Paull a écrit:Concernant le H88, on aurait presque l'impression en te lisant, que tu as trouvé le résultat moins bon qu'avec le SP3, mais que, la raison ne pouvant pas accepter ce fait, t'a fait rechercher les explications qui font qu'au final, le H88 est meilleur, car moins physiologique, moins coloré.
Cela me fait penser à l'anecdote de l'audiophile qui acquiert un DAC professionnel et s'émerveille de tous les détails qu'il perçoit, et qui "explosent" le rendu de son lecteur seul. Quelques semaines plus tard, il revient à sa platine seule, qui est plus musicale, et surtout plus agréable à écouter, au final.
Qu'en penses-tu?
Je me permets de faire un petit UP sur ce post pour simplement dire n'y avait pas d'autres conclusions à sortir de cette écoute que la suivante :
le H88II avait bel et bien un soucis.
Ce problème m'avait turlupiné un bon moment, depuis que j'avais ma machine au final... C'est aussi pour ça que j'avais demané à Kro de venir faire rapidement une écoute pour qu'il puisse corroborer ce que j'avais entendu. Bref ça lui a pas plu et c'était bien normal.
Le 2ème bouillon étant pris. Il fallait se remettre au travail et trouver le soucis de mon install.
Constat objectif : ce qui a changé entre les 2 amplis :
1°) couplage mécanique :
- Mes dalles de pierre de lave ont été mise d'aplomb à l'aide de petites calles (découplage de la dalle ????)
- J'ai remplacé mes pieds Norstone Stylum peu stable et pas assez lourds par des Atacama SE 6
2°) Petit tweak dans ma Jolida :
les 4 condensateurs de liaisons ont été remplacés par un solution MKP + PIO pour arriver à la même valeur.
Bref rien de mes modifs ne justifiaient une changement radical dans la sonorité.
Hypothèses avancées : en vrac et + ou - tordues
-1°) 2 amplis de la même marques ont 2 identités sonores totalement opposées.
-2°) l'ampli est "trop" puissant pour les enceintes et "tient" trop la membrane des petits HP
-3°) J'ai pas d'oreille et ça marche très bien
-4°) Cet ampli est de la m****
Le problème est que je connaissais bien cet ampli avant de l'avoir acheté. J'avais pu l'écouter en auditorium sur différentes enceintes y compris des ProAc Tablette 8 (la version moderne des miennes). J'avais adoré.
Pour le côté trop puissant, j'ai pu tester sur mon système (et dans ma pièce !) un Jadis DA60 signature (double PP de 6550 80W / canal) l'ouverture et le grave produit par de si petites enceintes m'avaient mis sur le cul
Donc un "petit" H88II n'allait quand même pas bourrer les enceintes au point de les asphyxier à se point là !?
Bref j'avançais pas.
L'appel à un ami
"- Salut XXX j'aimerais beaucoup que tu passes jetter une oreille sur mon système. J'ai un gros soucis je n'arrive pas à trouver ce que c'est
- Pas de soucis"
Mon ami passe un soir avec dans sa malette 2 paires de cables HP à tester. On se sirotte une bouteille de champ' on mange et on procede à différents tests.
Il met un CD de flamenco, comme il me le précise "Je peux pas blairer ce CD mais pour tester il est très bien"
PLAY > 1 minute s'écoule > PAUSE avec la première conclusion "T'as un énorme creux dans le haut grave et le bas médium"
Ahhhhhhhh enfin un constat objectif !
on teste différentes choses : inversion de la phase des enceintes, test sur la sortie HP 4 ohms de l'ampli... Aucun changement significatif, hormis une scène sonore plus large mais beaucoup plus flottante en inversant la phase des enceintes.
...Bref on piétine...
on passe aux cables HP : un vieux QED, très moche d'aspect. Il me précise qu'il a pris ces cables car ils sont très typés et très descendants (comme je lui avais expliqué au téléphone que mon problème était dans le bas du spectre).
Bref on écoute... pas mieux... Je me suis juste rendu compte que mon cable AIV était loin d'être le top du raffinement et du détail dans le haut du spectre. (c'est un comble de se rendre compte de ça en le comparant à un cable typé plutot descendant
)
Toutes les solutions "externes" ayant été testées, voyons maintenant les entrailles de la bête...
Le H88II était à présent sur ma table basse, posé sur ses transfos et sa grille protège-tubes. un 12aine de vis plus tard nous voilà en train d'inspecter les entrailles de la machine.
De suite son attention se porte sur 2 choses.
1°) Ayant confondu l'emplacement du déphaseur et du driver qui sont tous 2 en 6SN7 j'ai mis une lampe ultra sèche et rapide (Ken-Rad VT231 Militaire) en Driver. L'ampli avait déjà une sonorité ultra éthérée... Et moi j'en rajoute une couche !
2°) L'ampli avait déjà été partiellement modifié par sont ancien propriétaire et les valeurs des condensateurs de liaison étaient beaucoup trop faibles !
on sort le fer à souder, le stock de condos et c'est parti !
On remonte, on branche et on écoute...
... et là ... MIRACLE !!!!!!
L'assise est retrouvée, on retrouve de l'ouverture. Bref c'est hallucinant ce qu'une malheureuse valeur de condos peut produire sur le son.
Il est 1 heure du mat' nous nous arrêtons là.
J'ai depuis, sur les conseil de mon ami, réouvert l'ampli, fixé le montage d'essai que nous avions fait et remonté encore la valeur de liaison comme il m'avait conseillé.
Voici une petite photo du montage : le cocktail utilisé est donc le suivant :
0.22uF en PIO Jensen armature cuivre
0.22uF en MKP SCR "de base" (je vais peut-être les remplacer par de l'étain)
3 * 0.01 uF en Mica argenté russe.
Maintenant j'attends Kro pour la contre-visite
Bonne journée à tous