Thierry Quénum a écrit:Située quelque part au confluent du jazz, de la musique impressionniste, de la musique arabe savante et des musiques populaires du grand Sud, l'univers d'Anouar Brahem a quelque chose d'envoûtant au niveau des timbres, de l'interaction entre trois instruments rarement entendus ensemble et de la mise en espace des sons. Musique qui fuit les clichés et s'abreuve à des sources poétiques que signalent les titres des morceaux, elle suscite la rêverie, l'évasion, la méditation. À la fois exotique et proche, subtile et charnelle, elle renvoie l'auditeur à des paysages intérieurs qu'on n'explore que si l'on est prêt à se mettre à l'écoute de ce qui, en nous, vibre à l'unisson de ses cordes et de ses anches. "C'est ailleurs", nous dit un des titres. Mais cet ailleurs semble tellement familier qu'on s'y sent chez soi depuis toujours. Magique !
Chris, rien à rajouter !