grand x a écrit:Philippe Muller a écrit:...
La question fondamentale est celle du mariage réussi entre les enceintes et la salle. Il s'agit de quantifier (avec des moyens qui sont à la portée de tous) ce qui est soupçonné. Le problème est que les magasins entrent ce qui va bien chez eux, pas chez les gens (à moins d'avoir de la chance). Savoir pourquoi, le vérifier, préconiser le bon matériel, le démontrer au final sur place... c'est quelque chose qu'Internet n'est pas prêt de réussir.
Toute peine mérite salaire; l'inverse est également vrai.
Merci pour ces réponses.
Les 2 écueils, dans le cas des vendeurs, sont:
-les marges sont les mêmes pour les vendeurs internet et ceux qui ont une structure lourde (local, appareils de démo,...) et qui se déplacent (avec le matériel pour essais et prêts),
-l'acheteur est-il prêt à "surpayer" son matériel pour avoir ces essais à domicile et ces expertises acoustiques?
Car avec les marges actuelles, c'est difficilement envisageable de concurencer les prix internet avec l'offre de service envisagée. Il n'est que de voir en plus les marges du matériel image, particulièrement réduites, qui n'autorisent guère à faire du service, sauf à avoir une structure assez large et beaucoup de débit.
Y a-t-il une demande confirmée pour des services personnalisés payants (essais poussés et expertise acoustique de la salle d'écoute), qui méritent l'investissement temps et finances d'une telle évolution? Les vendeurs ont déjà du mal à faire appliquer les tarifs catalogue avec des offres de service très fournis (prêts, essais à domicile, conditions de paiement, aides à la mise en oeuvre et à l'optimisation, disponibilité et écoute avant, pendant et après l'acquisition,...).
J'ai peur que ces intéressantes évolutions ne se heurtent à un réalisme de marché (des sous pour le matériel, mais pas pour les services).
Il faut déjà se bouger pas mal pour expliquer que l'on propose des appareils, pas des prix (et donc des performances pour un certain prix, pas des remises sur des prix gonflés qui font miroiter des merveilles moins chères qu'avant).
Il faut aussi expliquer ce que l'on est en droit d'attendre, mais aussi faire découvrir de la musique, et donner des éléments d'écoute, de choix, d'évaluation de qualité des matériels et des enregistrements; peu de personnes ont la culture et les moyens de surrajouter au coût des matériels des coûts de services.
Si celà concerne 1 acheteur dans l'année (acceptant des études, des profondes modifications de la salle d'écoute et du budget supplémentaire), l'externalisation de ces études et traitements me semble plus professionnellement plus appropriée, bien que personnellement cet aspect soit des plus intéressants dans cette recherche gratifiante et réjouissante du "encore plus proche de la musique".
Je sens mieux un état intermédiaire, des connaissances basiques, une capacité d'analyse (et de mesures), et des solutions de traitement simples et acceptables. C'est moins satisfaisant musicalement, mais permet de continuer, de progresser même, sans foncer dans le mur parce que trop décalé par rapport à une réalité économique et culturelle (que l'on peut déplorer, mais qu'en tant qu'entreprise on ne peut ignorer).