Et pour tous ceux qui n’aiment pas les équations trop simples, voici maintenant la
version longue du post précédent.
Cette
version longue est surtout dédiée aux pauvres forumeurs
(je pense par exemple à Indieke
) qui sont en proie à l’hésitation, au doute, et aux questionnements existentiels sans fin…
Je ne suis pas convaincu par l'argument (récurrent dans le forum) selon lequel un environnement clair (non dédié) nivellerait JVC & Sony, et son corollaire selon lequel un DLA-HD1 serait plus adapté aux salles sombres qu'aux salles claires. J'estime même que c'est exactement l'inverse !
Quel soit le projecteur, en HC, il est évidement toujours préférable de l'utiliser dans une pièce de projection dédiée et sombre. Mais là où l'obscurité de la pièce devient un facteur impératif, c'est uniquement lorsque le VP est peu lumineux (et je pense notamment aux TT). Alors qu'au contraire, lorsque le VP est très lumineux, il s'accommode bien mieux des environnements non dédiés (genre salons bien blancs), car sa luminosité est suffisante pour produire une image "regardable" en dépit des fortes réverbérations lumineuses des murs, et même en dépit d’éventuelles lumières ambiantes. Or justement, sur le plan de la luminosité, sans même se référer aux chiffres optimistes d'Audiovision, le JVC DLA-HD1 est vraiment plus lumineux que ses concurrents. Par conséquent, le DLA-HD1 est nettement plus compatible avec les environnements clairs que le Pearl et le Ruby (même si ces environnements clairs ne lui permettront pas (en effet) de donner toute la mesure de ses contrastes).
Quant à la
souplesse de positionnement (dont il se dit parfois ici des choses étranges
), le DLA-HD1 en offre une bien plus grande que le Ruby (et le Pearl) ! Et cela sur tous les fronts :
1) Le lens shift vertical du Ruby est de +65% et de -15%, tandis que celui du JVC DLA-HD1 est de +80% et de -80%.
2) Le lens shift horizontal du Ruby est quasiment inexistant (±6,7%), tandis que celui du JVC DLA-HD1 offre un confortable ±34%.
3) Le zoom du Ruby est de 1,8x, contre 2,0x sur le JVC DLA-HD1 (balayant ainsi largement tout le spectre du "fond de salle" à la "focale courte").
4) Le Ruby dégage une chaleur considérable et son évacuation se fait pas l'arrière, ce qui nécessite 20 cm de débattement arrière (il vaut mieux plus d’ailleurs, avec si possible un extracteur d'air ou un climatiseur si l’on veut éviter la surchauffe au bout de plusieurs heures). Tandis que le JVC DLA-HD1 ne dégage quasiment aucune chaleur, et tout le circuit de ventilation est à l'avant ; il peut donc être placé contre n’importe quel mur et même être quasiment encastré, et ne nécessite ni extracteur d'air, ni climatiseur.
5) De plus, l’optique du Ruby est de qualité inférieure à celle du JVC DLA-HD1. Sur le DLA-HD1, la mise au point est ainsi plus précise, elle est uniforme en tout point (très rare), et elle encaisse mieux les décalages optiques extrêmes.
6) Enfin, contrairement au Ruby, les lens shift du JVC DLA-HD1 s'accompagnent de la possibilité de corriger les convergences, ce qui est essentiel pour tout décalage optique. Car rien ne déconverge plus un VP que l'utilisation d'un lens shift. Ce qui rend le lens shift du Ruby presque inutilisable.
Résultat de cette formidable
souplesse de positionnement du JVC DLA-HD1 :
1) J'ai pu placer le DLA-HD1 pied en bas sur une étagère en hauteur, alors que c'était impossible avec le Ruby (et c'est bien pratique lorsqu'on change de vidéoprojecteur souvent et que l'on ne veut pas transformer petit à petit son plafond en gruyère).
2) J'ai pu décaler le DLA-HD1 vers le coté de ma salle de projection, alors que c'était impossible avec le Ruby.
3) A taille d'image égale, je pouvais au choix
rapprocher plus ou
éloigner plus le DLA-HD1 de l’écran que le Ruby.
4) J'ai pu ainsi encastrer au dernier étage de mon "armoire à sources HC" (j’ai une bonne douzaine de sources) le DLA-HD1, alors que c'était impossible avec le Ruby.
5) Et tout ça en restaurant ensuite sur le DLA-HD1 des convergences parfaites, alors que bien moins de souplesse de positionnement sur le Ruby en altérait les convergences sans aucun recours possible !
En m'efforçant de distinguer ce qui relève du
situationnel (VP optimisés ou non) et ce qui relève du
potentiel (les aptitudes réelles des VP), voici ci-dessous donc l’essentiel de ma
balance qualitative (DLA-HD1/Ruby). Je précise que je n’ai pas inventorié les points que le Ruby et le JVC DLA-HD1 partagent (par exemple la superbe colorimétrie ou le traitement des sources HD). Je préviens aussi que certains points peuvent se superposer un peu (selon les points de vue
).
Les + du JVC DLA-HD1 (par ordre d'importance) :
1) Supériorité considérable des contrastes intra-image natifs (sans iris) dans les basses lumières, pour nettement plus de dynamique et de profondeur, et pour une image plus cathodique (ou DLP si l'on veut, mais sans en avoir les défauts).
2) Luminosité supérieure, pour des bases d’image plus grandes, et avec une certaine tolérance des lumières ambiantes (ou des environnements clairs).
3) Convergence meilleure (et réglable).
4) Précision & piqué supérieurs, pour plus de profondeur également.
5) Optique de qualité supérieure (meilleure mise ou point, moins de distorsions sur les bords).
6) Ouverture sur les sources en 24 Hz.
7) Facilité de positionnement nettement plus grande (lens shift vertical dans les deux sens, lens shift latéral véritable, zoom x2, circuit d’air en façade).
8 ) Aucun iris dynamique.
9) Meilleur étalonnage des couleurs en sortie de carton.
10) Pas de "fluorisation" des couleurs dans les basses lumières.
11) Lampe moins coûteuse.
12) VP moins lourd, moins gros.
13) Châssis noir & gris plus adapté aux salles dédiées.
Les + du Ruby (toujours par ordre d'importance) :
1) Image plus argentique.
2) Lumière xénon (argument réservé à une microminorité de spectateurs, mais important pour moi).
3) Bruit de fonctionnement (nettement) inférieur.
4) Meilleur traitement vidéo des sources SD [mais il s'agit là d'une supériorité "potentiellement temporaire" qui dépend du seul bon vouloir de JVC].
5) Possibilités supérieures de réglage de l'image (gamma, colorimétrie, formats, overscan…) [mais il s'agit encore là d'une supériorité "potentiellement temporaire" qui dépend du seul bon vouloir de JVC].
6) Meilleure reconnaissance des PCHC (sauf en 24 Hz) [mais il s'agit une nouvelle fois là d'une supériorité "potentiellement temporaire" qui dépend du seul bon vouloir de JVC].
7) Image plus reposante (car moins contrastée).
8 ) Châssis plus beau & plus design, qui se micro-raye moins, et plus adapté par sa couleur aux salles non dédiées.
9) Optique motorisée (mais en ce qui me concerne, les mots de notre belle langue sont bien impuissants pour dire à quel point cela m'indiffère
).
En conclusion,
si j'étais riche , en plus de mon JVC DLA-HD1, je garderais mon Ruby pour une seconde salle dédiée imaginaire.
Mais condamné hélas à n'en garder qu'un
, j'ai opté pour le DLA-HD1 ! Ne fût-ce que parce qu'il se revendra mieux dans un an ou deux !