LaurentV a écrit:Passé hier chez Music Factory pour roder les fauteuils quelques heures.
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, c'est vrai qu'ils ont besoin d'être rodés.
Dans mes souvenirs Music Factory "bénéficiait" d'une des accoustiques les plus déplorables de la place. l'audito est un cube !
Marc à amélioré l'accoustique, c'est pas encore ça mais son installation est à titre provisoire et l'effort est délà consequent.
Pô vu les hotesses
Par contre le schweppes lemon frais
Nous avons commencé l'écoute avec les Harbeth, un ampli Pathos TT, et le drive et converto Orpheus.
Les boites à chaussures sont vraiment de bonnes enceintes. une image sonore assez ahurisante, et d'une stabilité à toutes epreuves. L'equilibre sonore est celui de ce type d'enceintes qui doivent se faire plus grosses qu'elles ne sont, donc avec le bas medium qui va avec, ce n'est pas un défaut mais une caractéristique incontournable.
Nous les avons comparées aux biblios Ensemble. je précise tout de suite que le rapport de prix est de 1 à 4 environ. Les Ensemble ne sont pas meilleures dans l'absolu. Sur certains critères comme la fluidité, la qualité des timbres elles sont un peu au dessus tant que le message sonore reste simple et pas trop chargé (piano solo pas trop violent, quatuor...). Dès que l'on passe à quelque chose de plus "velu", genre l"es tableaux d'une exposition", les Ensemble avouent leurs limites en pèche et les Harbeth reprennent le dessus haut la main.
Berf L'harbeth est une très bonne bibio à un prix qui pour moi devrait être le prix maximum d'une biblio (1500 €), je ne comprends pas très bien le pourquoi de biblios à 3000 ou 4000 €.
Surprises à prévoir......
Et voilà, un désoeuvrement de fin d'après midi, on passe dire bonjour à Marc et Pierre (Affirmatif, excellente et chaleureuse échoppe à tous égards) et on tombe sur deux membres très éminents du forum bar d'en face, dont une femme de caractère. C'est quasiment la première audiophile que je croise dans ma vie (très longue, je suis très vieux), et le plus surprenant viendra un peu plus tard : la seconde arrivera vers 19 heures, quand Laurent et Annie (c'est ça ?) seront partis.
Le plaisir aussi de constater une fois de plus que les vérités sont vraiment relatives aux habitudes d'écoute : si je suis d'accord avec le début des informations, de fond, du message de Laurent (l'absence d'hôtesses, l'accoustique, comment dire, difficile, le Schweppes frais, la qualité des Harbeth), je suis à peu près en désaccord résolu sur presque tout le reste.
L'hypothèse la plus vraisemblable est que je suis sourd. La seconde, c'est que nous n'écoutons pas le même type de musique, et donc ne prêtons pas du tout attention aux mêmes "qualités" de la restitution.
Le plus spectaculaire est évidemment la différence d'appréciation sur les Ensemble référence (je reviendrais sur les CD plus loin).
Le saut est pour moi considérable par rapport aux Harbeth dans la finesse du rendu des timbres et de l'interprétation, ce qui transmet l'émotion de la musique. Elle n'est pas considérable dans le "son". Et je comprends parfaitement que l'on tienne pour des dingues ceux qui achètent ce type d'enceintes. Et encore, il y avait mieux et nettement plus cher chez Ensemble dans le même format (les Elysia)...
Mais dire que les Harbeth "reprennent le dessus haut la main"... bon.
Sur le CD ensuite.
Plus tard dans la soirée, nous avons comparé très attentivement 4 sources en fait : le lecteur CD SIM audio (4500 écus je crois), qui a été la base des écoutes je crois de Laurent et Annie, le Vecteur 4.2 (2000 écus ?), l'Orpheus en drive seul (avec petit converto interne, 6000 écus) et le full Orpheus avec son convertisseur (11000...).
Comment le résumer : quand on écoute du Sting ou de la pop, la différence entre l'Orpheus et le SIM s'entend, mais on ne comprend pas très bien pourquoi il faut payer des milliers d'écus pour avoir plus "résolu", plus de définfition, etc.
