pour un premier essai, je vais me contenter de relater quelques impressions, tant pis si je suis à coté de la plaque.
Comme souvent, la première écoute m'a gonflé

Puis écoute distraite en boucle pendant que je surfais, et enfin une Nième écoute, attentive cette fois.
c'est cette version
1er mvt:
Ce début lent et sombre m'évoque la désolation, comme le calme après une catastrophe. Après un dernier long silence 1:48-1:52 les cordes changent de ton, comme si quelque chose se réveillait puis à 1:54 il y a 6 notes plus rapides qui marquent une première accélération, reprises par les vents.
à 4:51-5:00 et 5:09-5:18 c'est très triste et ça ressemble beaucoup à certaines musiques dans "Les lumières de la ville" ou "le kid" de Chaplin. Puis la flute reprise par le hautbois apporte comme un soutien moral, un réconfort.
Vers 3:40 les cuivres puis les cordes aigües ajoutent un accent dramatique.
A 7:09 la phrase triste revient mais plus puissante, avec plus d'énergie.
à 9:26 heureusement que je suis pas cardiaque. Ca pête! A 9:42 les 6 notes reviennent mais avec une énergie sans commune mesure avec celles de 1:54.
La descente de cuivres de 12:54 à 13:29 longue et finissant très grave m'a marqué sans que j'y attache encore une signification particulière.
Le mouvement se termine dans une certaine quiétude.
2e mvt:
On se sent en convalescence ou en villégiature, présent à un bal où on ne danserait pas. Ce qui me marque ici est l'interprétation. Il y a de douces pulsations, beaucoup de souplesse, de lié, de délicatesse.
Les petits frottés de cordes à 0:15-0:17 évoquent un sautillement qui est encore plus léger avec les pizzicati à 1:36-1:52. Le son de ce vieil enregistrement n'est pas terrible pourtant c'est par moments très beau.
(un bruit bizarre à 1:07)
3e mvt:
Au début, on sent une agitation, un fourmillement. Puis il y a un thème qui sera repris plusieurs fois et crescendo. Il évoque pour moi une marche martiale mais hâtée et joyeuse (le tempo est assez rapide) surtout dans sa reprise à 5:44 celà me fait penser, bien que l'air soit différent, à la marche triomphante de petit Pierre qui a capturé le loup.
De 5:21 à 5:32 quel flamboyement de cuivres! deux sections se complètent puis alternent rapidement à tel point que celà me fait un peu penser à un solo de batterie - c'est très réussi.
(On a parlé plus haut de fin rappelant Offenbach, c'est à partir de 8:26 que je ressens ça.)
4e mvt:
Le début m'évoque la solitude. C'est renforcé par ce cor lointain de 1:58 à 2:26.
Le milieu me parle moins, je m'y ennuie un peu.
A 7:25 un étonnant coup de gong que je ne comprend pas sur le moment. Puis le mouvement ralenti. Vers 8:10 celà devient triste. A 9:10 deux coups d'archets graves qui se répètent à 9:16 ...on dirait une respiration difficile. Ca enchaine avec des coups lents comme de lents battements de coeur, puis plus rien.

Ouch! c'est macabre. (et contrairement au 1er mvt vers 13:40 où la musique reprenait sur le thème triste, ici c'est fini)
Retrospectivement, je comprend alors le coup de gong comme la dernière heure qui sonne.
Merci à Gilles pour ce thread qui m'a fait chercher à rentrer dans cette oeuvre. Je n'y accroche pas encore complètement mais à force j'ai appris à y aimer plusieurs passages alors qu'avec une seule écoute je serais complètement passé à coté
