Bon alors je m'y colle vu que Fredo63 est en train de préparer son salon pour recevoir son nouveau matériel
C'est donc par une chaude après midi lyonnaise que nous avons retrouvé Fredo63 tentant d'entrer avec son fils dans l'auditorium de Quatuor Music.
Le patron finissait son café à la terrasse voisine.
Fredo63 et moi avons pu investir la place et profiter de l'athmosphère climatisée et feutrée.
Nous mettons tout de suite en chauffe le couple Cambridge 640A et le lecteur associé dans la gamme Azur.
Fredo63 ayant acheté les Mission M52 de démonstration, nous avons opté pour deux autres références.
La première, une paire d'Apertura Nova qui est en ce moment en occasion.
Impossible aussi d'avoir un 540R en écoute car tous les modèles que Carl reçoit (il en est déjà à son 38éme ampli en quelques semaines) sont des commandes attendues par des heureux clients. Et les amplis arrivent au compte-goutte. Des grandes centrales doivent passer avant. En tout cas c'est le témoin d'une belle réussite commerciale pour cet ampli.
Fredo demande à Carl si il y a des retours pour le moment. Rien sinon quelques rares amplis qui s'étaient bloqués à cause d'une surchauffe. Le problème a été identifié. Il s'agissait de personnes qui utilisasaient des enceintes 4 ohms. Nous lui avons parlé du défaut remarqué par Nexom. Il n'a pas noté plus de défaut à ce niveau avec le 540R qu'avec d'autres amplis comme les Proton ou d'autres dont j'ai oublié le nom (Atoll ?). Fredo, tu te souviens ?
Fred63 a apporté trois albums. Le premier un single dont j'ignore le titre et l'auteur. C'est de la pop commerciale. Le second, plus intéressant à mes oreilles, le CD Unplugged d'Eric Clapton (plage 3). Enfin un CD de Madonna dont l'accoustisque n'a d'égal que la plastique de la belle mutante. Propre et précis.
Sur le single, je trouve l'Apertura criarde. On a du coffre, de l'ouverture mais cela m'irrite en haut du spectre.
C'est néanmoins très vivant et dynamique. On voit bien que même avec des enceintes pointues, le Cambridge sait se faire sculpteur et modeler la musique comme un grand.
Je propose à Fredo de changer d'ampli afin de situer si ce que nous entendons vient de l'ensemble Cambridge ou des enceintes.
Nous passons sur le Puccini avec un lecteur Paganini. Quel dommage que le Puccini SE ou le bloc de puissance Donizetti ne soit pas disponible en magasin ce jour.
Le Puccini m'aide tout de suite à mieux situer les Apertura. Je retrouve des détails, de l'harmonie et une certaine douceur dans la restitution. Je m'attache au détails mais Fredo me fait remarquer qu'il note un changement, mais plus un changement de tempo. Euh.... ah oui. C'est étrange cela ! On a moins de jus avec le Puccini et on perd en dynamique. Mais quelle articulation de la scène ! Mais il est vrai que l'on a tendance à s'endormir un peu. D'ailleurs le fils de Fredo ne s'y est pas trompé. Il est tombé sur les genoux de son papa
. Les Apertura ont besoin de plus de jus.
Afin de trouver une écoute différente, je propose à Carl d'écouter des Proac. Et manque de chance. Les Studio 125 qui sont sans doute dans la même famille sonore que les Mission M52 sont en prêt chez un client. Bon, on se résout, à passer à la D15 en sachant exactement ce que l'on fait. On va mettre à genoux les amplis
.
Bon, le Puccini tout d'abord. Il permet de comprendre dans quelle cours on joue. La D15 ... miam. Quel ciselé, quelle articulation, quel espace. Mais quel déception - fort naturelle - avec le pauvre Puccini. L'ampli est littéralement à genoux sur l'album d'Eric Clapton. Y'a plus de jus ! Plus de grave, plus de guitare... plus de public....
Je sors de mon pochon un album test et je constate le désastre. Sur un Sting, c'est plein et délié sur un titre apaisé. Mais sur 'Boat People to china' de DeeDee Bridgewater, on ne ressent plus rien. C'est plat comme une planche à voile. Y'a plus de voiles, plus de vents, plus de soleil.
Fredo demande à repasser au Cambridge. Et c'est une très belle surprise. La colonne de Proac retrouve une belle expression. Certes c'est moins expressif qu'avec le Puccini. Mais en montant le volume on découvre quand même le potentiel des Proac.
Quel dommage vraiment que les Studio 125 ne soient pas là. Car cela aurait mérité l'écoute.
Au final, je trouve que le Cambridge a un petit air de famille avec le Puccini. C'est comme un cousin éloigné qui sait vraiment chanter. On sent la fibre audiophile derrière ce petit ampli.
Je suis heureux d'avoir pu le comparer à un Puccini que je connais bien. Bon, OK il s'agissait du 640A. Mais on le sait, le 540 est très proche.
Curieux maintenant de faire d'autres écoutes. Si j'avais eu le temps, j'aurai demandé d'écouter les Klipsch qui étaient en devanture. Ce sera pour une autre fois.