Mais quant on écoute attentivement une soprano ou un piano ou un orchestre, le SIM paraît en panne à côté de l'Orpheus, même dans sa version "pitchoune".
Réellement en panne.
En panne de musique en tous cas : un flou, le legato est perdu, le filé des notes, le sens musical. On s'ennuie instantanément.
Le plus surprenant est que cela a sauté aux oreilles d'une cliente arrivée tard chez Affirmatif /Cosmos Factory, avec qui ont été faites les comparaisons.
Une petite chaine chez elle, mais 30 à 50 concerts par an... Que du classique.
En 3 secondes, elle met le Sim à la rue : "Pas d'émotion, je ne ressens rien, on ne comprend rien, la chanteuse n'est pas là".
C'est dit on ne peu plus net, et à mon sens cela saute littéralement aux oreilles. Alors que les différences peuvent paraître ténues sur le plan du son, elles sont énormes sur le plan musical.
De ce point de vue le Vecteur essayé plus tard sera plus "brut" et franc du collier, mais moins catastrophique sur le plan musical que le SIM, en restant quant même très loin de l'Orpheus, même sans son gros convertisseur.
Sinon, avec Annie et Laurent ont aussi été écoutées des B C accoustique Niger.
On ne dira rien pour rester charitable.
Avec quand même une qualité : comme le grave était très boursouflé (la pièce), l'aigu était du coup moins insupportable que d'habitude.
Ou, plus gentiment, ce n'est pas du jeu de les comparer à la Harbeth.
Sinon, le meilleur est pour la fin : la cliente veut vraiment acheter un système qui fasse de la musique. Aucune expérience audiophile, mais de sacrées, sacrées oreilles : elle était elle même stupéfaite des différences qu'elle entendait entre deux lecteurs, deux amplis, voire deux cables. De ce point de vue, la Harbeth ne peut renier sa filiation des monitors anglais droits, fins, transparents, justes en timbres.
Et au bout du bout, Marc a branché à sa demande des amplis à lampe (on écoutait avant sur un ampli Sim, pas mal pour un totor, 2500 écus je crois.
Bien pour l'Octave (3000 écus), mais le pompon a été avec les petits blocs Quad et leur mignon préampli (avecque entrée phono !, un peu plus de 5000 écus tout de même l'ensemble).
Le système Harbeth, Orpheus, Quad était vraiment, vraiment magnifique : la musique s'envole, les duretés sont parties, l'espace est très présent, une chanteuse a de la poitrine,et pas que des cordes vocales, le filé des notes au piano n'en finit pas, etc.
A donner envie de l'écouter dans une pièce normale : c'est un système de course pour mélomanes, manifestement.
Et à se dire que pour entendre mieux, plus prenant musicalement, disons qu'il faut chercher. Plus grand et plus de "son", ça on l'entend partout. Plus ennuyeux aussi, ce qui est le plus répandu aujourd'hui dans la Hifi, il suffit d'écouter...
bon, on va s'arrêter là.
Je ne sais pas ce que fera la cliente (cela explose un peu son budget), elle va aller entendre ailleurs, c'est sûr, il vaut mieux même, mais on sent qu'elle a été troublée, dans le sens où la musique peut troubler parfois.
Merci à Marc pour la soirée en tous les cas..
JB
Deux petits PS :
- le premier pour dire que l'ampli d'Annie (un petit Puccini) se débrouille vraiment bien. On ne lui trouve pas de défauts majeurs. Evidemment, il ne faut pas l'écouter après un couple Quad (5000 écus tout de même)
- le second pour dire que dans l'Orpheus, à ma grande surprise, le "gap" le plus important, sur le plan du rendu des nuances musicales, est fourni par le lecteur. Il est redoutable dans l'absolu. L'apport du converto amène la salle plus présente, le timbre d'un piano plus riche, plus de sensualité et de densité encore. Mais on peut parfaitement s'en passer.
In petto final : Finalement, les écoutes faites sur les différences entre l'Harbeth et les Ensemble étaient avec la source SIM audio. A la réflexion, je comprends que les différences n'aient pas parues surlecutantes à Laurent et Annie.
Et excusez moi d'avoir été un peu long.