» 25 Fév 2007 15:29
Mes deux sous après la démo de trois superbes machines chez Indieke.
Tout d'abord je remercie Indieke de nous avoir reçu, Iceman d'avoir apporté le Pearl, Jacko son lecteur BR et Didier de s'être dépacé de Marseille avec le HD1 et le Tosh HDDVD et les autres pour leurs commentaires.
C'était bien une soirée de passionnés et pas une démo de vendeur. Tout le monde a apporté sa pierre.
L'enthousiasme a fait qu'on a regardé des extraits un peu dans le désordre sans faire de manière rigoureuse des comparaisons en aveugle ou d'extraits identiques l'un après l'autre.
Et les projos en dehors du Ruby d'Indieke n'étaient pas réglés par manque de temps et de matériel de mesure.
Mais bon un pro peut avec l'habitude et ses extraits à lui régler une machine avec ses yeux. Ici cela n'a pu être fait par manque de temps et Didier nous a clairement dit que dans son magasin dans une pièce obscurcie au maximum le résultat est différent.
En effet, ce genre de matériel ne peut réellement être exploité que dans des pièces dédiées où tous les reflets parasites doivent être supprimés: environnement de l'écran le plus foncé possible.
Ensuite il faut optimiser en jouant sur les plages de réglage et on peut obtenir le résultat qu'on souhaite plus ou moins de sharpness, plus ou moins lumineux, plus ou moins de contraste etc...
Le résultat des 3 est dans les conditions de salon normal non optimisé très proche avec une plage de contraste plus grande pour le JVC bien que les nuances dans les gris très foncés n'apparaissaient pas à leur juste valeur.
De la soirée, si on se limite à cela :
1) le Pearl offre le meilleur rapport qualité prix.
2) le JVC les possibilités de réglage les plus larges, un peu plus lumineux, un contraste plus grand et aussi un plus le prix de la lampe est plus faible que pour les deux autres : aux environs de 350€
3) le Ruby entre les 2
Deux petits bémols :
1) le bruit du JVC bien que faible existe. Il faut donc songer à l'éloigner des spectateurs ou ne pas écouter avec un volume très faible et fonctionner en mode ECO.
2) le JVC sur des zones totalement noires produit quand même un peu de lumière (test de la main entre le projecteur et l'écran pour éliminer l'incidence de la luminosité indirecte parasite ambiante) qu'on ne peut éliminer : les bords noirs dans un film en 2.35 sont légérement gris foncé donc. Cela permet entre autre de régler le noir du film en se rapprochant du même gris foncé.
Pour avoir du noir moins lumineux il faut diminuer la luminosité et le contraste, ne pas vouloir trop lumineux et trop contrasté comme souvent aussi on peut avoir tendance à renforcer les couleurs. Non, agir avec nuance et rechercher à déboucher les noirs ce qu'on n'a pas eu le temps de faire.
Ensuite quand on a une zone noire dans l'image entourée de blanc par exemple, elle paraît plus noir par contraste que les bords gris foncé alors qu'en fait c'est la même intensité de gris. C'est ce qu'on appelle les illusions optiques objet sur internet de nombreux tests où l'oeil est ttalement trompé par l'environnement de l'image proche. Et cela marche parfaitement! E tc'est certainement un des motifs subjectifs du noir que tant de CR ont mis en valeur jusqu'ici.
Objectivement un tritube est vraiment noir, lui.
Ces trois projos pour se distinguer doivent faire l'objet d'une étude sérieuse aussi bien calibration qu'environnement pour profiter de l'investissement, autrement ce n'est pas la peine de dépenser le prix d'une voiture neuve ou d'occasion : soit faire appel à un vendeur qui va apporter sa compétence et son honnêteté, soit avoir des amis et la sonde HCFR.
L'écran faisait 2,65m de base. Avec les trois projos on peut aller beaucoup plus loin. D'une démo chez Iceman on peut retenir que dans une pièce obscurcie on peut aller à 5 m de base sans problème. D'ailleurs ces projos à leur prix n'ont de sens que dans des dimensions supérieures à 2,60m. Autrement un 720 au lieu d'un 1080 est suffisant
Ce sont trois achats chacun justifiés.
Un autre avantage : on peut avec les trois regarder de très près avec un grand angle de vision et être en immersion dans l'image pour respecter les focales voulues par le metteur en scène (un film doit normalement se regarder à une distance proche de sa diagonale). Il est vrai que suivant les goûts on fait varier pour l'un ou l'autre le rapport distance écran/base de l'écran entre 1 et 1,5.
Avec les trois le 1080 et la technologie du SXRD permet de le faire. Dans quatre ans on dira peut-être le 4K (2000x4000) est nécessaire si on veut plus de 3,5 m de base mais pour le moment on peut vivre ces 4 ans avec ces trois projos pour les amortir financièrement.
Il reste
1) à voir dans une pièce noire et sur un écran plus grand ce que cela donne
2) à comparer aux ténors de ces mois qui viennent de sortir ou qui vont sortir à prix équivalents, SXRD, DLP, LCD (tri DLP étant dans une autre gamme de prix)
Ce que j'espère on va faire , n'est ce pas Indieke?
Je suis rentré chez moi, ai allumé mon petit Optoma HD72i (je ne suis pas sensible aux arcs en ciel, ni fatigué par le DLP même après 3 films d'affilée dans la journée) dans ma chambre à coucher sur écran de 2,80m visionné à 4,80m dans une pièce aux murs et plafond blancs et n'ai quand même pas été déçu. (ce qui veut dire qu'il faut mettre les moyens pour faire rendre à ces projos ce q'ils ont dans le ventre, autrement restez avec des projos à 2000€, style optoma HD73 qui doit être pas mal du tout).
Et puis suis allé voir ma cave avec les quelques tonnes de gravat à enlever en me disant que je dois la rendre non réflechissante et travailler sur un écran de 4m de base
Il faut se dire aussi que si on ne voit pas la différence dans sa pièce chez soi avec ses contraintes là où on va l'installer, il faut prendre le projo le moins cher qui vous donne satisfaction. Comme avec des enceintes il faut faire les essais chez soi en se faisant prêter le matos par ses amis! Donc avoir beaucoup d'amis aussi passionnés que nous les sommes!
Merci, à la prochaine démo pour le son cette fois-ci, n'est-ce pas Alain, amitiés
Serge