Que voilà deux appréciations éminemment subjectives elles-aussi !
Et bien non. J'ai déjà eu l'occasion sur un autre topic d'expliquer que le plan comptable vient au secour de l'audiophile qui doute. Au niveau des comptes de l'entreprise, il est utile de regarder les dépenses de R&D, à la fois en montant brut et en % du Chiffre d'affaires. Cela rend vraissemblable, ou non, l'assertion qu'un constructeur consacrerait du temps et/ou de l'argent à la conception de ses produits. Quand je vois "4 ans de recherche", ou bien "48 prototypes" (tous exemples réels), je sais que je dois pouvoir en trouver les signes au bilan. Focal, B&O et B&W par exemple, ont ainsi montré qu'ils y consacrent des moyens non négligeables. L'analyse fine est ensuite nécessaire mais il est certain que des dépenses rachitiques de R&D anéantissent bien des argumentaires fondés sur "l'optimisation".
La décomposition du coût de revient d'un produit apporte des renseignements utiles et objectifs, avec une marge d'incertitude honorable. La très forte présence d'OEM, la simplicité de l'électronique, la relative simplicité de l'assemblage et l'évaluation du coût de revient des parties nobles du coffret, permettent, par comparaison avec le prix de vente du Fado (marge revendeur prise en compte), d'escompter un coût de revient beaucoup plus faible que le prix de vente. Il faut donc supposer, ou bien que le devellopement a couté cher, ce qui paraît surprenant vu les solutions employées, ou bien que la facade et le capot coulissant luxueux qui n'entrent pas dans le résultat audible pénalisent le coût de revient beaucoup plus que je ne l'ai évalué, ou bien que la marge commerciale est excessive.
Pour éviter les soupçons déplaisants, une marge excessive ne signifie pas obligatoirement que le fabriquant se met trop de beurre sur sa tartine, mais plutôt que sa rentabilité est insuffisante pour qu'à la fois il mette les moyens financiers correspondant à son discours, et en vive correctement.