Pourquoi les mesures de contraste faites avec le colorimètre HCFR peuvent-elles être parfois invalides
Il y a deux raisons à cela :
- le colorimètre est sensible aux infra-rouges plus ou moins bien filtrés par l'optique du projecteur
- le spectre du noir peut être différent du spectre du blanc.
Pour valider la
première hypothèse j'ai muni le colorimètre d'un filtre infra-rouge.
http://www.edmundoptics.com/onlinecatal ... uctID=1328
Une fois ceci fait les mesures de contraste bondissent ... aux alentours de 800:1.
Pour valider la
deuxième hypothèse j'ai relevé le spectre du blanc et du noir du HS10 avec le spectro photomètre sur une toute petite image (pour avoir une sensibilité suffisante).
Puis simulé la réponse de la sonde HCFR à partir des informations disponibles sur le site de TAOS.
La
simulation donne des résultats comparables à
l'expérience.
Sur le premier graphique vous avez pour le blanc (100 IRE) du HS10 :
- en noir le spectre du HS10
- en bleu la courbe de réponse d'un luxmètre
- en vert la courbe de réponse du capteur vert du TAOS
En abscisses les longueur d'ondes en nm du bleu à gauche (400 - 500 nm) au rouge à droite (600-720nm) en passant par le vert (500 - 600 nm).
En ordonnées les niveaux d'énergie.
Sur le second graphique la même chose pour le noir (0 IRE) du HS10 :
Ce graphique montre clairement que le noir est tout bleu, mais aussi que le rouge n'a pas la même forme dans le noir que dans le blanc.
Dans le blanc la pointe du rouge est à 600nm, dans le noir surgit une nouvelle composante visible avec une pointe à 690nm.
C'est elle qui bousille la mesure du contraste car la courbe de réponse du colorimètre dans le vert remonte pour ces longueurs d'ondes.
Un luxmètre parfait a une courbe de réponse qui correspond exactement à la courbe bleue.
C'est à peu près le cas de mon modèle haut de gamme et encore plus à peu près celui de mon modèle d'entrée de gamme.
J'espère que ces détails techniques ne vous plongeront pas dans une trop grande perplexité
Michel