Ni celui ci :
Lecteur DVD Denon DVD2900
Premiers tests d’une version non définitive de la machine.
Je n’ai pas pu résister à mettre la main sur ce bijou de Denon. Le produit n’est pas encore sorti en Europe, mais j’ai réussi à me procurer une version de pré série fonctionnelle. Un lecteur DVD universel, DVD-A et SACD, doublé d’une partie audio de haut niveau, d’un châssis haut de gamme, et d’une partie vidéo progressive scan de dernière génération, tant en Pal qu’en NTSC (la conversion se fait à la TC), on ne prend pas ça à la rigolade. Si en plus ça sort de chez Denon, et qu’on a goûté au superbe DVD3800, alors là, on s’avance en faisant des révérences. Ce que j’ai fait.
J’ai inséré dans son doux tiroir silencieux the Fifth Element version zone 1, la face widescreen.
Après quelques difficultés pour arriver au 480p sur mon projecteur, preuve que je suis bien en NTSC et pas en Pal, et en progressive, le film démarre. Quand je dis quelques difficultés, c’est parce que le firmware de ce modèle de pré série présente quelques défauts qu’on repère tout de suite. Les menus, en 480p, s’affichent en double et sont comprimés. Quand on démarre le film, tout devient normal. Si on décide de transcoder le signal NTSC vers Pal, ce qui se fait à la TC en mettant le film sur stop (le vrai stop, pas celui qui garde en mémoire le moment ou l’on s’est arrêté), le projecteur affiche bien 576p, mais les menus du lecteur sont déchiquetés, illisibles. Enfin, pour ce que j’ai pu constater comme défaut du à la pré série, l’avance et le retour rapide, le ralenti avant et arrière, et la pause, font des images pas belles du tout, striées, hachées, avec des effets d’escalier.
Quand on accède au menu du lecteur, avec la touche setup, le film se met sur pause, et l’image reste à l’écran, en surimpression, c’est assez agréable à l’œil.
Les couleurs sont d’une belle brillance et d’un éclat assez exceptionnels. On croirait qu’on a booster la puissance de mon projecteur ! Il n’y avait qu’avec le Cambridge DVD300 que j’avais remarqué un poussée des couleurs et du contraste, mais là, ça dépasse tout ce que je connais. Dommage que le DVD3800 ne soit plus disponible, car j’aurai bien aimé faire une comparaison… mais bon, on fait avec ce qu’on a hein !
Les noirs sont très noirs, plus noirs que d’habitude, ça ne fait aucun doute, ça saute aux yeux. Résultat, la profondeur de champ y gagne beaucoup, les couleurs sont vives, et tout est vraiment beau.
Les boutons de la TC sont petits, pas éclairés, et le phosphore est faible. Mais ils tombent bien sous le pouce, dans le noir, et j’ai réussi, sans grande expérience, à tomber rapidement, et naturellement, sur la grosse (relativement) touche play, et la petite touche pause juste en dessous. Elles sont organisées dans un ordre cohérent. Play est plus gros, et au dessus, pause est juste en dessous à gauche, et encore plus petit en dessous, on trouve les deux touches slow/search avant/arrière dont on se sert tellement lors des tests. Ce qui est pratique aussi, c’est qu’avec ces touches on fait tout : quand on est sur play, on peut accélérer et aller en arrière jusqu’à 64x, et quand on est sur pause, les mêmes touches permettent de faire un ralenti de 1/8e à ½ dans les deux sens.
Finalement, ces 4 touches qui tombent directement sous le pouce ont été bien vues. Sans compter que la touche menu est de la taille de la touche play, et symétrique à celle ci.
Le travail de progressive scan est remarquable. Il est bien supérieur au Faroudja inside de mon Toshiba MT8. Quand Lilou a fini d’être reconstruite, elle est ceinturée de bandes de tissus. Le film a de gros défauts de transfert à cet endroit là, et les mouvements des bandes sont saccadés. Avec le DVD2900, ces saccades ne disparaissent pas mais elles sont presque difficile à percevoir, sauf par l’œil habitué qui s’attend à les rencontrer. Un moment plus tard, lorsqu’elle s’assied dans sa cage de verre, l’image fait de gros et pas beaux effets d’escalier sur sa tenue constituée de bandes blanches. Là encore, c’est une scène mal transférée. L’image fait toujours ces escaliers et quelques petits déchirements, mais ils sont très faibles, et j’ai déjà vu des projecteurs et des lecteurs qui affichent une image à peine regardable, à ce moment. Avec le DVD2900, c’est bien moins que tout ce que j’ai l’habitude de voir.
J’ai fait quelques tentatives entre le mode 1 et le mode 2 de détection du progressive, mais je n’ai pas réussi à distinguer, sur ces scènes, une différence de traitement.
Comme je le disais plus haut, les couleurs ont comme un booster. Le doré du matelas de Lilou, ses cheveux oranges, les murs dorés au fond, ses vêtements blancs, et la couleur de sa peau, c’est saisissant ! Ah comme c’est beau des belles couleurs qui pètent ! la teinte de sa peau est très bien respectée, douce et naturelle. La machine ne brûle pas les couleurs.
Dans le passage ou le porteur d’eau apporte sa gourde à l’intérieur du temple, il passe entre le mur et des colonnes. C’est une scène presque dans le noir, et sur de nombreux appareils, son visage disparaît puis réaparait. Faites le test chez vous. Et bien là, à aucun moment son visage n’est totalement plongé dans le noir. On le voit jusqu’au bout. Ca, j’ai pas souvent vu je dois dire ! Cela montre et démontre à quel point le traitement vidéo de ce projecteur est efficace. Le résultat, c’est qu’il donne l’impression de pousser le ratio de contraste du projecteur jusqu’à sa capacité maximum ! On bénéficie alors d’une profondeur de champ à laquelle je ne suis pas du tout habitué, et pourtant, je connais bien ce MT8, et je connais bien ses grandes qualités. Mais là, on est monté d’un étage en terme de contraste et de couleur.
Pour tester le progressive scan en Pal, j’ai fait une chose que je déconseille à tout le monde : je me suis servi du convertisseur NTSC -à Pal interne au lecteur. Je ne sais pas exactement pourquoi les fabricants mettent ce convertisseur, et en plus accessible à la TC, mais le résultat est terrible. Si pour le Cambridge l’image était pleine d’artefacts, sur le Denon DVD2900 elle semble sauter des trames ! La version définitive nous dira si c’est un défaut de cette pré série ou pas, mais ce qu’on voit là n’est pas plus beau à voir que sur le Cambridge. Quand on convertit du NTSC en Pal dans un lecteur, on y perd son âme et sa chemise au passage. Si cela se double d’un traitement progressif, les images ne sont plus déchirées, mais pour pouvoir suivre le rythme, la mémoire du lecteur, et le processeur de conversion sont trop sollicités par tant de travail, et le résultat n’est pas regardable.