Marc 75 a écrit:Alain,
quelle est à ton avis la proportion d'oeuvres classiques dont les "meilleures versions" enregistrées (interprétation) sont antérieures à, disons, 1970 ?
Marc
AMHA, c'est impossible de répondre!
Si, en haute fidélité, on peut constater qu'une chaîne arrive à reproduire fidèlement le son d'un piano donné dans une salle donnée avec un pianiste donné à un moment donné, la connaissance d'une œuvre musicale réside précisément dans le mouvement interprétatif. L'idéal que l'on se fait d'une œuvre se modifie avec l'apport d'un nouvel interprètre, qui jette un éclairage neuf sur tel ou tel aspect de la musique.
Entendrait-on encore les dernières symphonies de Tchaïkoski de la même façon qu'aujourd'hui sans Celibidache? Vivaldi sans les baroqueux? L'interprétation évolue, le jugement aussi! Jugement qui est d'ailleurs aiguisé par l'existence de la musique enregistrée!!! Sans elle, on ne pourait pas se poser la question que tu nous soumets!!!
La seule manière de répondre sans trop se tromper serait, pour moi, de constater que les interprètes qui ont soutenu à bout de bras une certaine musique ont disparu. Alors, on pourrait dire qu'il y a un âge d'or interprétatif... faute de regards neufs!