Aimant beaucoup certaines enceintes de marques aussi différentes que cabasse, JBL, Spendor, Triangle, JMLab, Mulidine, j'en passe et des meilleures, tiens Elipson aussi, évidemment, il ne s'agira pas de dire que les enceintes que j'ai choisies sont les meilleurs du monde, juste de tenter de décrire les qualités qu'elles ont à mes oreilles.
Donc je possède des MC 210 Divatech. Des monitor de studios équipés d'excellents HP Focal, bien filtrés, mieux filtrés diront les connaisseurs que quand ils le sont par la maison mère.
Elles sont assez grosses, un peu plus de 60 centimètres au carré, lourdes (57 kilos pièces) et de présentation sobre : noir et bois de chêne pour les flancs latéraux.
J'utilise un lecteur de CD/SACD Sony 940 QS, un lecteur de DVD/SACD Sony DVP 900, un préampli Harman Kardon HK 1.0, un intégré Sherwood 956, une centrale et des voies arrières Boston CR 65. Un ampli de puissance NAD 218 THX et un ampli à lampes Cochet AL 2A muni d'un Push-Pull d'EL 34 (deux fois 33 watts).
Un temps, j'ai cru que le petit ampli à lampes ne pouvaient driver les Divatech correctement... jusqu'au jour où le préampli HK est arrivé à la maison. Plus aucun problème, les basses qui étaient molles sont devenues beaucoup plus nettes et sèches que du temps du préampli à lampes qui est parti en révision chez son concepteur.
Ce qui m'a fait choisir les MC 210?
Longtemps, j'ai tourné autour. P'têtre bien que oui, p'têtre bien que non. Et puis un jour, décidé à aller au bout des tests, j'ai profité de ce qu'il n'y avait pas beaucoup de clients chez Ronan Elekson pour approfondir leur écoute... en gardant une oreille sur les 3230 Elipson et les Trianle Lyrr qui sont des remarquables enceintes un peu à l'opposée l'une de l'autre : la première "sacrifie" la transparence au confort d'écoute; la seconde "sacrifie" le confort d'écoute à la transparence.
La Divatech 210 (et j'en ai écouté plein d'autres!), à mes oreilles réconcilie ces deux points de vue d'écoute.
La bande passante est très large et surtout elles ouvrent énormément le son car elles poussent du grave à l'aigu sans que jamais une partie du spectre ne soit mise en avant, pas d'effets de projection, pas de grave pneumatique, pas de médium pincé ou d'aigu métallique sans raison.
En fait, ces enceintes donnent l'impression d'entendre un tout global qui serait très détaillé, mais jamais des hauts parleurs en tant que tels. C'est la première chose qu'à dite PNicolas quand il est venu à la maison pour les écouter : "on dirait un panneau large bande".
Ensuite quelque soit le niveau sonore le son reste identique. Ce ne sont pas des enceintes qui ont besoin de niveau pour se réveiller, ni des enceintes qui braillent à fort niveau à cause du médium qui d'un coup monterait en cloche.
J'écoute toute sorte de musique et tout passe.
Les timbres sont suffisament bien reproduits pour qu'on entende nettement sur certains disques que la prise de son a été réalisée en plusieurs fois et de façon différente. Ce qui indique le degré de transparence d'enceintes qui, par ailleurs, ne sont pas froides ou hyper-détaillées. Elles sont froides quand l'enregistrement l'est. ce qui est différent!
Détaillées? Oui, mais les détails sont toujours intégrés dans le flot musical qui en sort, comme les bruits de respiration, d'ongles sur le clavier, de pupitres, d'archets. Tout cela concourt à une écoute vivante qui laisse les musiciens s'exprimer.
En revanche, il leur a fallu du temps pour se roder. Au début, le son était un peu sur son quant à soi, trop tendu. Tout cela n'est qu'un mauvais souvenir.
Autre chose : quand il y a de la profondeur dans l'enregistrement stéréo, ce qui est rarissime (de nombreux forumeurs confondent profondeur avec effet de salle), par exemple La Tétralogie de Wagner par Solti, chez Decca, les instruments du fond de l'orchestre, les déplacements des chanteurs sur le plateau donnent l'impression que tout se passe derrière le mur chez les voisins!
Autre chose : le son semble venir de derrière les enceintes, jamais des hauts-parleurs et jamais n'est projeté à la face des auditeurs.
Les défauts?
Leur bande passante et surtout l'énergie dont elles sont capables sur toute la bande passante exigent un ampli qui descend dans le grave et un placement assez soigneux dans la pièce d'écoute. Bien qu'elle n'aient pas d'évent dorsal, il vaut mieux les éloigner du mur arrière d'un mètre et les tenir loin des encoignures...
Cela étant, leur efficacité de 93 dB sur toute la bande ne les rend pas particulièrement exigeantes en matière de puissance, tandis qu'un 3,8 ohms vers les 250 Hz exigent eux un ampli à l'alimentation sérieusement conçue.
Un ampli à lampes sérieux, un bon totor s'en sortent. Du reste, en HC, le Sherwood ne s'essoufle pas. Cependant, je n'écoute pas très fort en HC.
Ah! oui, je branche et débranche tout pour passer de la hifi au HC!
Alain
, voici maintenant le Club des heureux propriétaires de Divatech, tous modèles confondus!!
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