» 19 Nov 2007 13:45
J'ai terminé un truc que je voulais faire depuis longtemps : définir puis figer le protocole de démo de ma salle. Voilà qui est fait !
1. Ecoutes stéréos
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1.a) Découverte du système, du rendu acoustique, de la finesse d'écoute :
Requiem de Preisner : plages 4 à 8
Prise de son à distance moyenne. Superbe rendu spatial, timbres et voix exceptionnels
Requiem de Preisner : plage 17
Prise de son à distance plus importante et dans une autre acoustique plus "petite" (une église au lieu de la cathédrale de Varsovie, c'est précisé ds la jaquette). Malgré la distance, la prise ne perd pas en précision, ce qui est un tour de force.
Requiem de Preisner : plage 17
on retient son soufle...
Discussion : la qualité de cette prise de son est vraisemblablement due à la directivité ajustable des Braumer VM1. En fonction de la distance et de l'acoustique, il faut choisir le bon pattern de directivité. Par contre les amplis à lampes de ces micros limitent sans doute un peu la plage dynamique, mais sans qu'on ressente de manière flagrante la compression (quoique...). C'est au preneur de son d'utiliser au mieux cette plage pour exploiter au maximum le domaine linéaire lors de la prise de son de formations importantes.
1.b) Passage à des prises de son plus proches :
Concerto italiano (CD démo diapason)
Quatre saisons de Vivaldi : plage 5,6,8,9,10,11,12
Commentaire : un peu compression sur la 6
Commentaire : Ces 2 Prises de son sont typiques de ce que peut entendre un chef d'orchestre et ça en jette.
1.c) Passage à des prises de son de studio :
Oriental Bass de Renaud Garcia-Fons : plage 4
Commentaire : composition complexe avec un crescendo très exigent notamment sur les aigus. Pas trop compressée. Résultat superbe (sur le reste du CD il y a du bon et du moins bon. Les timbres sont beaux mais on a un résultat typique de prises de son en cabine (très proche) et réassemblage au mixage. Au final, ça donne souvent des images bien peu crédibles, et parfois n'importe quoi...).
Bruckner : Piano works, plage 10
Dynamique un peu en retrait mais très bonne qualité générale (typique d'une prod. studio honnête en classique)
1.d) Passage à des pistes de test (dynamiques non compressées) :
Dynamique dans les aigus : démonstration de l'absence de crispations même à très fort volume
Dynamique dans la plage 40-1000 Hz : percussion
Spatialisation stéréo : ambiance de rue (tête artificielle)
Déclenchement des limiteurs : batterie Passavant
Ecoute d'un bruit rose stéréo décorrélé pour la mise en avant de l'homogénéité de l'environnement et du sweet spot
PAUSE
2) Ecoutes multicanaux DSR :
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2.a) Découverte d'une scène sonore de 120° (au lieu de 60 pour la stéréo)
Ecoute applaudissements
Ecoute bruit rose décorrélé 5 canaux
2.b) Découverte du gain d'homogénéité des instruments en terme de placement et volume spatial :
plage 3 du concert de Maxime Saury (clarinette + piano) : comparaison stéréo/DSR
Commentaires : en stéréo le piano est coupé par la clarinette (ce qui s'explique par le placement des micros très spécifique pour cette prise de son). Par contre, en DSR, l'intégrité et le placement de chaque intrument est respecté, ce qui rend la composition bcp plus plausible.
3.c) Ecoutes (en changeant de place pour tester l'élargissement du sweetspot) :
Ecoutes du concert jazz de Maxime Saury (clarinette + piano) : plages 4,9,10,11
Ecoute du concert jazz de Vincent Bidal (batterie, bass, piano) : plages 1,2,8,10
Ecoute du concert de Fabrice Eulry (piano) : plages 3,4,14
PAUSE
3) Ecoutes Home-cinéma :
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3.a) Equilibre tonal en écoute 5.1
Vaste sujet... En modifiant l'amplitude de la centrale, ou en passant en downmix stéréo, on se rend compte que l'équilibre tonal de la scène se modifie... Ce point est probablement dû à la HRTF de l'oreille très variable en fonction de l'angle (et sans doute à la perception psychoacoustique différente en 2.0 et en 3.0).
