Un l(v)ecteur d'émotion... Primare CD31

» 10 Avr 2005 10:01

Je reconnais bien là la plume de cet éminent passionné de belles lettres, magicien du tweak et DIY en tout genre, mélomane de l'éclectique.

Ce n'est pas sans un certaine appéhension que je réponds favorablement à l'invitation de Devas (il s'est invité le bougre).

Etait-ce un audiophile malintentionné, froissé et piqué au vif par mon message ventant de prétendues qualités de ma belle platine suédoise qui s'amenait avec l'intention évidente de mettre à bas mes assertions ?

Mais, ce n'était pas le moment que je me démonte. Une petite écoute pour me rassurer. Non, il n'y a rien à faire la suédoise est bel et bien une bombe et si mon ami Devas venait à ne pas l'apprécier, c'en serait fini de notre amitié naissante (un idiophile comme moi ne supporterait pas la contadiction).

Il me restait une demi heure pour mettre toutes les chances de mon côté. Le disjoncteur de la VMC fut abaissé, le thermostat de mon frigo placé au mini et mon système de chauffage fut mis à l'arrêt. Le courant ne s'en trouverait que mieux. Plus que quinze minutes pour tester et placer 2 bass trap (gros paniers de linges sales) et le tour est joué.

La suite vous la connaissait et je ne démentirai pas mon invité.

Juste une petite anecdote tout de même. Devas me sort un CD de world dont je tairais le nom de crainte de provoquer une rupture de stock prochaine chez les disquaires. A un moment une nappe de grave prolongée remplit la pièce faisant entrer en résonance ma pièce (vers les 55 Hz). L'occasion d'observer de la plus belle manière, un magnifique régime d'ondes stationnaires avec un ressenti des ventres et noeud de pression à faire frémir un sourd.
A environ deux mètres de l'enceinte (et 3m du mur arrière), le grave était inaudible et réapparaissant progressivement en reculant dans la pièce pour retrouver plus loin un noeud de pression... bref un peu de physique amusante !

L'occasion d'entendre à nouveau la très belle association du préampli à tube DevasMade avec la puissance de l'I3 en terme de rendu de timbres, de souplesse et de naturel.

Bref une bien bel ap midi d'écoute où la quantité de bière (0,5 l/breton) amenée par Devas et ingurgitée fût inversémment proportionnelle au plaisir d'écoute.

» 10 Avr 2005 12:02

Fichtre Gasp, quelle plume !

Concernant le CD31, sur quelles sorties l'écoutez-vous ? Quelles est la nature des câbles (tous) et du support ?

Au plaisir de vous lire !

fr

» 10 Avr 2005 13:20

On a encore une marge de progression puisque les sorties utilisées étaint asymétriques.

Câble de modulation : DevasMade monobrin argent très pur isolé Teflon (2 brins pour la masse et 2 pour le point chaud) Prise Bullet Plug tressage à la Kimber. Je vous l'avais dit Devas est un magicien !

Ils nous même sorti un petit câble d'enceintes DevasMade mais c'est encore trop tôt pour en parler...

Tellement convaincus que je suis bon pour un petit voyage avec ma source au pays de la 300B et du haut rendement.

» 10 Avr 2005 13:55

Ah, le charme de certains montages 300B, pour l'instant le seul modèle qui me ferait envisager de détourner le regard (et surtout les ouïes !) de "Lavardin" !

Serais tu intéressé par un échange provisoire de câbles pour essais ? (montage transfos xlr/rca vs devas-made ?)

Il faudrait voir avec le gars Mabuse !

fr

» 10 Avr 2005 15:05

Pourquoi pas. Yquilfen serait intéressé par l'essai. L'idéal serait également de comparer les deux solutions en direct.

Je passe en RP le 23/04 et les prête durant la semaine de vacances à mon frère (ainsi que la D31 : sur l'IT je sens que cela risque de décoller) pourquoi ne pas le laisser une semaine de plus à l'attention des parisiens.

» 10 Avr 2005 15:18

TuanJ13 a écrit:Pourquoi pas.

