Ah superbe proposition, ça à l'air très tentant !! et en plus chez l'Empreinte Digitale, un label que j'aime beaucoup (qui nous a donné Katia Guerreiro par exemple... bon elle est passée à Chant du Monde depuis, mais l'Empreinte Digitale c'est bien )
voilà un lien vers Amazon : http://www.amazon.fr/Cousins-Trio-Liricna/dp/B000FZEZYW
ou directement vers Nocturne pour plus d'infos : http://www.nocturne.fr/produit.cfm?id_produit=5275
Liricna Trio "Cousins" (L'empreinte digitale / Nocturne)
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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...
CD - LES MEILLEURS ENREGISTREMENTS - A VOUS DE DECIDER
- corsario
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papinova a écrit:Et bien merci corsario pour toutes ces mises au point, y compris mon "plébiscite", j'aurai dû dire "proposé", effectivement. Pour le disque de putumayo, il rend tellement bien sur mon système que j'espérai mieux mais je te fais confiance. Ta culture musicale est enthousiasmante et je ne peux que te féliciter.
Pour le "jam miami", j'avais noté le conseil de Syber et je l'ai commandé justement aujourd'hui. Ca tombe donc bien que tu en parles. Je l'ai acheté en aveugle car impossible d'écouter sur amazone. Je ne doute pas de ce choix. Des conseils comme ça, j'en redemande.
pas de problème
Continue de proposer car de toute façon c'est stimulant !
(ça fait chercher dans ses tiroirs et ses souvenirs quelque chose qui tienne la comparaison, voire mieux; je me suis fait un après-midi salsa, son et rumba grâce à toi )
- corsario
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- Localisation: Paris
wuwei a écrit:Bonsoir à tous
Cousins pour les amateurs de Guitares et de Ouds
Un excellent livret proposé à l'intérieur de la pochette expliquant la démarche des trois musiciens. Les compositions et arrangements, l'historiques des titres. Le partage d’un même amour pour cette musique à l'harmonie des accords de trois cultures à jamais liées.
Un disque dont la restitution sonore est définie, proximité de l’auditeur pour les guitares situées à droite et à gauche. Le Oud un effet de réverb pas déplaisant qui le situe à la fois plus éloigné et proche sur les solos.
wuwei parle peu mais parle bien ! Merci de la contribution qui est bien tombée dans l'oeil de notre corsaire... !
- jbpfrance
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jbpfrance a écrit:Bastopole a écrit:Il y a aussi pour moi un des meilleurs voyage d'hiver avec prégardien:
Musique équilibre timbre::: 4,8 pour moi
Attention, j'avais mis un 5 / 5 à celui-là (à l'époque en 2004, je notais 4,5 ou 5 sans intermédiaire... mais un gars sur la Zone a dit que la prise de son est un peu étouffée... à suivre pour la finale !)
[/img]
Note technique: Goerne / Brendel : 4,5
Côté coeur, chez Radio Classique, sur des Lieder de Schubert, Goerne passe juste devant Prégardien. Les deux loin devant les autres.
- jbpfrance
- Messages: 6612
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corsario a écrit:
J'ai reçu hier le Hadyn (2005) et le Beethoven (2008) que j'avais commandés : un seul mot : merci Domimag (et merci au Fry Street Quartet)
Haydn - Quatuors à cordes op.9 & op.77 - The Fry Street Quartet (enr. 2005) : 5
Beethoven - String Quartet Op. 18, Op. 130 - The Fry Street Quartet (enr. 2007) : 5
(j'ai écouté la piste CD)
Les deux sont superbes. Ce qui est intéressant c'est que la prise de son est un peu différente sur les deux disques : plus proche sur le Haydn, un petit peu plus éloignée (et plus dynamique, ceci expliquant probablement cela) sur le Beethoven. Les deux sont aussi belles l'une que l'autre.
Sur le Haydn, même si la prise de son est plus proche, on n'entend pas les respirations ou bruits d'archets (et pour cause vu où sont placés les micros). Syber devrait aimer, lui qui n'aime pas les spatialisations artificielles. C'est très précis et très vivant. Avec des graves profonds (rare sur un enregistrement de quartet) et des violons mordants. Un bonheur.
Avec le Beethoven le son est plus tourmenté, comme la musique, et c'est tant mieux. Je ne sais pas si le surplus de dynamique vient de la musique ou de la prise de son (Haydn c'est plus calme). J'ai failli mettre 5.1 au Beethoven pour la dynamique plus grande, mais je me suis retenu (il me semble qu'il y a un très très très léger souffle, audible seulement au casque - à confirmer).
