Brèves observations compte tenu de ce qui vient d'être dit et du fait que je n'ai participé qu'à une partie des tests.
1. Hier j'ai très peu entendu de différences et mon unique ABX (sur une très très subtile différence entendue en non aveugle) s'est révélé lourdement négatif, au point que j'ai tout inversé. Parenthèse qui en dit long sur sa "forme" (la mienne était bien faible hier), et "l'illusion" quand on "veut" entendre une différence à tout prix ; hier je différenciais A, B et...X, comme si je comparais 3 appareils.
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En revanche d'autres auditeurs ont eu un ABX positif là où, en non aveugle, je n'entendais rien. Cela en dit long sur la manière de pratiquer l'écoute. Il me semble que le plus souvent, nous n'entendons de différence que sur une caractéristique précise, seulement identifiable à un endroit précis d'un passage musical. Ce point est à creuser. Nos écoutes comparatives se jouent sur peu de temps et des extraits peu nombreux. Une des raisons aux ABX trop souvent négatifs (mais nous montrons qu'on peut avoir beaucoup de positifs néanmoins), tient sans doute à ce que les auditeurs ne multiplient pas les extraits. Cela étant, il faut comprendre que les différences sont apparemment si faible qu'il est vite décourageant de continuer (de mon point de vue). Quand à ceux qui, sans comparaison immédiate, entendent néanmoins le "jour et la nuit", ou même simplement des écarts très significatifs entre électroniques correctement faites, le mystère s'épaissit pour moi un peu plus chaque jour.
2. Il faut bien comprendre aussi que, le plus souvent, l'absence de différences - le cas le plus fréquent il me semble -, l'est déjà en non aveugle.
3. Je ne sais plus comment le dire, mais sans égalisation des niveaux, il me semble illusoire de vouloir analyser des différences perçues. Il faut faire une écoute, entendre une différence et la voir s'atténuer jusqu'à disparaître, au fur et à mesure qu'on affine l'égalisation, pour comprendre le phénomène. On n'a plus besoin d'ABX dans la plupart des cas et je crois que la source principale des différences perçues réside dans ce phénomène simple et mille fois décrit.
4. Syber a raison quant aux préjugés. Nous étions par exemple quelques uns à imaginer d'avance que l'AudioNote allait marquer sa différence par sa coloration, et/ou son absence de dynamique, et/ou sa non linéarité. L'ABX est certes positif mais la différence est ténue. Si ténue que je me garderais bien d'ailleurs de donner une préférence. En revanche, et sur la base de ces quelques écoutes, il est difficile de justifier le prix de l'engin par rapport à des préamps à transistor dont nous avions auparavant constaté l'absence de différence entre eux, du moins dans le cadre de nos écoutes. A l'inverse la contre-performance évidente de l'ampli Rotel est une autre forme de surprise. Toutefois,cela ressemblait tellement à un problème de déphasage qu'il faudrait creuser la question.
5. Nous avons je crois tous observé la différence évidente de rendu selon sa position dans le canapé ! Cquest a même l'habitude d'écouter avec un coussin derrière la tête ! Si l'on compare avec la finesse des différences perçues, dans l'ensemble, sur les électroniques, on a une nouvelle illustration de la hiérarchie réelle des problèmes que l'on peut rencontrer dans nos conditions d'écoutes. Trois tests ABX à mon compteur, désormais, confirment des sensations inscrites par 30 ans d'écoutes. L'électronique est le cadet de nos soucis.