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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Haute-Fidélité, copie conforme de la réalité.

Message » 11 Mar 2009 10:23

frgirard a écrit:
TMS a écrit:qui ici a son système d'écoute calibré ne serait-ce qu'en niveau??? comme indiqué dans le document Yamaha (c'est une condition sine qua non pour commencer à parler de fidélité)
[/b]


En stéréo la calibration, ne serait-elle pas le vulgaire bouton de balance :D

Francois :wink:


La calibration serait une excellente chose en haute-fidélité car elle permettrait de connaître le niveau exact de reproduction. Je me livre à cela au studio mais ce n'est pas possible en écoute hifi stéréo, les amplificateurs n'étant pas équipés du générateur idoine. On pourrait fournir un CD dans lequel est gravé un bruit rose filtré et fixer le niveau de reproduction de ce bruit. Ce niveau de reproduction pourrait être normalisé ou propre à chaque label. Il suffirait, par la suite, de régler le bouton de volume de l'ampli sur une valeur convenue, propre à chaque label ou universelle. A l'heure actuelle, seul le multicanal dispose d'une norme de calibration réellement applicable (75dB pour les systèmes domestiques). Ceci permet d'écouter le programme au même niveau qu'en cabine ou au cinéma. L'idée est tout à fait louable mais presque jamais respectée chez les particuliers (dommage).

Le fait de compresser la musique conduit à ne pas pouvoir la reproduire de manière fidèle puisque le signal est irrémédiablement altéré. Ce réglage est donc sujet à caution. Tout ce qu'on peut espérer, c'est retrouver le niveau du studio. En enregistrement multimicro, ce niveau de référence n'est pas très utile puisque la prise de son ne peut plus respecter la dynamique naturelle (le mélange modifie les rapports). En musique de variété, le niveau de référence c'est 0dB, c'est à dire le max. En fait, ce réglage permet de savoir à quel niveau on a écouté le disque en cabine. Si le preneur de son était fatigué, vous en prendrez plein les oreilles et s'il avait mal au crâne, vous risquez de ne pas entendre très fort.
Philippe Muller
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Message » 11 Mar 2009 10:32

Je comprend que la calibration permet de régler chaque enceinte pour que celle-ci fournisse le même niveau sonore. Quand je me sert de la balance pour avoir le même niveau sonore mesuré, il me semble que je fais la même chose.

les moniteurs de studio ont tous un réglage de gain. Dans ce cas la calibration est possible.

Francois :wink:
frgirard
 
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Message » 11 Mar 2009 10:51

Le but de la calibration est aussi de permettre de retrouver le niveau d'écoute d'origine (ou celui qui est voulu par le producteur ou l'artiste). C'est le fameux 0dB que l'on trouve sur les amplis THX. On calibre 75dB (chez soi) pour chaque canal puis on écoute systématiquement en plaçant le bouton de volume sur 0dB. De cette façon, on retrouve le niveau de reproduction "idéal", celui qui est entendu dans la cabine de mixage et dans la salle de cinéma. La calibration à 75dB est indispensable sinon, ça ne veut rien dire. Il faut donc disposer d'un sonomètre calibré (ce n'est pas cher).

En haute-fidélité, ce serait une démarche épatante puisque l'on serait assuré de retrouver le niveau sonore supposé exact des instruments. Ce n'est évidemment pas si simple car la méthode de prise de son rend assez souvent cette exactitude tout à fait illusoire.

A l'attention des grincheux, je signale que le bouton de volume n'étant pas collé à l'Araldite, l'audiophile pourra ne pas respecter ce réglage et écouter aussi fort ou faible qu'il le voudra.

Le niveau sonore est une composante fondamentale de la haute-fidélité, du fait de la sensibilité de l'oreille (courbes de Fletcher). C'est pour cela que la musique compressée ne pourra jamais être fidèle, c'est physiologique!

Tout ça pour dire que ça ne sert malheureusement à rien en hifi puisque les sources ne disposent pas d'un générateur et les audiophiles d'un sonomètre. Il y a du chemin à parcourir.
Dernière édition par Philippe Muller le 11 Mar 2009 10:58, édité 1 fois.
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Message » 11 Mar 2009 10:56

je pense ne pas avoir compris.

Est-ce que calibré à 75 db signifie que l'on ne pourra dépasser ce niveau ?

Francois :wink:
frgirard
 
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Message » 11 Mar 2009 10:59

Bien sûr qu'on pourra le dépasser! Cela signifie que c'est le bruit rose du test tone qui est à 75dB. La bande son peut être bien plus forte ou calme. Et le bouton de volume garde de la marge au cas où.
Dernière édition par Philippe Muller le 11 Mar 2009 11:07, édité 2 fois.
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Message » 11 Mar 2009 11:05

frgirard a écrit:je pense ne pas avoir compris.

Est-ce que calibré à 75 db signifie que l'on ne pourra dépasser ce niveau ?