De nouvelles références pour moi, auxquelles je vais comparer les enregistrements que j'ai du Quatuor Mosaïques (pour Haydn) et du label Praga (pour Haydn et Beethoven).
Beethoven: 4.8
Haydn: 4.4
Beethoven, tout est parfait du haut en bas du spectre, la dynamique, seule la spatialisation pourrait être supérieure.
Haydn, tout est un peu moins bon, mais il y a effectivement une résonance bas-médium / haut-grave dans certaines de ces fréquences qui font baisser la note.
- jbpfrance
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- Inscription Forum: 07 Fév 2006 10:25
Domimag a écrit:SIBELIUS, concerto pour violon (+ le rare et très beau concerto pour violon de Walton) :
Voilà un disque qu'on n'achèterait jamais sans le bouche à oreille d'Internet (violoniste et orchestre inconnus) et pourtant ! quel pied !
http://www.jpc.de/jpcng/home/detail/-/hnum/7340271/iampartner/a98/lang/en/currency/USD
=> 4.8 (une merveille d'enregistrement DSD, des sensations de concert ! Interprétation superbe)
@ +
Un problème chez moi, je n'arrive pas à localiser son violon dans l'espace, il sort de droite et de gauche (je sais, il y a un autre violon alto ? qui lui donne la réplique, mais c'est quand elle joue seule que çà ne se localise pas. Un peu à droite, un peu à gauche, violon comme coupé en deux. J'ai contrôlé mon installation, elle est bien réglée.
La sonorité du violon, elle, est finement magnifique...
4,5
- jbpfrance
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- Inscription Forum: 07 Fév 2006 10:25
jbpfrance a écrit:
Un problème chez moi, je n'arrive pas à localiser son violon dans l'espace, il sort de droite et de gauche (je sais, il y a un autre violon alto ? qui lui donne la réplique, mais c'est quand elle joue seule que çà ne se localise pas. Un peu à droite, un peu à gauche, violon comme coupé en deux. J'ai contrôlé mon installation, elle est bien réglée.
La sonorité du violon, elle, est finement magnifique...
4,5
Salut jb
Tu as vérifié au casque ?
Je viens de m'en assurer au casque et sur enceintes, le violon solo est imperturbablement calé, sur tout le spectre, légèrement sur la gauche (place habituelle du violon solo). Idem sur toutes les pistes.
C'est le fichier "flac" que tu as écouté ?
Cordialement - Dominique
-
Domimag - Membre HCFR
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- Localisation: France
J'avais également proposé Frescobaldi/Couperin par Leonhardt ...
http://www.amazon.fr/Frescobaldi-Couper ... 616&sr=8-1
... qui a rencontré peu de succès d'écoute.
Et pourtant, je lui ajouterai bien 1/10° et le ferai passer à 4,7. Toutes ces précautions car je n'ai jamais écouté un clavecin en réel ... Un poil trop de réverb ajouté il me semble, mais j'aime entendre les timbres différents des deux clavecins joués.
Interprétation probe, me semble t-il. Très belle musique.
http://www.amazon.fr/Frescobaldi-Couper ... 616&sr=8-1
... qui a rencontré peu de succès d'écoute.
Et pourtant, je lui ajouterai bien 1/10° et le ferai passer à 4,7. Toutes ces précautions car je n'ai jamais écouté un clavecin en réel ... Un poil trop de réverb ajouté il me semble, mais j'aime entendre les timbres différents des deux clavecins joués.
Interprétation probe, me semble t-il. Très belle musique.
Dernière édition par syber le 05 Jan 2009 23:17, édité 1 fois.
- syber
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En variété, et souvent en jazz studio le procédé est totalement différent. L'enregistrement se fait en superposition de re re (rerecording) c'est à dire que les musiciens ne jouent pas ensemble mais suivent le "clic" d'un métronome, ou parfois ensemble mais chacun dans un coin du studio pour éviter les "repisses" (un micro qui enregistre malencontreusement l'instrument du voisin et génère des artefacts dont je reparlerai plus loin). On empile ensuite le tout, on panoramise (pour localiser artificiellement dans l'image stéréo), on compresse la dynamique et limite le niveau proche du 0 db (c'est ainsi qu'un saxo peut jouer très fort sans saturer, et rester audible dans les enceintes, ce qui n'est pas réel. La dynamique d'un tel instrument n'entre pas dans les marques de la plage dispo à cette distance d'un micro) (et ça serait affreux à écouter !!! Essaye de mettre ton oreille à 50 cm d'une trompette, même avec sourdine !).