Je passe en RP le 23/04 et les prête durant la semaine de vacances à mon frère (...)

Je m'arrangerais de vous faire parvenir les transfos pour une comparaison simultanée. Ton frère, c'est "lesailes" ?

fraric (fratrifiste)

TuanJ13 a écrit:(...) (ainsi que la D31 : sur l'IT je sens que cela risque de décoller)

No comment. Only listen, just listen !

» 10 Avr 2005 15:19

fraric a écrit:
TuanJ13 a écrit:Pourquoi pas.

Je passe en RP le 23/04 et les prête durant la semaine de vacances à mon frère (...)

Je m'arrangerais de vous faire parvenir les transfos pour une comparaison simultanée. Ton frère, c'est "lesailes" ?

fraric (fratrifiste)

TuanJ13 a écrit:(...) (ainsi que la D31 : sur l'IT je sens que cela risque de décoller)

No comment. Only listen, just listen !

Affirmatif.

» 10 Avr 2005 15:20

Ok, modalités par MP ! :wink:

» 12 Avr 2005 11:56

Un post de bien belle facture, destiné aux fins gourmets de la plume .... :wink:

» 13 Avr 2005 6:55

Les dieux sont entrés dans mon salon hier.

L'heure était tardive. Le sommeil m'avait emporté qelques instants.

7 gaillards tout droit téléportés de STREET STUDIO NYC. Il y avait John, Booker, Shafi, Jimmy Horace, Dannie et Charles. Un véritable workshop dans mon salon. Malgré tout l'effort consenti, j'avais du mal à voir leur visage mais leur présence étaient si palpable que le trouble m'envahit.

Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de mon propre moi.

Je compris alors avec douleur que le Jazz avait été et ne sera jamais plus ainsi.

Paix à ces grands hommes.

» 13 Avr 2005 7:39

ANTIPATCH a écrit:Un post de bien belle facture, destiné aux fins gourmets de la plume ....

TuanJ13 a écrit:Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de nom propre moi.

Je commence à avoir une petite réaction à vous lire...
Bravo les gourmets!

» 13 Avr 2005 8:58

TuanJ13 a écrit:Les dieux sont entrés dans mon salon hier.

L'heure était tardive. Le sommeil m'avait emporté qelques instants.

7 gaillards tout droit téléportés de STREET STUDIO NYC. Il y avait John, Booker, Shafi, Jimmy Horace, Dannie et Charles. Un véritable workshop dans mon salon. Malgré tout l'effort consenti, j'avais du mal à voir leur visage mais leur présence étaient si palpable que le trouble m'envahit.

Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de nom propre moi.

Je compris alors avec douleur que le Jazz avait été et ne sera jamais plus ainsi.

Paix à ces grands hommes.

Gilles
il faut reconnaitre que tu as un systeme extrement coherant et résolvant qui te permet d'impregner de la musique.
en tout cas tu as manifestement passé une bonne soirée musicale. ! :wink:

a+

Pierre

ps:Fred il faut absolument que tu passe avec ta primare :wink:

» 13 Avr 2005 9:55

PETER77 a écrit:
TuanJ13 a écrit:Les dieux sont entrés dans mon salon hier.

L'heure était tardive. Le sommeil m'avait emporté qelques instants.

7 gaillards tout droit téléportés de STREET STUDIO NYC. Il y avait John, Booker, Shafi, Jimmy Horace, Dannie et Charles. Un véritable workshop dans mon salon. Malgré tout l'effort consenti, j'avais du mal à voir leur visage mais leur présence étaient si palpable que le trouble m'envahit.

Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de nom propre moi.

Je compris alors avec douleur que le Jazz avait été et ne sera jamais plus ainsi.

Paix à ces grands hommes.

Gilles
il faut reconnaitre que tu as un systeme extrement coherant et résolvant qui te permet d'impregner de la musique.
en tout cas tu as manifestement passé une bonne soirée musicale. !

a+

Pierre

ps:Fred il faut absolument que tu passe avec ta primare

Ne t'inquiète pas Pierre au pire tu l'entendras à notre Tannoy's party.