Francois :wink:


Pas du tout la calibration se fait sur un signal de référence, un bruit rose ou un sinus à 1000Hz de référence, comme pour tout réglage il faut une référence sinon c'est impossible.
La musique elle est une variation permanente du niveau sonore qui n'est pas du tout limité à 75dB sur une simple percussion on monte bien plus haut que ça, même à plusieurs mètres. :wink:
chris.c
 
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Message » 11 Mar 2009 11:19

frgirard a écrit:
TMS a écrit:qui ici a son système d'écoute calibré ne serait-ce qu'en niveau??? comme indiqué dans le document Yamaha (c'est une condition sine qua non pour commencer à parler de fidélité)
[/b]


En stéréo la calibration, ne serait-elle pas le vulgaire bouton de balance :D

Francois :wink:



pas vraiment :mdr:

sans entrer dans des considération de linéarisation en fonction de la fréquence, tout travail sérieux d'ingénieur du son se fait à un niveau de référence sonore (dB SPL), qui doit être maintenu à la reproduction (là c'est plutôt le bouton de volume/gain) pour avoir la fidélité maximum (là c'est plutôt la linéarité de l'oreille en fonction du niveau qui entre en ligne de compte)

une différence de gain de 1 dB changeant déjà la perception d'un mixage/prise de son (c'est ce que ohl a parlé dans sa constatation de différence de perception qualitative alors qu'il mesurait 0,8 dB de différence de gain!!), le début du commencement est déjà d'écouter avec une chaine calibrée en gain (je me souviens d'un réglage complet du système de monitoring d'une société qui s'occupe du transfer optique de 80% des films diffusés en france, le responsable refusait d'écouter une bande son de référence avant d'avoir calibré le gain de sa chaine de reproduction, alors que la linéarité en amplitude et en phase était ajustée aux petits oignons et qu'il était 4H du matin et que l'on commençait à être un peu pressé de rentrer chez nous :lol: ...)

jacques
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Message » 11 Mar 2009 11:26

Sauf que ça n'est toujours pas applicable en hifi. Les disques sont tous normalisés à 0dB, compressés etc... Les lecteurs ne disposent pas d'un générateur (c'est la source qui doit le comporter). Ceci ne concerne donc que le cinéma. Cela valait le coup d'être signalé mais nous nous assoirons momentanément dessus, tout en nous disant que sans calibration et avec compression, la hifi est purement et simplement illusoire.
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Message » 11 Mar 2009 11:28

frgirard a écrit:
Philippe Muller a écrit:Serait-il osé de comparer:
a) une acoustique corrigée par des moyens naturels vs une acoustique égalisée via le système audio
b) un piano acoustique vs un piano échantillonné


pour le b) combien se feront prendre au piége de cette comparaison, moi le premier.
pour le a) je ne vois va comment de manière électronique on peut minimiser les premiéres réfléxions parasites.
Tout ce que j'ai pu lire sur le net dans ce cas se fait mécaniquement.
Pour les irrégularités dans le bas (bosse, trou), la correction électronique a tout son rôle à jouer.

Francois :wink:


dans le cas de comparaisons, la vue modifie beaucoup la donne (La plupart des gens sont incapable de différencier un vin blanc d'un vin rouge servis à la même température, en conditions aveugles... :o )

Une 1e réflextion peut:
- se corriger par principe de "déréverbération", avec création d'un "anti-signal via un processeur dédié à ça
- éventuellement de compenser en terme d'éffet de détimbrage et de modification spatiale

les deux technique s'appliquent d'autant mieux que l'enceinte a une signature sonore identique ou assez similaire en dehors de l'axe sous peine d'avoir un sweet spot plus réduit :cry:

dans la compensation, on peut se retrouver avec des corrections (EQ) hyper étroites (parfois moins d'un 1/10e d'octave) calée très précisément en fréquence.

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Message » 11 Mar 2009 11:41

Chez Cabasse, ça marchait très bien. Matériel requis: du bon sens, du matériel naturellement performant et des gens cultivés. Sans oublier la méthode de prise de son adaptée.

La plus grande qualité d'un fabricant d'enceinte est d'avoir de l'oreille et de savoir s'entourer de gens techniquement compétents pour réaliser ses désirs. Chez Cabasse, le patron avait une oreille impressionnante et l'on pourra dire ce qu'on voudra, ses démos personnelles étaient un grand moment de vérité. Derrière lui, il y avait des gens costauds (Joël Richard était bardé de diplômes). Ce qui est très important, c'est de pouvoir décrire ce que l'on entend et expliquer précisément ce que l'on veut.

Je rappelle le petit défi que Georges Cabasse s'imposait: écouter un concert dans une salle parisienne puis se rendre chez Hanlet le lendemain pour reconnaître à l'oreille quel était le piano qui avait été loué. Je ne suis pas certain que ça se pratique beaucoup de nos jours.
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Message » 11 Mar 2009 11:42

Le vin il se boit, ne se regarde pas. :D , c'est un trés mauvais exemple vu le poids culturel qui est attaché au vin.

