Le deuxième opus, enfin…
Après deux mois de bonheurs et plaisirs quotidiens, le rêve se teinte de réalité. Jour après jour, je découvre ce système désormais bien enraciné dans mon salon. La joie ne laisse, au demeurant, pas la place à l’habitude, et une satisfaction sans borne chasse toute forme de lassitude éventuelle! (Ce qui, pour ceux qui me connaissent, est suffisamment rare pour être souligné...
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).
Au cours de ces deux mois, j’ai donc pu redécouvrir la quasi-totalité de ma discothèque et retrouver certains morceaux avec de tangibles émotions : frissons, larmes parfois, sourires béats… Mes premiers « comparatifs » des premières heures ont laissé toute la place aux délices purs de l’écoute… J’offre mes galettes à mon système et m’en enivre voluptueusement dans la plus grande simplicité. La plus grande qualité d’un ensemble n’est-elle pas de faire de la musique, en s’affranchissant de toute autre considération ?
Je vous sens frémir : pas d’autres commentaires, alors ?!! Fini, les mots sur les écoutes, les descriptions ?!!
Non, non rien de cela : chose promise, chose due !!! Je suis donc retourné trouver ma plume pour essayer de la faire chanter aussi bien que mon cher système, et ce pour mon plus grand plaisir…en souhaitant qu’il soit partagé…
Verdi – « Requiem » - Monteverdi Choir – Orchestre Révolutionnaire et Romantique – J.E. Gardiner – Philips – Track 1/2/3 essentiellement « Requiem »/ « Dies Irae »/ « Tuba Mirum ».Avant tout autre commentaire, je tiens à souligner mon amour pour cette interprétation que je préfère de loin à d’autres. L’interprétation y est sublime et la qualité du son me parait irréprochable. J’avais donc l’habitude de l’écouter depuis longtemps déjà.
Que dire ? Et bien en un mot, il y a tout ce que j’avais perçu, apprécié, aimé mais en mieux ! Une sorte de « plus de tout » fort agréable !
Tout d’abord, les nuances sont incroyablement retransmises dans leur plus fines et intenses variations. Du pianissimo au fortissimo, tout y est ! Ceci avec une extrême rapidité lors des changements brusques, et avec une effroyable précision lors des crescendos les plus progessifs. Les montées en puissance sont jouissives de violence et de rigueur, bien que le volume ne soit jamais désagréable quelque soit le niveau de l’ampli (c'est-à-dire que je sens ici que je pourrai encore pousser le volume, mais j’arriverai aux limites de ma pièce !).
Ensuite, les trois premières plages de cette œuvre notamment, m’ont prouvé une fois de plus, la capitale importance du silence… Ce système (et cette version du "Requiem") offre un grand silence de fonctionnement, tant et si bien que chaque émission sonore, chaque nuance est mise en relief avec adresse. Chaque note, chaque détail, la plus délicate inflexion, sont ici dégagés, révélés, dévoilés avec subtilité. Comme j’avais dû le souligner précédemment la compréhension de l’écriture musicale est alors clairement facilitée, puisque tout est mis ici en évidence.
Puis, comment ne pas parler de l’extrême beauté des voix, que ce soit en chœur ou en solo. Quel que soit le registre (des voix sopranes aux voix basses) la précision est à l'honneur, grâce à des timbres très purs, très naturels, en deux mots : charnellement humains! En exagérant un tant soit peu, lors des chœurs, c’est comme si on percevait chaque voix qui le compose, comme si on pouvait la nommer… J’extrapole par plaisir, car ces sentiments emphatiques ne sont transmis que lorsque l’émotion est véhiculée parfois à son paroxysme, me semble-t-il... Ce sont ces types d’émotions musicales que je ressens à l’écoute de telles œuvres sur un système qui sait en révéler la quintessence musicale.
Enfin, les attaques des cuivres sont elles aussi rendues à la perfection. Aucune projection, mais une densité et une rapidité de son à faire sursauter…….. De plaisir bien entendu ! Sur les passages complexes comme les premières secondes de la plage n°2, tout est retransmis avec finesse, précision et vigueur à toute épreuve. La descente des cordes est tout simplement hallucinante de rapidité, on perçoit chaque note. La matière sonore est conséquente et pourtant chaque détail se distingue, s’isole nettement. Les timbales, notamment, que je n’avais jamais réellement entendues de manière satisfaisante, sont très présentes, et divinement maîtrisées : elles ne débordent donc pas sur le reste de l’orchestre, comme lors de mes expériences passées.
En conclusion, je dirai finalement que c'est bel et bien la première fois que je prends un tel plaisir à écouter de telles œuvres sur un ensemble. Jusqu'ici, j'avais toujours été déçu par, entre autre, la non capacité à transmettre avec réalisme la taille d'un orchestre symphonique. Je ressens depuis peu des émotions qui s'approchent de celles que j'ai pu ressentir lors de concerts. Ma discothèque s'étaye donc, depuis peu, d’œuvres classiques que je découvre ou redécouvre avec un plaisir incommensurable.
Bonne lecture et de bonnes écoutes à vous tous je souhaite, et suivant les réactions peut-être qu’un ultime et troisième opus sera de mise avec d’autres compositions musicales enchanteresses !
Stereaudiophil.