Mais comme le DVD a été mixé avec une centrale, l'équilibre tonal correct est bien celui avec la centrale active (et pas en downmix stéréo). Se pose alors la question du réglage du niveau de la centrale, vu que des niveaux extrêmement proches peuvent donner des équilibres tonaux assez différents...
Pour résoudre le problème j'ai commencé par me fier au sonomètre : résultat désastreux (centrale trop en avant qui s'approprie toute la scène) ...
Puis à mon oreille : en travaillant à l'oreille sur la qualité des pannings avant (maintien de l'amplitude sonore pdt le panning + maitien du timbre) j'ai fini (au bout de plusieurs dizaines d'heures de tests tellement il y a de possibilités...) par me fixer sur deux réglages possibles. L'écart sur C entre ces 2 réglages est uniqt de 1 sur 65536 valeurs possibles ds les fichiers de config de la lynx ! . Même avec un écart aussi faible, la tonalité n'est pas tout à fait la même (facile à constater en commutant intantanément entre les deux). Mais ces deux réglages offrent une scène avant parfaitement homogène ds tous les cas de figure.
Pour finaliser, je me suis souvenu de mes écoutes au casque en mode casque Dolby (émulation d'enceintes virtuels avec un casque stéréo).
Quelques mots sur ce mode d'écoute :
Sur mon casque Sony MDR CD2000, la virtualisation crée des enceintes éloignées d'environ 10cm de la tête. C'est peu me direz vous mais je répondrais que c'est suffisant lorsqu'on regarde un film à 40 cm d'un moniteur 17 ou 19 pouces : la scène sonore en terme d'espace sonore est alors homogène avec la scène visuelle. En fait, j'obtiens ainsi une config très proche de ma salle ou les enceintes sont éloignées de l'écran et proche de l'utilisateur. C'est étonnant.
Cependant, les placements 3D ds ce petit espace d'une quarantaine de cm de côté sont bien moins précis qu'avec des enceintes et on est parfois troublé par le rapport homothétique...
Par contre, pour juger de l'équilibre tonal, c'est parfait à condition que le casque ait un équilibre très proche des enceintes, ce qui est ici le cas.
J'ai alors pu constater que sur mes deux réglages retenus, un correspondait à celui du casque Dolby. Comme quoi, l'oreille permet de faire des choses...
D'où la démo suivante :
Ecoute au casque de l'équilibre tonal en mode casque Dolby 5.1
Constation de la variation de cet équilibre en downmix stéréo
Vérification de la présence du même équilibre en écoute 5.1 sur enceintes.
Illustration de la variation de cet équilibre en modifiant de +-1 l'amplitude de C sur une échelle de 65535 valeurs ! (ici on est en échelle linéaire et pas en échelle log).
3.b) Equilibre spatial arrière
Ecoute au casque dolby d'un panning arrière gauche -> arrière droit ultra précis (voiture de course). Ce qu'il faut écouter est ici la régularité avec laquelle la voiture se déplace derrière la tête en fonction du temps.
Vérification de la présence de la même régularité sur les enceintes.
Illustration de la variation de la trajectoire spatiale (distorsion du côté rectiligne) et de la réguralité en faisant varier de +-2 l'amplitude de RL et RR sur une échelle de 65535 valeurs.
Vérification de l'homogénéité du réglage des surrounds sur K-PAX VO DTS : panning arrière droit - arrière gauche du petit avion ds la scène de repas dans le jardin + réverb dans la scène du planetarium.
3.c) influence du couplage C, RR et RL
Illustration de la distorsion spatiale (effet de loupe sur C, distorsion de trajectoires sur RR et RL) lors de changement de niv. +-2 sur une échelle de 65536 valeurs possibles.
3.d) Ecoute d'un bruit rose décorrélé sur 5.1 canaux et constation du sweetspot tout petit
3.e) Ecoute de quelques très bon mixages 5.1 pour finir.
Durée de cette démo : 3 à 4h.