En bref, pour ce type d'enregistrement, tout est capté au plus près, en limitant au max les influences du lieu d'enregistrement (usage de cardio ou hypercardio en proximité). On peut après, ou non, créer une ambiance sonore synthétique par ajout de reverb.
Je ne critique pas ce procédé qui produit parfois de très beaux mixages (je pense à certaines recherches de rock progressif dans les années 70 (gong) ou plus récemment de belles réalisations de jazz comme les disques de Sclavis).
Mais attention aux abus : un éventiail dynamique inexistant, usage intensif du compresseur, pour du son mp3 bas de gamme. Voyez la forme d'onde des produits marketing pop du moment, c'est à tomber à la renverse. Minable... Mais parfait pour les casques bas de gamme intra ou les bagnoles...
En classique, même si on a usage de quelques procédés, la technique est diamétralement opposée.
On enregistre un instrument dans son contexte, comme un auditeur entendrait la musique à une place idéale d'écoute.
Un violon dans une chambre anéchoïque ne sonne pas bien. Il ne prend son sens que dans une belle acoustique d'auditorium, de même qu'une voix. En principe, on cherche d'ailleurs à adapter le son à l'esthétique musicale : on enregistrera plutôt une messe dans une église, et un lied dans une acoustique plus neutre. Il existe des salles très prestigieuses pour les prises de son.
Dire qu'une prise de son classique est déplorable parceque trop lointaine est un peu abusif je pense. D'ailleurs, tu n'aurais aucune musique aussi dynamique que le classique : la dynamique étant l'écart entre le son le plus doux et le plus fort.
Les timbres des instruments, du fait de leur mélange et de l'adéquation à l'acoustique sont particulièrement difficiles à saisir et encore plus à bien rendre avec une paire d'enceintes. Il faut en plus savoir que l'instrument joue dans son acoustique qui est enregistrée, et qu'en plus tu écoutes tes enceintes dans ton acoustique domestique (qui n'est pas forcément très bonne). Cela ajoute un filtre supplémentaire.
Pour une prise d'orchestre, il n'y a pas de rêgle précise. On peut utiliser un seul couple cardio, ou omni (plus souvent dans de bonnes salles). On peut aussi ajouter autant de micros que necessaire, ou que d'instruments. Ces appoints ont pour fonction de "réchauffer" un peu la présence de chaque pupître. Mais moins il y a de micros, moins c'est compliqué. On se heurte aux problèmes de phase dû à la distance :
Le plus gros du boulot est fait par le couple central principal. C'est lui qui détermine la stéréo et la profondeur. Mais si un instrument joue une note à 15 m du couple, et qu'il est enregistré par le micro d'appoint, il y a une inconcordance de temps entre ce que capte le micro d'appoint et le couple central. On peut même avoir une opposition de phase qui annule totalement la fréquence émise. Le résultat est un brouillard sonore. Pour pallier à ces problèmes, en multimicros, les ingéson établissent des lignes à retard qui permettent de remettre en phase les différents points d'enregistrement.
C'est l'art du preneur de son qui fait qu'une prise est cohérente, non outrancière, crédible, malgré les artifices techniques.
Quand au foutoir sonore, si tu regardes une partition d'orchestre, tu verras que c'est bien compliqué souvent. Les musiciens ne jouent pas souvent ensemble à la même intensité. Les étagements sonores sont volontaires, et se démarquent en cela du 0 db reglementaire des prises de son starac !
Ensuite, il y a une polyphonie souvent complexe. Un étageement sonore qui spatialise la prise de son non seulement en largeur mais aussi en profondeur. Certaines enceintes ne font hélas pas honneur à la musique classique en ce sens. L'idéal serait d'aller à des concerts d'orchestre, par exemple, pour confronter le réel au virtuel des enceintes.
En bref, pour ce type d'enregistrement, tout est capté au plus près, en limitant au max les influences du lieu d'enregistrement (usage de cardio ou hypercardio en proximité). On peut après, ou non, créer une ambiance sonore synthétique par ajout de reverb.
Je ne critique pas ce procédé qui produit parfois de très beaux mixages (je pense à certaines recherches de rock progressif dans les années 70 (gong) ou plus récemment de belles réalisations de jazz comme les disques de Sclavis).
Mais attention aux abus : un éventiail dynamique inexistant, usage intensif du compresseur, pour du son mp3 bas de gamme. Voyez la forme d'onde des produits marketing pop du moment, c'est à tomber à la renverse. Minable... Mais parfait pour les casques bas de gamme intra ou les bagnoles...
