On continue
Vivaldi - Stabat Mater - Sara Mindargo - Opus 111 > 3,5Comme pour le Sandrine Piau, prise de son très réverbérante où les basses sont parties aux oubliettes et qui dénature les timbres...
Ernest Bloch - Suites pour violoncelle - Emmanuelle Bertrand / Pascal Amoyel - Harmonia Mundi 2003 > 4,7Prise de son très naturelle, dans un lieu avec réverbération modérée. violoncelle très beau, piano un peu en retrait au niveau des timbres, mais il n'est là qu'en accompagnement que sur certains morceaux, c'est le violoncelle qui est au centre de ces compositions... musique superbe de force intérieure... Un compositeur du XXème siècle facile d'accès en tout cas... C'est un disque que Thierry propose et dont il dit qu'il
a valut à Pierre Amoyel ainsi qu'à Emmanuelle Bertrand un nouveau Diapason d’or. Récompense largement méritée car une nouvelle fois, la violoncelliste manifestement très inspirée, fait preuve d’une maturité exceptionnelle. Devant des pages aussi difficiles, le pari n'était pourtant pas gagné d'avance. Compositeur très sensible et romanesque, Ernest Bloch ne pouvait pas trouver meilleur instrument que le violoncelle pour exprimer ses sentiments. Ces compositions s’inscrivent directement dans la filiation des Six Suites pour violoncelle de Jean Sébastien Bach et font assurément partie des plus grandes pages écrites pour cet instrument. La prise de son de René Möller est d’une grande pureté et nous met à l'abri d'une éventuelle monotonie. Les instruments sont très bien localisés et bien proportionnés. C'est en tout sublime.
Joseph-Marie-Clément Dall' Abaco - 11 Capricen für violoncello - Kristin von der Goltz - RAUMKLANG 2006 > 4,3Acoustique réverbérante qui dessert un peu la sonorité de l'instrument. Prise de son beaucoup plus forte, plus exubérante et démonstrative, mais aussi plus détaillée... J'ai moins... Mais une fois qu'on s'habitue, ça se laisse écouter, c'est quand même pas mal...
REINER............... contre ..................LEVINE Reiner chez RCA LIVING - Chicago Symphonic Orchestra - 1994 - enreg.1957/59 > 4,3
Levine chez DEUTSHE GRAMMOPHONE - The Met Orchestra - 1993 - enreg. par Hans Weber (Recording Producer) > 5SOUFFLE : Il y a du souffle sur l'enregistrement de REINER, ce qui lui coûte de précieux points car c'est très audible sur les plages calmes. Le LEVINE est propre comme de l'eau claire !
DYNAMIQUE : L'enregistrement de REINER est assez dynamique mais le LEVINE est clairement au-dessus avec une dynamique impressionnante, une des plus importante qu'il m'ait été donné d'entendre !
ATTAQUES : Les cordes de REINER, comme la grosse caisse, manquent de mordant et de conviction, c'est plus mou... Le LEVINE c'est de la dynamite en CD, c'est nerveux, ça part au quart de tour, les attaques sont superbes et les instruments de fond de scène sont du coup mieux mis en valeur. impressionnante la grosse caisse dans le LEVINE !
TIMBRES : Quels que soient les morceaux, les timbres des instruments du Met Orchestra de LEVINE sont un cran au-dessus, les cordes sont pleines et superbes, un peu à la manière de l'orchestre de Berlin dans les enregistrements de Wand dont on a parlé un peu plus avant... Dans le morceau 10 quelle sonorité, quelle ampleur de ces cordes qui remplissent l'espace ! Le son est plus chaleureux, plus ample, moins étriqué...
SPACIALISATION :Très bonne sur les deux, mais un cran au-dessus sur le LEVINE grâce au silence de l'enregistrement qui réveille plein de détails, plein de petits sons dans l'orchestre...
CONCLUSION :Le REINER est mon enregistrement de référence pour l'interprétation jusqu'ici indétrôné, et la prise de son était très correcte si ce n'est ce souffle gênant... Force est de constater que sur ce dernier point l'enregistrement de LEVINE bat à plate couture celui de Reiner, on est à un très haut niveau là... Et pour ce qui est de l'interprétation, LEVINE est tout à fait dans la lignée de REINER ! Je suis quasiment sûr que pour lui Reiner était la référence et qu'il s'est appuyé sur l'interprétation de cet ancien grand chef...
Bref, content sur le coup : LEVINE réunit le meilleure des deux mondes : une interprétation formidable et un son extraordinaire !
Chris.