NotTwinTurboYet : tu avais parfaitement compris le sous texte de la démonstration. C'est un sujet qui divise : moins sur la réalité de ce bruit que sur l'interprétation qu'il faut faire des mesures !
Le bruit du SACD dans les trés hautes fréquences se situe là ou on ne l'entend pas et il se situe à des niveaux si bas qu'on ne risque pas davantage de l'entendre.
On a entendu parler de l'éventuelle dangerosité de ce bruit s'il passait dans un ampli un peu instable pour l'ampli lui même et les enceintes. A ce jour, pas encore lu de CR d'amplils qui se seraient mis en suroscillation...
Mon préampli a un temps de montée de 0,3 us, il dépasse allégrement les 500 Khz en fréquence vu qu'à 300 Khz les signaux sont bien carrés, mon ampli a un temps de montée de 0,9 us... idem... et j'ai encore rien grillé...
Ce bruit ne risque pas non plus d'interférer avec la musique pour au moins deux raisons :
1) Les micros de prise de son coupent globalement au dessus de 20-22 Khz (et encore pas toujours jusque là) et ceux de mesures qui montent jusque 100 Khz ne sont pas utilisés en prise de son musicale car ils soufflent comme des boeufs à ces hauteurs stratosphériques.
Les quelques mesures d'instruments de musique riches en fréquences aiguës qu'on peut voir dans la littérature et qui montrent des niveaux très élevés dans les hautes fréquences (au dessus de 50 KHz parfois) ne se retrouvent pas dans les disques de musique du commerce. (si j'ai le temps, je ferais un grand entretien sur le sujet avec un grand preneur de son. On a la chance d'avoir Muller sur le forum, mais j'en connais d'autres), d'autant que plus on s'éloigne de l'instrument à enregistrer et plus sa courbe de réponse chute dans l'aigu dans une salle de concert ayant un TR de 2 ou 2,2 environ. Même une trompette dont le pavillon est fait pour garder de l'énergie loin de l'émission ne sonne pas du tout pareil pour celui qui joue dans l'orchestre à deux rangs devant le trompettiste (les musiciens se mettent du coton dans les oreilles (authentique !) que pour le public qui est à 30 mètres de là... le niveau est moins élevé et l'énergie rayonnée par les harmoniques aiguës chute considérablement avec l'absorbtion de la salle...
Raison pour laquelle et tous ceux qui vont au concert symphonique le savent : ça n'a pas d'aigu un orchestre symphonique live
2) Même sur les meilleures bandes analogiques en 76 cms qui n'ont pas été dépassées qualitativement sur bien des points, il n'y a "rien" au dessus de 20 ou 22 kHz.... quand ce n'est pas 16 ou 18 Khz... en prise de son musicale !
Et tu as également bien coupé en deux les choses :
les besoins professionnels et les besoins grand public.
Le DSD est un format de stockage qui permet de reproduire tous les formats utilisés dans le domaine professionnel sans pertes : du 78 tours... au DSD, en passant par tous les formats PCM.
Qu'on ne puisse pas faire de montage avec le DSD pur sucre n'est pas un problème pour les amateurs de musique.
Du temps de l'analogique on avait une bande coté studio professionnel et on pouvait la monter, l'éditer...
Et coté amateurs, un microsillon dont on ne pouvait rien faire d'autre que le lire avec une qualité nettement moindre, pour le coup, que la bande magnétique originelle.
Cet ecart qualitatif patent du temps du microsillon s'est réduit avec le numérique.
Le DSD-SACD est un excellent format de stockage sur lequel peuvent être copiés dans dégradation audible analogique et différents PCM jusqu'au 24/192 !
Dans le cas du SACD, le différentiel qualitatif sera seulement lié à la qualité de l'appareil pour lire l'originel DSD (copie analogique ou de n'importe quel autre format numérique) et sa version commerciale SACD.
Le 24/192 originel du DVD-Audio stéréo, bientot rejoint par le 24/96 auraient pu être retenus pour faire un Super C D du point de vue audio... car qualitativement ce sont des formats qui sont d'une qualité en tout point remarquable pour l'audio. Et ils sont écrasants pour le 16/44 du CD : DSD, 24/48 (utilisé en prise de son), 24/96, 24/192 sont supérieurs au 16/44...
Mais, voilà : impossibilité de mettre une double couche sur la même galette DVD-A pour la rendre compatible avec les lecteurs CD.
Et aucune platine de lecture CD/DVD-A qui ne soit qu'audio n'est sortie, elles étaient toutes Vidéo et audio.
En soit, on va dire, c'est pas grave... vu qu'il se vend 100 platines DVD en France pour une platine CD et que tout le monde écoute ces CD sur la platine DVD chez les gens normaux (pas des forumeurs !) et que tout DVD-A qui se respecte a sa piste lisible en PCM standard par tout lecteur DVD... E, Europe, cela n'a pas pris du tout. Encore moins que le SACD : combien de références DVD-Audio dans le commerce ? En classique, on ne trouve plus les quelques EMI et Warner des débuts et juste quelques Naxos.
Il y a une tentative musclée pour le Duall Disc y compris de Sony-BMG : format marketing accessible aux labels qui ont des images à montrer, pas aux petits éditeurs de qualité qui n'ont pas les moyens de se les payer. Mais dans le dernier Hifi News, on rigole sous cape pour dire qu'on ne les trouve pas chez les disquaires britanniques en quantité correspondant aux déclarations "bombastiques" de Sony-BMG ! Lui aussi a une ergonomie curieuse (chacun sa face : les deux couches vient à l'hôtel du c.ul tourné : le divorce est proche) qui ne vient que d'une chose : impossibilité de tout mettre sur une seule face...
A quoi il faut ajouter, que le DVD-Audio une ergonomie désastreuse (à la recherche des pistes perdues) et représente une confusion notable entre tous les formats. Des gens confondent encore DVD de concerts et DVD-Audio.
Si le DVD-Audio avait été un format ergonomiquement pensé pour l'audio, dont il aurait été possible de choisir sur le lecteur ou la télécommande les pistes, il aurait été un format parfait pour les audiophiles tout à fait comparable au SACD qui lui a été pensé pour l'audio et est donc d'une ergonomie toute simple.
Et sur un SACD comme sur un DVD-Audio ont mettait ce qu'on voulait : des cylindres de 1897 à l'enregistrement PCM en 24/192 (si tant est qu'on en fasse beaucoup dans ce format).
Bref, nous sommes dans le brouillard et le CD de base a de l'avenir coté audio...
Coté vidéo, c'est autre chose : on a d'abord vendu des écrans plats beaucoup moins bon que les tubes cathodiques et il va falloir la HD diffusée par les chaines de télé et les nouveaux supports (Blue Ray et DVD-HD) pour récupérer une image à la hauteur du prix payé pour l'écran plat moins bon qu'un tube deux à six fois moins cher
Mais, on va voir tout de même si le DVD-HD et le Blue Ray vont s'imposer si vite.... dans un marché ou se confirme la chose suivante : le prix moyen du CD ou du DVD vendu diminue notablement. Le public veut : le moins cher possible, la qualité passant au second plan...
d'où le triomphe du téléchargement en MP3 et en DIVX....
Alain