En classique, même si on a usage de quelques procédés, la technique est diamétralement opposée.
On enregistre un instrument dans son contexte, comme un auditeur entendrait la musique à une place idéale d'écoute.
Un violon dans une chambre anéchoïque ne sonne pas bien. Il ne prend son sens que dans une belle acoustique d'auditorium, de même qu'une voix. En principe, on cherche d'ailleurs à adapter le son à l'esthétique musicale : on enregistrera plutôt une messe dans une église, et un lied dans une acoustique plus neutre. Il existe des salles très prestigieuses pour les prises de son.
Dire qu'une prise de son classique est déplorable parceque trop lointaine est un peu abusif je pense. D'ailleurs, tu n'aurais aucune musique aussi dynamique que le classique : la dynamique étant l'écart entre le son le plus doux et le plus fort.
Les timbres des instruments, du fait de leur mélange et de l'adéquation à l'acoustique sont particulièrement difficiles à saisir et encore plus à bien rendre avec une paire d'enceintes. Il faut en plus savoir que l'instrument joue dans son acoustique qui est enregistrée, et qu'en plus tu écoutes tes enceintes dans ton acoustique domestique (qui n'est pas forcément très bonne). Cela ajoute un filtre supplémentaire.
Pour une prise d'orchestre, il n'y a pas de rêgle précise. On peut utiliser un seul couple cardio, ou omni (plus souvent dans de bonnes salles). On peut aussi ajouter autant de micros que necessaire, ou que d'instruments. Ces appoints ont pour fonction de "réchauffer" un peu la présence de chaque pupître. Mais moins il y a de micros, moins c'est compliqué. On se heurte aux problèmes de phase dû à la distance :
Le plus gros du boulot est fait par le couple central principal. C'est lui qui détermine la stéréo et la profondeur. Mais si un instrument joue une note à 15 m du couple, et qu'il est enregistré par le micro d'appoint, il y a une inconcordance de temps entre ce que capte le micro d'appoint et le couple central. On peut même avoir une opposition de phase qui annule totalement la fréquence émise. Le résultat est un brouillard sonore. Pour pallier à ces problèmes, en multimicros, les ingéson établissent des lignes à retard qui permettent de remettre en phase les différents points d'enregistrement.
C'est l'art du preneur de son qui fait qu'une prise est cohérente, non outrancière, crédible, malgré les artifices techniques.
Quand au foutoir sonore, si tu regardes une partition d'orchestre, tu verras que c'est bien compliqué souvent. Les musiciens ne jouent pas souvent ensemble à la même intensité. Les étagements sonores sont volontaires, et se démarquent en cela du 0 db reglementaire des prises de son starac !
Ensuite, il y a une polyphonie souvent complexe. Un étageement sonore qui spatialise la prise de son non seulement en largeur mais aussi en profondeur. Certaines enceintes ne font hélas pas honneur à la musique classique en ce sens. L'idéal serait d'aller à des concerts d'orchestre, par exemple, pour confronter le réel au virtuel des enceintes.
- AbsoluteSound
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Superbe de faire une récap' de tout le processus avec les termes techniques qui nous manquent souvent !
Depuis quand les cardio et les hypercardio existent-ils ? Perso, je crois faire (et je ne suis pas le seul) une phobie de ces micros qui éliminent les bruits indésirables, mais qui donnent l'impression d'une musique "en vase clos".
C'est pour cela que les MLP ont l'intérêt souvent de nous ramener au réel. Certains enregistrements récents sont intelligemment faits aussi, mais y en a beaucoup qui donnent l'impression d'une "compotée" avec des rajouts divers.
Depuis quand les cardio et les hypercardio existent-ils ? Perso, je crois faire (et je ne suis pas le seul) une phobie de ces micros qui éliminent les bruits indésirables, mais qui donnent l'impression d'une musique "en vase clos".
C'est pour cela que les MLP ont l'intérêt souvent de nous ramener au réel. Certains enregistrements récents sont intelligemment faits aussi, mais y en a beaucoup qui donnent l'impression d'une "compotée" avec des rajouts divers.
- jbpfrance
- Messages: 6612
- Inscription Forum: 07 Fév 2006 10:25
Domimag a écrit:jbpfrance a écrit:
Un problème chez moi, je n'arrive pas à localiser son violon dans l'espace, il sort de droite et de gauche (je sais, il y a un autre violon alto ? qui lui donne la réplique, mais c'est quand elle joue seule que çà ne se localise pas. Un peu à droite, un peu à gauche, violon comme coupé en deux. J'ai contrôlé mon installation, elle est bien réglée.