Un piano echantilloné - si je ne me trompe pas - est un piano numérique genre clavinova. Sauf à etre un pianiste de trés trés haut niveau, en aveugle : personne ne fera de différence.

Francois :wink:
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Message » 11 Mar 2009 11:48

frgirard a écrit:je pense ne pas avoir compris.

Est-ce que calibré à 75 db signifie que l'on ne pourra dépasser ce niveau ?

Francois :wink:


dans la publication tech 3276 de l'AES (et aussi l'UER), le niveau de référence est de 78 dBC pour un signal en bruit rose de -18dBFS rms.

cette valeur donne donc 18dB de headroom (réserve de niveau). Avec deux enceintes, ça permet quand même d'atteindre environ 99 dBSPL moyen (au point d'écoute, soit environ 110dB crête), ce que tous les systèmes ne peuvent pas forcément délivrer!

Si un label voudrait utiliser une autre référence, la moindre des choses serait de le spécifier sur la pochette...mais comme le dit Philippe Muller, on est encore loin de travailler avec des référence de niveau connu et communiqué, ce serait déjà le début d'un commencement

jacques

EDIT : remplacé "Müller" par "Muller" (en bon germanophone que je suis)
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Message » 11 Mar 2009 11:53

>une différence de gain de 1 dB changeant déjà la perception d'un mixage/prise de son (c'est ce que ohl a parlé dans sa constatation de différence de perception qualitative alors qu'il mesurait 0,8 dB de différence de gain!!),

c'est certain. Déjà qu'on entend sans pb une modif de 0.25 dB en stéréo, alors 0.8 dB ça peut changer bcp de choses... (et c'est encore + sensible en multicanal).

>sans entrer dans des considération de linéarisation en fonction de la fréquence,

A ce propos, je me suis toujours posé une question : quelle est l'influence des réflexions "tardives" (disons >=50 ms) sur la perception de l'équilibre sonore. C'est important car lorsqu'on linéarise en fréq. , on peut incorporer ou pas ces réflexions tardives (en fenêtrant correctement le signal temporel), ce qui va donner des FFT différentes, lesquelles vont ensuite servir de base pour la correction. Donc avant de corriger, il faut choisir les événements temporels qu'on veut inclure ds la rép. en fréquence (il faut inclure au champ direct une partie du champ diffu réverbéré). A l'évidence, ces événements temporels doivent être ceux qui influent sur la perception en niveau et en timbre...

Je pose cette question parce qu'en modifiant l'énergie présente dans la réverb acoustique de ma salle (ie en amortissant + ou - la niche au fond de ma salle ou se reconcentre une partie de l'énergie sonore), je me suis rendu compte que j'obtenais des modif incroyables ds la perception subjective du niveau (ça pouvait aller jusqu'à 6 dBFS !!!) et de timbre (remontée dans les aigus). Evidemment les deux vont de pairs : lorsqu'on a une remontée dans les aigus, on a l'impression que le niveau augmente (mais avec un déséquilibre tonal).

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Message » 11 Mar 2009 11:53

frgirard a écrit:Le vin il se boit, ne se regarde pas. :D , c'est un trés mauvais exemple vu le poids culturel qui est attaché au vin.

Un piano echantilloné - si je ne me trompe pas - est un piano numérique genre clavinova. Sauf à etre un pianiste de trés trés haut niveau, en aveugle : personne ne fera de différence.

Francois :wink:


Ben si! on fera très facilement la différence entre un piano échantillonné et un vrai piano sans sono. Le piano échantillonné ne vaut pas mieux que les enceintes qui le diffusent, sans oublier qu'on ne retrouvera jamais le mode de rayonnement naturel d'un vrai piano qui envoie du son dans toutes les directions (ou alors ce sera très très encombrant et beaucoup plus cher qu'un vrai piano). Comparé à un vrai piano, la différence est colossale, sauf sur les disques quand il y a des micros très proches. Dans ce cas, la différence est infime car on se rapproche du principe qui a servi à l'échantillonnage.

Je n'ose pas parler de vrai piano amplifié sur scène. L'intérêt est limité et on se casse la tête pour une différence que seul le pianiste peut sentir mais qui ne va pas faciliter la vie du sonorisateur (j'ai vu sur scène des pianos synthétiques placés dans des meubles de vrais pianos dont on avait vidé le contenu pour faire croire que c'était du vrai piano).
Philippe Muller
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Message » 11 Mar 2009 12:10

Veuillez noter que Muller s'écrit sans tréma. Nous ne sommes pas allemands. Et ça se prononce Muller, pas Mulleur. Les allemands bien élevés font cette différence.
Philippe Muller
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