.
Equilibre: Le grave descend bas, l'ensemble est cohérent.
Définition: Un son riche mais propre. Dès les première secondes, les cordes sont saisissantes de réalisme. Il y a peut-être un sentiment de fouillis parfois, mais chaque son est identifiable, ça ne dépend alors que du pouvoir du système à isoler chaque instrument.
4.7Cabrel - Hors saisonTimbres: La voix est un peu en retrait par rapport à Samedi Soir, moins présente.
Image et
Dynamique: Comme dans Samedi soir.
Equilibre:Le grave descend plus bas encore.
Définition: C'est un peu plus limpide, il y a aussi moins d'instruments.
4.5Cabrel - Les beaux dégàtsPour moi, artistiquement le meilleur. Il y règne une atmosphère feutrée, enveloppante et les textes et les arrangements sont particulièrement inspirés.
Timbres: L'ambiance est intimiste, on a le sentiment que la pièce d'enregistrement est matte, que son acoustique est douce. Les instruments d'accompagnement sonnent vrai.
Image: Le contre chant est toujours difficile à isoler. L'image est stable sur les variations de niveau.
Dynamique: Chacun des instruments respecte une plage dynamique correcte, mais il n'y a pas de gros écarts de niveau. Je ne pense pas, par exemple que le graphe soit impressionnant.
Equilibre: Le grave descend très bas, avec énergie.
Définition: Rien n'est réellement mis en avant, si bien qu'on a un sentiment de flou, de confusion. Ceci dit, il y a aussi beaucoup d'instrument, qui ne jouent pas à l'unisson. Ça manque d'aération. Au lieu d'air qui circule autour des musiciens, c'est plutôt une espèce de brume sonore évanescente. J'ai constaté que plus on augmentait la qualité du matériel, plus on arrive à identifier ce mélange de sons, comme étant des résonances ou des longues extinctions de notes de chaque instruments.
4.6Cabrel - Des roses et des ortiesTimbres: C'est équivalent aux autres albums. Sauf que l'ont entend des guitares pratiquement que les cordes, elles n'ont pas de corps. De plus, la basse est un peu enflée dans le haut grave et produit des notes très longues. Ce sont, je crois, des longueurs d'ondes de quelques mètres et elles sont très présentes. Selon les dimensions de la pièce d'écoute, cela peut facilement générer des ondes stationnaires et une gène dans la perception du grave. C'est peut-être ce qui rend Corsario réticent face à ces enregistrements (cf page je sais plus combien, j'avais pris des notes à ce moment).
Image: Cette fois, c'est sûr, il s'auto double. C'est plus facile à discerner ici.
Dynamique: Un peu inférieure aux autres albums.
Equilibre: Toujours assez typé rock, l'aiguë des percussions et le grave sont légèrement mis en avant.
Définition: Egale aux autres.
4.5Edit: *je voulais dire il "s'auto accompagne"