Euh... Je suis le seul à avoir perdu le fil . C'est un Topic : Musique Classique Vs Reste du monde ?
Je crois que ça a commencé là ,en page 9 :
gism a écrit:wembley a écrit:Salut gism, J'ai eu plaisir à lire ton avis, merci !
Serais-tu d'accord pour dire que les seuls phénomènes en audio qui échappent à la connaissance scientifique sont ceux internes au cerveau dans le processus d'audition ?
Non, je ne suis certainement pas d'accord avec ça.
J'imagine que la question que tu te poses est "ou s'arrête le champ de la science dans le domaine de la hi-fi ?". il ne s'arrête certainement pas au niveau du cerveau. Au contraire, c'est peut être dans ce domaine que la science peut être la plus utile à l'audiophile.
Si l'on définit le son comme étant une onde acoustique perçue par un cerveau conscient, alors la science peut être utilisée à de nombreuses étapes du processus:
1) dans la decription de l'onde acoustique en tant que phénomène physique - c'est la théorie acoustique classique. Risset est un spécialiste de ce domaine (c'est l'inventeur de la synthèse musicale). Il a dit des choses très intéressantes pour un audiophile, notamment dans sa distinction entre domaine tonal et spectral
2) dans la description du comportement de l'oreille. Des médecins comme Auriol et surtout l'oto-rhino-laryngologiste Tomatis ont raconté des choses extrêment utiles pour l'audiophile, notamment sur la différence de perception entre les deux oreilles (gauche et droite).
3) Dans la description du fonctionnement du cerveau au niveau neuronal. Là aussi ce que nous apprennent des neurologues comme Lewotin, Sachs, Changeux est
très éclairant pour savoir ce qui se passe dans la tête des audiophiles, notamment concernant les différences entre les genres musicaux (classique vs pop) et le parallèle entre musique et drogues.
Il y a une quatrième étape qui est celle ou s'arrête la science traditionnelle (en tout cas de mon point de vue). Cette étape est le moment de la perception du son par le sujet conscient. En effet, le son n'est pas juste une configuration neuronale particulière, c'est la perception de cette configuration par la personne à laquelle appartiennent les neurones en question. Ce qu'on appelle un qualia, une perception subjective qui ne peut être expérimentée qu'à la première personne et jamais à la troisième. Or, la science est par définition une approche objective, une approche à la troisième personne.
Voilà pourquoi les qualias sont le domaine exclusif de l'audiophile, celui dans lequel la science ne pourra jamais aller.
Cependant, la science peut aider à mieux cerner ce que sont ces qualias. Je t'ai cité plus haut un certain nombre de scientifiques. La lecture de leur travaux m'a permis de me faire une idée assez claire de ce qui se passe dans ma tête quand j'écoute de la musique, mais aussi dans celle des autres audiophiles, en particulier ceux qui n'entendent pas comme moi.
Donc, si j'ai bien compris,
Lewotin, Sachs et Changeux ont dit quelque chose d'éclairant (mais quoi, bon dieu, le supense est insoutenable) sur ce qui se passe dans les crânes selon les genres musicaux.
Bon, il y a un vif débat sur l'existence même de genres musicaux (auquel j'ajouterai volontier ma petite pierre en forme d'hommage mouillé à l'un de nos plus talentueux contributeurs : "seule la musique de film transcende tous les genres car elle les contient tous
), mais, quoiqu'il en soit, si l'on veut bien admettre que Lewotin, Sachs et Changeux sont un peu sortis de leur domaine de compétence en distinguant des genres musicaux, mais qu'ils ne sont pas là pour qu'on leur tire les oreilles, qu'est donc qu'ils ont dit au juste ces trois loustic ?
Coment voulez vous aborder le qualia (étape 4) si on n'a toujours pas épuisé l'étape 3 ?
(ndr : le qualia, c'est ce qui fait que je n'entend pas le son des câble mais mon voisin si)