La sonorité du violon, elle, est finement magnifique...
4,5
Salut jb
Tu as vérifié au casque ?
Je viens de m'en assurer au casque et sur enceintes, le violon solo est imperturbablement calé, sur tout le spectre, légèrement sur la gauche (place habituelle du violon solo). Idem sur toutes les pistes.
C'est le fichier "flac" que tu as écouté ?
Cordialement - Dominique
J'ai écouté au casque et aussi sur excellentes enceintes ordinateur externes (c'est encore plus audible ce phénomène: on entend le seul violon qui joue et on l'entend des deux côtés, mais avec des "tonalités" différentes (quand on se met au milieu, on entend un son à deux canaux droite et gauche, au lieu d'un seul son central ou légèrement décalé (comme souvent). C'est criant sur enceintes de proximité. Jamais eu un tel phénomène. Cas d'école !
Ecoute au départ sur la chaîne et lecteur CD de salon (c'est là d'abord que je m'en suis aperçu).
On dirait presque qu'il y a deux violons de timbres différents, un à droite, l'autre à gauche, mais ce n'est pas crédible, je pense, car d'ailleurs parfois, pendant 1 seconde, on a une égalité parfaite des deux côtés et un seul violon et puis, çà se redécale. C'est qu'en fait, les deux micros n'étaient pas à la même distance de la violoniste (comme dit Absolute Sound) ?
Le problème, c'est moi: chez moi, les aigus ne pardonnent pas... pour info, je ne supporte pas un bébé qui pleure ou une femme qui crie, çà me fend le coeur après l'oreille qui tombe en lambeaux... et c'est congénital, mon grand-père, pianiste (il avait un piano de concert chez lui), exécrait les enfants qui criaient, mon père, c'était pas beaucoup mieux... il s'enfermait avec son Gaveau quand les voix montaient...
Après faut pas s'étonner que les violons, je les dissèque autant...
- jbpfrance
- Messages: 6612
- Inscription Forum: 07 Fév 2006 10:25
jbpfrance a écrit:Un problème chez moi, je n'arrive pas à localiser son violon dans l'espace, il sort de droite et de gauche (je sais, il y a un autre violon alto ? qui lui donne la réplique, mais c'est quand elle joue seule que çà ne se localise pas. Un peu à droite, un peu à gauche, violon comme coupé en deux. J'ai contrôlé mon installation, elle est bien réglée.
La sonorité du violon, elle, est finement magnifique...
4,5
Très intéressant le topo d'Absolutsound !
Alors pour le Sibelius, en faisant attention, voilà ce que j'entends (1er mouvement) : d'une manière générale le 1er violon est légèrement à gauche, tout va bien. Sauf que j'ai un effet d'écho effectivement assez étrange (et peu détectable si on ne fait pas spécialement attention) de 0'40 à 0'50 : c'est comme s'il y avait un "reflet" du violon à droite. C'est-à-dire qu'il y a toujours le violon à gauche à sa place, mais il se "reflète" à droite. C'est très troublant. Mais ça ne dure que ces 10 secondes là. Après dans la cadence (et jusqu'à 1'50) le violon est propre, il n'y a plus ces "reflets" parasites, en tout cas beaucoup moins.
Ca revient peut-être après je n'ai pas tout réécouté.
JBP est-ce que le problème dont tu parles est particulièrement audible entre 0'40 et 0'50 ? Si oui je pense que je vois ce que tu veux dire.
J'ai essayé au casque : bizarrement c'est beaucoup moins flagrant il me semble...
En tout cas quel plaisir que ce son !!!
(à part ce détail bien sûr).
- corsario
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- Inscription Forum: 01 Fév 2005 18:39
- Localisation: Paris
Merci Absolutesound pour cette explication claire et compréhensible !
Elle explique bien aussi l'énorme différence qu'il y a à enregistrer 3 ou 4 instruments électrifiés en studio (y compris les voix) et un orchestre de 120 instruments acoustiques (+ des voix) dans une salle qui n'est pas souvent prévue pour ça ! Nombre d'enregistrements jazz ou variétés sont très flatteurs à l'oreille et pour la chaine Hi-Fi mais artificiels et cela explique aussi le nombre d'enregistrements classiques qui ne sont pas satisfaisants.
Elle démontre aussi l'intérêt du multicanal en musique classique qui restitue davantage la profondeur et stereo de l'orchestre ainsi que l'acoustique de la salle d'enregistrement (mais qui complique encore la tâche de l'ingénieur du son et la nôtre).
