Bon, hum, hum, voilà...j'ai écouté un UP samedi après-midi...
C'est notre ami Angelilo qui m'a invité à partager une paire d'heures l'écoute de son installation.
Il avait mis en chauffe la bestiole quelque temps avant.
Première impression... visuelle...Ouache...quelle bête!!!
Cet UP est huppé, c'est le moins qu'on puisse dire.
Les poignées, le vu-mètre, leds bleues...Ca en jette un max...
Mais bon, le ramage est secondaire n'est-ce pas...quoique...
La configuration de Michel est connue, mais je la rappelle tout de même :
Une platine CD Droplet, belles rondeurs!
Un préampli UGS, magnifique.
Un ampli UP, Estrordinère!!!
Les enceintes, à la Sonus Faber, du full Scan Speak d'exception...
Une laque piano superbe, et des résilles sur le devant, qu'Angelilo adore défaire lors des écoutes, Mmmmm...
Donc, on en a déjà plein la vue rien qu'en entrant dans le sanctuaire.
Petite difficulté en ce qui me concerne, pour rendre compte de mes émotions lors de cette écoute :
je sais parfaitement ce qu'il y a dans l'ampli (techniquement), donc pas de fantasmes Idiophiles possibles.
Alors, allons y...tout d'abord,
le spectre :
J'avais déjà écouté le système d'Angelilo, mais l'ampli de l'époque, un Parasound, avait un peu de mal à tenir les enceintes, particulièrement dans les basses. Par contre, les médiums et les aiguës étaient magnifiques (Mmmm, l'harmonica de J.L. Murat...).
Maintenant, avec l'UP, les basses sont beaucoup mieux définies, nettes, maîtrisées, plus de traînage, et surtout, la mélodie de la basse, même dans les premiers octaves est parfaitement "intelligible". Ce n'était pas le cas avant.
Et malgré une pièce un peu courte, avec donc des modes de résonance un peu gênants, ces basses sont devenues...des basses!
Les médiums et aiguës sont toujours aussi magnifiques, les plus beaux que j'ai pu écouter jusqu'à présent (bon, je ne cours pas les auditoriums non plus...).
La spatialisation :
Bien calé dans le canapé, au centre des enceintes, le spectacle est vivant, plusieurs hauteurs, la voix parfaitement focalisée. Les trois guitares de Paco De Lucia/Al Di Meola/John McLaughlin sont parfaitement localisables.
La voix du chanteur, et sa guitare (Keb Mo) sont au même endroit, du moins quand l'enregistrement et le mixage ont respecté cette donnée.
La voix est même un peu plus haut que l'instrument.
L'image est large (les enceintes sont très écartées, mais il n'y a pas de trou au milieu).
La dynamique :
Difficile à juger dans une pièce de cette dimension, mais quelle puissance! Quel entrain! On écoute la musique, et surtout pas l'ampli.
Il se fait oublier, tellement il rempli son rôle. Ni trop, ni trop peu...La juste mesure.
Le piano de Diana est percutant, La batterie est là, le canapé vibre...
Et pour finir,
le plaisir...
Beaucoup d'émotion donc à l'écoute de l'ensemble. Une écoute qui s'est assagie dans les basses, depuis la dernière fois, bien plus agréable, très juste.
Et surtout, une écoute pendant laquelle il faut se raisonner pour garder l'esprit critique, tant la musique devient présente, devenant une évidence, et faisant oublier toute la technique qui permet celà...
Voilà donc mes impressions, pas seulement sur l'UP, mais sur un ensemble qui me parait cohérent, et qui donne vraiment beaucoup de plaisir à écouter.
Merci Michel pour ton accueil, et pour ce bel après-midi.
Philippe