» 13 Avr 2005 10:14

TuanJ13 a écrit:Les dieux sont entrés dans mon salon hier.

L'heure était tardive. Le sommeil m'avait emporté qelques instants.

7 gaillards tout droit téléportés de STREET STUDIO NYC. Il y avait John, Booker, Shafi, Jimmy Horace, Dannie et Charles. Un véritable workshop dans mon salon. Malgré tout l'effort consenti, j'avais du mal à voir leur visage mais leur présence étaient si palpable que le trouble m'envahit.

Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de mon propre moi.

Je compris alors avec douleur que le Jazz avait été et ne sera jamais plus ainsi.

Paix à ces grands hommes.

Tiens tiens ? !...

A la même heure en un autre lieu...

Je m'affaire ici et là alors que Marcus vient tout juste d'achever son ultime hommage à son maître en lui demandant "So what ?" et alors, que je m'apprête à quitter la pièce, ne lui portant plus qu'une attention distrète, c'est là qu'il amorce, longuement, lourdement, comme une sorte de râle, cette plainte de John, cet autre maître des temps jadis, et peu à peu ce "Lonnie's lament" vient se poser et s'étaler comme une nappe de plomb liquide qui s'écoule et m'enveloppe inexorablement. Je reviens sur mes pas, attiré par ce ressac profond et me laisse imprêgner de cette onde lourde et molle, cette ronde ondulation qui s'élance toujours pleine d'espoir et retombe à chaque fois plus profond encore et qui se répercute comme à l'infini durant ces 11 minutes où je reste comme envoûté par ce mouvement qui semble revenu du fin fond des mondes et qui à mesure s'éteint comme il est apparu, en s'abîmant dans le silence...

Je me relève et me dis alors à moi-même :

"Putain ! C'est quand même un foutu musicos ce Marcus !!"

Fred :wink:

» 13 Avr 2005 10:40

Mabuse a écrit:
TuanJ13 a écrit:Les dieux sont entrés dans mon salon hier.

L'heure était tardive. Le sommeil m'avait emporté qelques instants.

7 gaillards tout droit téléportés de STREET STUDIO NYC. Il y avait John, Booker, Shafi, Jimmy Horace, Dannie et Charles. Un véritable workshop dans mon salon. Malgré tout l'effort consenti, j'avais du mal à voir leur visage mais leur présence étaient si palpable que le trouble m'envahit.

Lorsqu'ils commencérent "Pussy Cat Dues", la raison m'abondonna, le rythme m'envahit, irresistiblement et la clarinette de John m'arracha les dernières certitudes de mon propre moi.

Je compris alors avec douleur que le Jazz avait été et ne sera jamais plus ainsi.

Paix à ces grands hommes.

Tiens tiens ? !...

A la même heure en un autre lieu...

Je m'affaire ici et là alors que Marcus vient tout juste d'achever son ultime hommage à son maître en lui demandant "So what ?" et alors, que je m'apprête à quitter la pièce, ne lui portant plus qu'une attention distrète, c'est là qu'il amorce, longuement, lourdement, comme une sorte de râle, cette plainte de John, cet autre maître des temps jadis, et peu à peu ce "Lonnie's lament" vient se poser et s'étaler comme une nappe de plomb liquide qui s'écoule et m'enveloppe inexorablement. Je reviens sur mes pas, attiré par ce ressac profond et me laisse imprêgner de cette onde lourde et molle, cette ronde ondulation qui s'élance toujours pleine d'espoir et retombe à chaque fois plus profond encore et qui se répercute comme à l'infini durant ces 11 minutes où je reste comme envoûté par ce mouvement qui semble revenu du fin fond des mondes et qui à mesure s'éteint comme il est apparu, en s'abîmant dans le silence...

Je me relève et me dis alors à moi-même :

"Putain ! C'est quand même un foutu musicos ce Marcus !!"

Fred

Alors là, nous avons trouvé notre propre maître en matière de belle écriture. Qu'en termes mabusien ces choses là sont dîtes.

Des amateurs ? la barre est haute mais peut être pas infranchissable !!!