C'est aussi amusant de constater que certains disques de la fin des années 1950 avec un nombre de micros très limité comme ceux de "RCA Living stereo" sont parfois quasi aussi bons que les plus récents.
Concernant le micro qui enregistre l'instrument du voisin et génère des artefacts, ça montre bien l'intérêt du procédé "IsoMike" de Ray Kimber dont on a parlé quelques pages avant (SACD Fry street quartet) qui permet un remarquable enregistrement de petites formations (ou soliste) dans des conditions d'écoute de concert et non pas avec des micros collés sur les instruments.
Je suis aussi pleinement d'accord sur l'importance primordiale de l'acoustique de la salle d'enregistrement. Pour parler de musique symphonique, certaines salles sont réputées comme par exemple le Concertgebouw d'Amsterdam et d'autres beaucoup plus difficiles comme le Barbican à Londres (acoustique sèche), d'autres trop réverbérantes comme celle de Prague (Rudolfinum je crois). Pourtant certains ingénieurs du son arrivent à sortir des disques magnifiques dans des salles pas faciles (ex : Mahler, la 3ème à Prague chez EXTON par Macal), mais comme tu l'expliques... avec quelques "arrangements". Certains labels d'ailleurs refusent toute amélioration artificielle. J'ai une intégrale de Beethoven en cours (sonates piano chez PENTATONE) où les 3 premiers disques sont somptueux (Je leur mets 5 dans le classement de jpbfrance) et le 4ème enregistré dans une autre salle avec pourtant les mêmes matériels et ingénieurs du son ne ferait que 4.6).
Etant mordu de concerts classiques, je ne peux évidemment qu'approuver la fréquentation des salles. Non seulement parce qu'écouter de la musique c'est bien mais la voir (et l'entendre) jouer par des musiciens en "live" c'est un autre monde (qui génère une émotion bien supérieure et dont on garde longtemps le souvenir).
L'enregistrement peut être le meilleur possible il n'arrivera jamais à reproduire correctement la spatialisation, certains "jeux" entre les différents pupitres de l'orchestre, un pianissimo ou un fortissimo etc... Pour prendre un exemple, pendant que tout l'orchestre joue, il y a un effet magnifique de "glissando" (pianissimo) sur les cordes sur un morceau de Piazzolla ("las quatro estaciones portenas") que j'ai entendu en concert et qui ne ressort pratiquement pas au disque (ca démarre des premiers violons puis passe sur les seconds violons, les violoncelles, les contrebasses et se termine sur les altos, ça fait comme une "ola" en boucle dans l'orchestre).
Cela permet aussi de mieux se rendre compte du génie des compositeurs pour nous offrir ces œuvres magnifiques et du fantastique talent et la "prise de risque" des interprètes.
Cdlt - Dominique
P.S : tu répondais à un message effacé ?
Elle explique bien aussi l'énorme différence qu'il y a à enregistrer 3 ou 4 instruments électrifiés en studio (y compris les voix) et un orchestre de 120 instruments acoustiques (+ des voix) dans une salle qui n'est pas souvent prévue pour ça ! Nombre d'enregistrements jazz ou variétés sont très flatteurs à l'oreille et pour la chaine Hi-Fi mais artificiels et cela explique aussi le nombre d'enregistrements classiques qui ne sont pas satisfaisants.
Elle démontre aussi l'intérêt du multicanal en musique classique qui restitue davantage la profondeur et stereo de l'orchestre ainsi que l'acoustique de la salle d'enregistrement (mais qui complique encore la tâche de l'ingénieur du son et la nôtre).
C'est aussi amusant de constater que certains disques de la fin des années 1950 avec un nombre de micros très limité comme ceux de "RCA Living stereo" sont parfois quasi aussi bons que les plus récents.
Concernant le micro qui enregistre l'instrument du voisin et génère des artefacts, ça montre bien l'intérêt du procédé "IsoMike" de Ray Kimber dont on a parlé quelques pages avant (SACD Fry street quartet) qui permet un remarquable enregistrement de petites formations (ou soliste) dans des conditions d'écoute de concert et non pas avec des micros collés sur les instruments.
