Le but de ce comparatif était triple :
- clarifier la situation sur le HC5000 tant les avis sont divergents
- voir si la différence de prix avec le Pearl est justifiée
- voir si un dlp 720p est largué
Les hostilités ont donc commencé à 20 heures.
Les compétiteurs :
- Mitsubishi HC3100 (dlp 720p)
- Mitsubishi HC5000 (lcd transmissif)
- Sony Pearl (lcd réflectif)
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Environnement de test:
Les différents diffuseurs ont tour à tour été reliés en HDMI/DVI au PCHC puis en HDMI au Toshiba A1 de Danam.
L'écran est un modèle fixe DIY de 2m30 de base.
Le recul est d’environ 4 mètres.
Les murs et le plafond sont blancs.
Afin, de tester rigoureusement les projecteurs, les trois passent d’emblée par la case colorhcfr. Faute de dvd de mires ntsc, la calibration ne s’est faite que sur le pchc.
Calibration des vidéoprojecteurs
Mitsubishi HC5000
On allume, quel silence ! Le placement est facilité par le zoom et lens shift motorisés. Par contre, la télécommande est plutôt lente au démarrage.
La calibration se fait iris désactivé. Les premières mires ne montrent pas un noir très dense et un shading assez marqué à droite et plus léger à gauche.
Passage éclair dans le menu, c’est un peu mieux mais cela reste gris.
Diagramme CIE
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Courbe RVB
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Luminance
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Histoire d’en avoir le cœur net, on reprend les mires en activant l’iris (position 1). Les résultats sont cohérents.
Courbe RVB (iris 1)
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Luminance (iris 1)
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Mitsubishi HC3100
Le placement est plus compliqué naturellement. On improvise une planche derrière le canapé. L’équilibre est précaire, mais cela tient. Côté décibels, il ne joue pas dans la même cour que le 5000 (c’est fou comme on s’habitue vite au progrès).
Le projecteur est rapidement réglé et les premières mires laissent apparaître des noirs plus denses.
Diagramme CIE
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Courbe RVB
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Luminance
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Sony Pearl
A l’allumage, le Pearl fait moins bien que le 5000 mais mieux que le 3100. Bref, il est très discret.
L’appareil étant déjà calibré par Danam, Guyome modifie rapidement les réglages puisque la sortie se fait désormais en RGB32. On perçoit un manque d’uniformité dans les angles mais rien de bien méchant.
Diagramme CIE
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Courbe RVB
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Luminance
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Test des vidéoprojecteurs
Mitsubishi HC5000 et mires Finzel
Les dégradés sont plutôt bien gérés sur la boule qui grossit. Par contre, on voit apparaître le lignage horizontal qui avait été signalé sur avs.
Mitsubishi HC5000 et SD
Dvd de test :
- Pacte des loups (chapitre 6) : fluidité et couleurs
- La communauté de l'anneau (chapitre 3) : gros plans et saturation des couleurs
- La communauté de l'anneau (scène de la moria) : lisibilité dans les scènes sombres, profondeur des noirs
- Gladiator (chapitre 9) : fourmillements, fluidité, double contour, détail dans les noirs (turbans)
- Gladiator (chapitre 19) : dynamisme et définition des arrières-plans, plusieurs visages aux tons chairs différents
- Gladiator (chapitre 12) : arrière-plan (porte, foule), luminance sur les armures, saturation des couleurs
- Monstres et Cie (chapitre 4) : effet 3 D, saturation des couleurs, profondeur
- La guerre des étoiles (chapitres 46) : fluidité
- L'empire contre-attaque (chapitres 14) : blancs cramés et grille
- Sleepy Hollow (chapitre 6) : lisibilité dans les zones sombres, dégradés, fourmillements
- Pirates des Caraïbes (chapitre 9) : vertical banding
- Le dernier samouraï (chapitre 33) : plans rapprochés et lointains
- From hell (chapitre 2) : traveling lent, noirs bouchés, teintes
- Il était une fois dans l'ouest (chapitre 1) : gros plans
- Le pacte des loups (chapitre 11) : Traveling et vertical banding
La grille est invisible. Par contre, les noirs apparaissent rapidement bouchés sur Sleepy Hollow et La communauté de l’anneau. Le fourmillement est également omniprésent. On baisse donc la netteté, c’est mieux côté fourmillements. Par contre, du côté des noirs ce n’est pas ça. On décide de donner une seconde chance à l’appareil en le calibrant à nouveau mais cette fois en rgb32.
Courbe RVB en RGB32
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Luminance en RGB32
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On retrouve enfin de la lisibilité sur les scènes sombres mais c’est loin d’être parfait. Quant aux noirs, ils ne sont pas très denses.
