j_yves a écrit:un extrait d'une interview de Dominique Blanc-Francart qui remet certaines pendules a l'heure quant au vynil et sa "fidélité" à la bande master....
ça vient du forum vert le lien original semble mort ... dommage .....
A titre de mémoire, je rappelle que le vinyl était gravé en stéréo par un déplacement latéral du burin pour les informations de SOMME (gauche + droite) et verticalement pour les informations de DIFFERENCE (gauche - droite). Or, si le déplacement latéral n'était limité que par la durée du programme musical (sillons larges : minutage réduit) le déplacement vertical, lui, était limité par l'épaisseur minuscule séparant la couche de vinyl de la ferraille.
DONC:
impossible de mettre la grosse caisse à gauche et la basse à droite
impossible de mettre des informations hors-phase à un niveau moyen
impossible d'avoir un niveau de DIFFERENCE supérieur à un niveau de SOMME
Impossible, impossible....un vrai cauchemar.
Heureusement, des hommes acharnés et compétents, connaissant leur machine mieux que le constructeur, arrivaient à faire des miracles, et à faire les vinyls de référence que l'on écoute encore aujourd'hui avec un plaisir extrême.
Mais à UNE condition:
Il fallait impérativement que la prise de son et le mixage aient été faits avec un soin et une qualité exceptionnelles pour que le résultat sur le disque soit correct.
Sinon, l'homme d'art nous jetait dehors de son laboratoire en nous disant gentiment, mais fermement, d'aller apprendre notre métier d'ingénieur... "Pas possible de graver ça mon bonhomme, faut remixer..." La honte. La déchéance devant le réalisateur qui d'un seul regard incendiaire, nous faisait comprendre qu'on était viré, grillé à vie, qu'on avait intérêt à prendre le premier vol pour le Bengla Desh.
Voilà un témoignage que j'aurai aimé pouvoir citer.
Ce fil pourrait être destiné à des "primo accédant" à un système de qualité, qui hésitent entre CD et vinyle (en substance : lequel est le "meilleur").
A une époque où la créativité des fabriquants s'oriente vers la réhabilitation du 33 tours, le tout à base de platines d'un exotisme de formes et de principes réjouissant, sans compter les prix rapidement stratosphériques, il était quand même nécessaire que des vieux de notre espèce rappellent (et se rappellent) leur soulagement dans les années 80, lors du passage du vinyle au CD.
Pour ne parler que de deux des aspects les plus spectaculaires : le
bruit de fond et la
dynamique. On avait à l'époque, avec le CD, découvert le silence et l'impact enfin vraisemblable d'une attaque de piano et, bon dieu, on n'attendait que ça. Non seulement l'amélioration était quantifiable, mais surtout elle était terriblement audible sans passer par le concept flou de musicalité !
les discussions actuelles prêtent à sourire pour ceux qui se souviendront que les audiophiles un peu obsessionnels de l'époque achetaient fort cher des 33 tours en
gravure directe de faible durée et d'un intérêt musical parfois très limité, pour, entre autre, grapiller un peu de dynamique et se passer d'une partie de la chaine analogique et de ses limitations. Autres temps autres moeurs, mais revenir en arrière me serait insupportable.
Enfin, voir comparer un lecteur CD (prix ??) avec une platine vinyle (+ bras + cellule) à 8.000 euros (le seuil de supériorité du vinyle sur le CD pour Jbcortes), semble d'entrée dépourvu de pertinence, car j'imagine d'abord que l'immense majorité des amateurs n'a pas les moyens, et parce qu'il vaudrait mieux ensuite déconseiller une technologie qui ne serait validée qu'à partir de 8.000 euros (dans une source !). Selon, Jb.cortes, même une linn Sondek à 4.000 euros minimum (version entrée de gamme) ne fait pas le poids avec un lecteur CD (de quel prix encore ...400 €. l 'affaire n'est pas simple et la comparaison manque de clarté.
Et puis ils sont où ces vinyles ? il y a bien un petit phénomène marginal avec des éditions en vinyle sporadiques et chères, mais le catalogue contient combien de titre ? Et puis lesquels ? A quoi sert de conseiller le vinyle si le catalogue est étriqué ?