Je suis aussi pleinement d'accord sur l'importance primordiale de l'acoustique de la salle d'enregistrement. Pour parler de musique symphonique, certaines salles sont réputées comme par exemple le Concertgebouw d'Amsterdam et d'autres beaucoup plus difficiles comme le Barbican à Londres (acoustique sèche), d'autres trop réverbérantes comme celle de Prague (Rudolfinum je crois). Pourtant certains ingénieurs du son arrivent à sortir des disques magnifiques dans des salles pas faciles (ex : Mahler, la 3ème à Prague chez EXTON par Macal), mais comme tu l'expliques... avec quelques "arrangements". Certains labels d'ailleurs refusent toute amélioration artificielle. J'ai une intégrale de Beethoven en cours (sonates piano chez PENTATONE) où les 3 premiers disques sont somptueux (Je leur mets 5 dans le classement de jpbfrance) et le 4ème enregistré dans une autre salle avec pourtant les mêmes matériels et ingénieurs du son ne ferait que 4.6).
Etant mordu de concerts classiques, je ne peux évidemment qu'approuver la fréquentation des salles. Non seulement parce qu'écouter de la musique c'est bien mais la voir (et l'entendre) jouer par des musiciens en "live" c'est un autre monde (qui génère une émotion bien supérieure et dont on garde longtemps le souvenir).
L'enregistrement peut être le meilleur possible il n'arrivera jamais à reproduire correctement la spatialisation, certains "jeux" entre les différents pupitres de l'orchestre, un pianissimo ou un fortissimo etc... Pour prendre un exemple, pendant que tout l'orchestre joue, il y a un effet magnifique de "glissando" (pianissimo) sur les cordes sur un morceau de Piazzolla ("las quatro estaciones portenas") que j'ai entendu en concert et qui ne ressort pratiquement pas au disque (ca démarre des premiers violons puis passe sur les seconds violons, les violoncelles, les contrebasses et se termine sur les altos, ça fait comme une "ola" en boucle dans l'orchestre).
Cela permet aussi de mieux se rendre compte du génie des compositeurs pour nous offrir ces œuvres magnifiques et du fantastique talent et la "prise de risque" des interprètes.
Cdlt - Dominique
P.S : tu répondais à un message effacé ?
AbsoluteSound a écrit:En variété, et souvent en jazz studio le procédé est totalement différent. L'enregistrement se fait en superposition de re re (rerecording) c'est à dire que les musiciens ne jouent pas ensemble mais suivent le "clic" d'un métronome, ou parfois ensemble mais chacun dans un coin du studio pour éviter les "repisses" (un micro qui enregistre malencontreusement l'instrument du voisin et génère des artefacts dont je reparlerai plus loin). On empile ensuite le tout, on panoramise (pour localiser artificiellement dans l'image stéréo), on compresse la dynamique et limite le niveau proche du 0 db (c'est ainsi qu'un saxo peut jouer très fort sans saturer, et rester audible dans les enceintes, ce qui n'est pas réel. La dynamique d'un tel instrument n'entre pas dans les marques de la plage dispo à cette distance d'un micro) (et ça serait affreux à écouter !!! Essaye de mettre ton oreille à 50 cm d'une trompette, même avec sourdine !).
En bref, pour ce type d'enregistrement, tout est capté au plus près, en limitant au max les influences du lieu d'enregistrement (usage de cardio ou hypercardio en proximité). On peut après, ou non, créer une ambiance sonore synthétique par ajout de reverb.
Je ne critique pas ce procédé qui produit parfois de très beaux mixages (je pense à certaines recherches de rock progressif dans les années 70 (gong) ou plus récemment de belles réalisations de jazz comme les disques de Sclavis).
Mais attention aux abus : un éventiail dynamique inexistant, usage intensif du compresseur, pour du son mp3 bas de gamme. Voyez la forme d'onde des produits marketing pop du moment, c'est à tomber à la renverse. Minable... Mais parfait pour les casques bas de gamme intra ou les bagnoles...
En classique, même si on a usage de quelques procédés, la technique est diamétralement opposée.
On enregistre un instrument dans son contexte, comme un auditeur entendrait la musique à une place idéale d'écoute.
Un violon dans une chambre anéchoïque ne sonne pas bien. Il ne prend son sens que dans une belle acoustique d'auditorium, de même qu'une voix. En principe, on cherche d'ailleurs à adapter le son à l'esthétique musicale : on enregistrera plutôt une messe dans une église, et un lied dans une acoustique plus neutre. Il existe des salles très prestigieuses pour les prises de son.
Dire qu'une prise de son classique est déplorable parceque trop lointaine est un peu abusif je pense. D'ailleurs, tu n'aurais aucune musique aussi dynamique que le classique : la dynamique étant l'écart entre le son le plus doux et le plus fort.