Côté définition, si le piqué est bon, la résolution supérieure n’apporte pas grand-chose tant le contraste est en retrait. Le lignage horizontal apparaît à nouveau sur certains extraits.
Le rendu des couleurs est bon sans être exceptionnel, l’image manque cruellement de pêche et est plutôt terne.
Par contre, le vertical banding, malgré des extraits pièges (Pirate des Cataïbes, notamment) est bien maîtrisé.
Concernant la fluidité, nous ne nous prononcerons pas tant le pchc de Danam était suspect de ce côté-là.
Mitsubishi HC5000 et HD
L’appareil étant full hd, on passe au Toshiba A1 avec des extraits d’Opération Espadon et de Batman begins. Le Mitsubishi est plus à son affaire mais on ne touche pas encore à l’excellence. L’iris se rappelle en plusieurs occasions à nous sur les génériques et le début de Batman begins. On teste les positions 2 et 3, mais c’est encore pire. Cela dépendra de la sensibilité de chacun mais il faut savoir que l’iris n’est pas très réactif. Là encore le 5000 est pénalisé par son contraste.
23 heures, il est temps de passer à table. Une heure après, on reste chez Mitsubishi mais on passe au 3100.
Mitsubishi HC3100 et mires Finzel
Les dégradés sont bien gérés sur la boule qui grossit mais se discernent peut-être un peu plus que sur le HC5000.
Mitsubishi HC3100 et SD
Bien que la définition soit moindre, le contraste et la dynamique offrent une image qui a plus de relief. Sur du dvd, le 3100 est loin d’être à la ramasse voire supérieur au 5000.
La lisibilité dans les scènes sombres est de bonne facture, le contraste et la palette des couleurs bons. Danam est dérangé par les aec mais tout le monde s’accorde sur la supériorité du 3100.
Mitsubishi HC3100 et HD
En passant au Toshiba A1, on pense que le 5000 va inverser la tendance mais, là encore, le contraste du 3100 lui permet de compenser sa matrice inférieure. Les arrières-plans sont peut-être un peu moins définis mais la différence est loin d’être abyssale. Le 3100 offre par ailleurs plus de détails dans les zones sombres.
Sony Pearl et mires Finzel
Les dégradés sont quasi parfaits, c’est du grand art.
Sony Pearl et SD
On retrouve tous les avantages du dlp (lisibilité dans les scènes sombres, dynamique de l’image) avec une image plus naturelle, plus douce tout en étant plus détaillée. La finesse des textures et la palette des couleurs (Pacte des loups) sont excellents.
Côté contraste, c’est également très bon. L’iris est invisible et n’a jamais été pris à défaut.
Les fourmillements sont du domaine de l’anecdotique.
Sony Pearl et HD
Là on touche au sublime. Les qualités perçues sur du dvd sont exacerbées sur du hdvd. Précision et douceur sont là. Malgré tout le 3100 n’est pas non plus à la rue. Pour schématiser, le Pearl fait tout un cran au-dessus en éliminant les défauts inhérents au dlp (aec, mda, fluidité…).
3 heures du matin, il est temps de rentrer.
Conclusion
Vous l’aurez compris, la déception vient du HC5000. Ce n’est pas un mauvais appareil mais il ne souffre pas la comparaison avec le Pearl. Le réflectif est clairement au-dessus du transmissif. C’est d’autant plus rageant que le 5000 est clairement pénalisé par sa carence en contraste. Les taux annoncées par Epson sur les D6 sont pour le moins optimistes.
Attendons néanmoins de voir ce que fera la concurrence (Epson, Panasonic) avant de condamner définitivement ces panneaux. Le problème des bandes horizontales est également inquiétant pour un appareil à ce prix. Gageons néanmoins que Mitsubishi trouvera une solution.
Par ailleurs, nous allons étoffer le CR du HC5000.
Le 3100 est une excellente solution pour celui qui veut attendre que la HD se démocratise (aussi bien en terme de prix que côté offre). Par contre, il est plus bruyant et plus compliqué à placer.
Le Pearl, c’est confirmé, est l’appareil idéal pour celui qui a le budget. Difficile de lui trouver des défauts si ce n’est le manque d’uniformité (difficilement décelable sur un film), l’absence d’un vrai lens shift horizontal et un bruit supérieur au HC5000. Il n’est également pas idéal pour une personne souhaitant une image taillée au scalpel.
Classement des projecteurs testés par HCFR au 25/10/2006
1 - Sony Pearl
2 - Mitsubishi HC3100
3 - Mitsubishi HC5000
En complément du comparatif, un cr plus spécifique du HC5000.