1080 : facile, c'est le nombre de lignes (chacune des lignes comprenant 1920 points permettant d'encoder ainsi un format 16/9.
i/p : facile également, c'est le fait que le signal soit entrelacé (i) ou progressif (p). Un signal entrelacé est constitué de trames (ou "field" en anglais, ou encore demi-images) qui doivent être mises deux par deux pour constituer une image (ou "frame" en anglais). Un signal progressif est quant à lui constitué d'images (complètes).
Sur les DVD, le signal est dans la très grande majorité des cas encodé en 576i alors que sur les supports HD (HD DVD et Blu-Ray), il est semble-t-il majoritairement encodé en 1080p et c'est tant mieux.
Le rôle d'un diffuseur est alors de désentrelacer le signal (lorsqu'il est entrelacé) pour obtenir chaque image à afficher. Le désentrelacement est plus ou moins facile en fonction du format initial (vidéo ou film) et de la cadence (c.f excellent post-it de Bastien http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?t=29816314)
50/60 : facile également, c'est la fréquence du signal qui est de 50Hz (images ou trames par seconde en fonction de l'entrelacement ou non) en europe et 60 au USA (cette différence de fréquence, qui avait un sens pour qu'il n'y ait pas de perturbation entre les réseaux électriques et le signal, n'en a plus aujourd'hui, mais se trouve tout de même reconduite avec la HD...).
1080p24 : c'est pour 1080 en 24 images en progressif : c'est le format du cinéma (24 images/s) et c'est le format qui sera utilisé principalement pour le stockage des films sur les supports HD (HD DVD et Blu-Ray).
On voit donc déjà là que le stockage est en 1080p24 alors que le signal transitant généralement entre la source et le diffuseur est plutôt 1080i/p a 50/60Hz...
En plus de ça, il se trouve que les diffuseurs acceptent plus généralement du 1080i que du 1080p (pour réduire la bande passante nécessaire et parce que c'est le seul qui était obligatoire dans les premières versions de HDMI) et rares sont ceux qui acceptent du 1080p.
1080p24sf : ce format désigne en fait un signal entrelacé comme son nom ne l'indique pas
![;-)](https://www.homecinema-fr.com/forum/images/smilies/icon_wink.gif)
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C'est pourquoi beaucoup cherchent à disposer de diffuseurs acceptant le 1080p24sf de manière à ce que la tâche de désentrelacement de celui-ci soit tellement simple qu'on la considère nulle...
Maintenant, il faut s'intéresser aux types de flux vidéos HD standards actuellement :
1) flux vidéo 1080i50 : flux haute définition vidéo "PAL" provenant de l'enregistrement HD d'un concert, d'une émission de TV, etc... c'est un flux vidéo, c'est à dire : trame paire prise à l'instant t et trame impaire prise à l'instant t+1/50eme seconde -> le désentrelacement peut entrainer un effet de peigne s'il est mal fait.
Soit A,B,C,D, etc... les trames entrelacées originales et 1,2,3,4, etc... les images pleines résultantes, le désentrelacement peut se faire de différentes façons :
- à partir de deux trames consécutives (weave) pour obtenir un flux 1080p25 (ie 25 images seconde) puis double les images pour obtenir un flux 1080p50 qu'il est en mesure d'afficher : cela conduit généralement à un effet de peigne. AB->1 CD->2 EF->3 etc puis 112233 etc...
- chaque trame unitairement (bob) pour obtenir ainsi un flux 1080p50 : cela conduit généralement à une perte de résolution verticale (chaque image ne fait que 540 lignes "étendues" à 1080). A->1, B->2, C->3, etc...
- à l'aide d'algos complexes identifiant dans chaque portion d'image le meilleur algo de désentrelacement à utiliser et tenir compte des trames précédentes et suivantes (algos de type per-pixel motion adaptative comme le Dcdi de Faroudja). Ces algos complexes donnent le meilleur résultat. AB->1, BC->2, CD->3, etc... voir mieux ABC->1, BCD->2, CDE->3, etc...
2) flux vidéo 1080i60 : même chose, mais à 60hz (vidéo "NTSC").
Sur ce type de signal, le diffuseur désentrelace (il obtient alors un flux 1080p30 ie 30 images seconde) puis double les images pour obtenir un flux 1080p60 qu'il est en mesure d'afficher.
3) flux film 1080i60 : flux haute définition de type FILM correspondant à la transmission d'un flux 1080p24 (format standard pour les films - 24 images/seconde) sous la forme d'un flux entrelacé. Avec ce type de flux, le désentrelacement est très simple (puisque les trames paires sont prise à l'instant t, tout comme les trames impaires) car il suffit de réassembler les trames et il n'y a pas de risque d'effet de peigne.
Sur ce type de signal, si le diffuseur se contente de désentrelacer (il obtient alors un flux 1080p30) et de l'afficher en doublant les images (1080p60), il risque de se produire ce que l'on appelle des micro-saccades car le flux initial comporte 24 images secondes et que l'on en affiche 60 qui n'est pas un multiple de 24 : certaines images restent affichées plus longtemps que d'autres.
Le diffuseur doit donc détecter que le flux est de type "FILM", et reconstituer le flux original 1080p24 à partir du flux reçu 1080i60. Une fois ce flux 1080p24 reconstitué, il lui "suffit" alors de l'afficher en doublant chaque image en 1080p48 pour que chaque image initiale soit bien affichée à la même fréquence.
Pour conclure :
Un diffuseur qui ne sait prendre en entrée que du 1080i, mais qui sait traiter correctement chacun des cas décrit ci-dessus sera un bon choix.
Un diffuseur qui sait prendre du 1080p, mais qui ne sait pas retrouver à partir de ce flux 1080p60 le flux original 1080p24 pour l'afficher correctement sera un mauvais choix.
Richard.