Les timbres des instruments, du fait de leur mélange et de l'adéquation à l'acoustique sont particulièrement difficiles à saisir et encore plus à bien rendre avec une paire d'enceintes. Il faut en plus savoir que l'instrument joue dans son acoustique qui est enregistrée, et qu'en plus tu écoutes tes enceintes dans ton acoustique domestique (qui n'est pas forcément très bonne). Cela ajoute un filtre supplémentaire.
Pour une prise d'orchestre, il n'y a pas de rêgle précise. On peut utiliser un seul couple cardio, ou omni (plus souvent dans de bonnes salles). On peut aussi ajouter autant de micros que necessaire, ou que d'instruments. Ces appoints ont pour fonction de "réchauffer" un peu la présence de chaque pupître. Mais moins il y a de micros, moins c'est compliqué. On se heurte aux problèmes de phase dû à la distance :
Le plus gros du boulot est fait par le couple central principal. C'est lui qui détermine la stéréo et la profondeur. Mais si un instrument joue une note à 15 m du couple, et qu'il est enregistré par le micro d'appoint, il y a une inconcordance de temps entre ce que capte le micro d'appoint et le couple central. On peut même avoir une opposition de phase qui annule totalement la fréquence émise. Le résultat est un brouillard sonore. Pour pallier à ces problèmes, en multimicros, les ingéson établissent des lignes à retard qui permettent de remettre en phase les différents points d'enregistrement.
C'est l'art du preneur de son qui fait qu'une prise est cohérente, non outrancière, crédible, malgré les artifices techniques.
Quand au foutoir sonore, si tu regardes une partition d'orchestre, tu verras que c'est bien compliqué souvent. Les musiciens ne jouent pas souvent ensemble à la même intensité. Les étagements sonores sont volontaires, et se démarquent en cela du 0 db reglementaire des prises de son starac !
Ensuite, il y a une polyphonie souvent complexe. Un étageement sonore qui spatialise la prise de son non seulement en largeur mais aussi en profondeur. Certaines enceintes ne font hélas pas honneur à la musique classique en ce sens. L'idéal serait d'aller à des concerts d'orchestre, par exemple, pour confronter le réel au virtuel des enceintes.
Dernière édition par Domimag le 06 Jan 2009 12:02, édité 1 fois.
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Domimag - Membre HCFR
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corsario a écrit: J'ai écouté le Kenny Wheeler, et je suis un rien déçu par la prise de son : bonne mais pas exceptionnelle. La trompette en particulier a trop de reverb (surtout comparée par exemple à "Rue de Seine".). La contrebasse est certes superbe (par exemple intro de la plage 3) mais la contrepartie ce sont des bruits parasites tout le long du CD (milieu de plage 1, le bruits de doigts de la contrebasse couvrent parfois le piano par exemple ), le piano par moment est bon, surtout dans les aigus, bien défini, mais un peu flou dans les medium-grave je trouve. Le saxophone est vraiment bon. Il y a des qualité sur cette prise de son, mais aussi des défauts, notamment sur la trompette, les bruits parasites de la contrebasse et un manque général de définition (par rapport aux disques qui sont à 4.9 je veux dire, tout est relatif !).
Donc pour moi : Kenny Wheeler "What now" : 4.5 (ce qui est déjà très bien pour moi)
Martial Solal "Rue de Seine" : 4.6 : Je baisse un peu ma note pour (4.6 à la place de 4.7), parce qu'avec deux instruments seulement, on peut faire mieux. C'est le piano cette fois que je trouve trop "sharp" par rapport à "Longitude".
Hello,
Ah ben flûte alors, je l'aimais bien celui-ci je trouvais qu'il sonnait un peu comme dans "un club de Jazz". Je réecouterais à l'occase avec une psychoacoustique à 350%
Le Solal est bien aussi mais AMHA, je l'aurais mis un cran en dessous.
Bonne continuation.
- Reno-dc
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Ma petite contribution sur cet enregistrement déjà discuté :
http://www.jpc.de/jpcng/home/detail/-/hnum/5501433/iampartner/a98/lang/en/currency/USD
=> 4.7 (excellente acoustique, timbres chaleureux et analogiques, bonne stéréo, orchestre manquant un peu de profondeur (presque toujours le cas dans les concertos), distance parfaite)
Cdlt - Dominique
http://www.jpc.de/jpcng/home/detail/-/hnum/5501433/iampartner/a98/lang/en/currency/USD
=> 4.7 (excellente acoustique, timbres chaleureux et analogiques, bonne stéréo, orchestre manquant un peu de profondeur (presque toujours le cas dans les concertos), distance parfaite)
Cdlt - Dominique
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Domimag - Membre HCFR
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